lundi 9 novembre 2015

Chronique d'humour du 9 novembre 2015



            Péché de (bonne) chère           



JE profite d‘une petite accalmie dans l’actualité balistique pour revenir sur une info qui n’est pas passée inaperçue le fameux jour où, elle-même en manque d’info, la presse française s’est emballée. Affolée même : « on va tous mourir ! » Pas anxiogène pour un sou, la fine fleur des journalistes a découvert que si la cigarette et l’alcool tuaient, la viande n’était pas en reste.  
Tous les nutritionnistes distinguées, habituellement confinés à Biba, Fémina et le Figaro magazine, tous les Cassandre de la gamelle, les Perrichon de la casserole, ont soudainement vu  les étranges lucarnes s’ouvrir à leurs terribles diagnostics. Leurs effarantes prophéties.
La bidoche serait quasiment mortelle. Et je ne vous parle pas de celle que l’on fait fumer puis macérer au vin avant de la cuire en daube ! Un poison fulgurant…
On se demande alors comment  l’espérance de vie a pu augmenter de dix ans en à peine plus d’un demi-siècle ? Probablement parce que nos aïeux qui dépassaient péniblement la soixantaine,  se goinfraient de steak, surtout pendant les guerres. Et les Africains qui tombent -comme les mouches qui les encerclent- bien avant leurs cinquante piges, ils s’empiffrent de bœuf, de mouton et de charcuterie, probablement en cachette !

Ils ne connaissent pas, les pauvres bougres nos secrets de longévité. Et pourtant c’est simple ? Il faut manger équilibré. Beaucoup de fibres, beaucoup de fruits. Et la grande nouvelle, c’est que si la viande est subitement devenue, par trois flashs d’info, impropre à la consommation, les pommes, elles, recouvertes jusqu’au trognon de PCB, chlore, aluminium, mycotoxisnes, acrylamide, cadmium et je vous en passe d’aussi poétiques, sont parfaites.
Et puis si vous n’aimez pas les pommes, pas de panique.  Y a l’ananas, dont les injections d’étéphon acétylène (produit hautement nocif) fait paraître le fruit mûr et sucré alors qu’en réalité, c’était une courge ! Vous avez sinon, les salades, les tomates, les carottes sur lesquelles on déverse des flots de pesticides  systémiques qui pénètrent bien au cœur, sans évoquer les fameux transgéniques. Bon, ça peut quand même foutre la frousse si l‘on est un brin fragile du métabolisme. Il vous reste heureusement la solution bio. D’autant que vous l’aurez bien perçu, tous les commerces et notamment les hypermarchés se précipitent  pour vous en proposer partout et à prix d’amis. Bon si vous avez les moyens, tant mieux ! A condition, aussi, que le producteur  « bio »soit franc du collier, ce qui reste à démontrer…

 Il n’y a pas que les légumes, il y a le poulet. De grain évidemment. Fermier. Elevé aux antibiotiques (ce serait dommage qu’il chope une rage de dent !). Il est choyé, bichonné et on vous le rend superbe, même à poil, grâce à une bonne giclée d’ammoniaque.  
Ne parlons pas du poisson. Qu’est-ce que c’est bon le poisson ! Surtout celui de l’atlantique nord. Bourré de mercure il permet en même temps qu’on l’ingurgite, de prendre sa température. En Méditerranée, la question est réglée : il n’y en a plus.  A part dans quelques élevages sur les coques des sous-marins nucléaires. Dorades et moules prospèrent, bien nourries au becquerel. Ca vous file une énergie folle et la nuit, pour aller pisser, plus besoin  la lumière : le phare s’éclaire tout seul !
Il y aussi les crevettes. Et les gambas. Très en vogue dans nos restaurants de bord de mer. D’autant que personne n’est obligé de savoir qu’elles sont déversées par tonnes et congelées, directement « pêchées » dans les égouts du Cambodge et du Pakistan. Et c’est bougrement ingénieux puisque non seulement les crevettes nettoient la merde, mais en plus elles rapportent ! 
Non, franchement, pourquoi manger de la viande ? Ces sales bêtes passent leur temps à bouffer de l’herbe. Dégueulasse, non ? En plus elles s’y reprennent à deux fois. Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de voir leur souffrance sur le plateau d’Aubrac, parmi les fleurs et au grand air, mais on comprend mieux pourquoi elles sont si néfastes à notre santé.
Ou alors, il faut la manger bien cuite, entre deux grosses tranches de pain rond, accompagné d’un verre de coca. Là au moins on doit pouvoir éliminer les microbes…
Bref les médias, en martelant toute une sainte journée que la viande et la charcuterie tuent, font joliment leur métier. Sans risque.  Et puis ils entretiennent un cercle vertueux. Car dans trois mois ils pourront faire leurs gros titres et leur télé continue, avec les manifestations d’éleveurs bretons et  ce cri indigné : la viande ne se vend plus…
Une simple suggestion à nos paysans : au lieu de saloper nos préfectures et les chaussures de Stéphane Le Foll, au demeurant fort sympathique, allez déverser vos tonnes de fumier dans les couloirs de TF1 et de Madame Figaro.
                                                                                             Jaco



La tâche brune se répand !



Il m’arrive parfois de vouloir vous faire du bien avec une chanson de Reggiani ou la reprise par Philippe Jarrouski du Colloque Sentimental de Verlaine et Ferré. J’espère d’ailleurs que vous l’avez gardé dans le fond de votre ordinateur ou de votre cœur.
Mais aujourd’hui, je vais vous faire mal. Beaucoup de mal. Sans doute n’avez-vous pas la chance de recevoir à longueur d’années les flots de grossièreté droitière qui dominent dramatiquement notre vieux pays. En ce jour anniversaire de la mort du général de Gaulle (45 ans !!!) le grand homme doit avoir le képi qui tourne, clignote et fume.
Voici ce qui se dit et circule sur la toile. Ceux qui sont persuadés qu’internet a toutes les vertus, vont être pris de malaise. Quant à ceux qui doutent encore que nous soyons vraiment en danger, au bord d’un nouvel événement semblable à la collaboration et à l’OAS, plus grave même peut-être, doivent s’efforcer d’écouter ce noc jusqu’au bout. Ne cherchez pas de second degré.  Lui, c’est le chef d’escadrille...
  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire