mardi 27 octobre 2015

Chronique d'humour (et de peur) du 27 octobre 2015



         Il en a fait tourner mon thé !       


JE ne sais pas ce que vous faites le matin ? Peut-être partez-vous courir comme ma voisine, femme de gendarme (le pôvre), à jeun avec la couette qui sort par le trou de la casquette. Tout en rose du débardeur au string (enfin je suppose !) et qui va défier tout le voisinage, les vieux loups-garous et l’électricien d’en face qui lui ferait bien une révision complète du compteur. Tous les voisins, sauf moi, qui en ai vu passer d’autres… Mais au fait, ma femme aussi, court ! Bon, elle n’est pas en rose. D’ailleurs elle est grand-mère. Les miennes, au même âge, avaient une canne et un tablier gris à fleurs violettes. C’est dire si y a pas d‘inquiétude…

Il y en a d’autres qui se lèvent du bon pied, toastent deux tartines et trempent leur "Echos" (dès fois même le Herald Tribune) dans leur thé en nouant leur cravate en soie pour aller conquérir le monde de la spéculation, augmenter la taille de leur prochaine audi et caguer sur la tête des milliards de gens honnêtes et dépourvus.

Bon d’accord, je sais, n’en déplaise à mes  deux révolutionnaires préférés Mélansonot et Besanchon il y a aussi ceux qui ne se lèvent jamais et que même lorsqu’ils ont fini par s’habiller, c’est pour enfiler une tenue de camouflage, afin de ne surtout pas être repérés par les fins limiers de pôle emploi. Lesquels ne sont pas non plus les premiers levés… 

Et puis il y a moi qui tombe du lit dès huit heures –je sais c’est pas les aurores !- et qui commence  la journée  par France Info. Non pas Franche Info, mais enfin ce n’est pas non plus  RTL, Europe ou pire encore RMC, où là, on peut effectivement parler de toutes les misères du monde. Misère intellectuelle avec Gourdin comme chef d’escadrille, misère humaine avec Melkabach et la misère capillaire avec Calvi...tie.


Ce que j’aime chez France Info, c’est cette sorte d’intégrité dont le journalisme devraient se prévaloir, intégrité devenue néanmoins totalement à la marge, voire quasiment impossible, depuis que Bolloré, Pinault et Drahi rodent, tels les loups, dans les couloirs décrépis de la démocratie.

Je dois à ce stade et ce sujet  -la démocratie- que je juge fondamental, préciser que je me battrai et probablement jusqu’à la mort, en tout cas jusqu’au bout,   pour que  nous disposions d’un service public qui sans être totalement vertueux –puisque majoritairement de gauche- n’est pas totalement pourri contrairement au privé –totalement pas de gauche !-

Je me battrai encore plus, même si c’est compliqué, jusqu’à l’impossible,  pour démasquer tous les manipulateurs qui déversent leur encre brune sur la toile, ces officines fascistes de « Riposte » et « Identité » qui inondent nos boites mails  de manipulation, de haine et de débilité. Qui traînent les représentants de l’Etat dans la boue, avec une prédilection pour Christiane Taubira. Parce que sa classe, sa culture et son humanisme leur sont inaccessibles. Et qu'elle dérange, au même titre que sa couleur de peau.

L’existence et l’insistance de ces parfaites reproductions de la milice de Vichy ne me surprend pas. Mais il ne faut surtout pas les relativiser. Pas plus qu’il ne faut négliger ceux qui, par faiblesse, ignorance ou simple bêtise, les relaient à l’envi…. 

Non France Info, c’est du genre reposant. Apaisant. Aussi quelle peine (à avaler son croissant) lorsque la matinée commence avec Maître Coltard. Déjà quand y a maître, ça part mal ! Je ne sais pas si vous connaissez des avocats, mais c’est très difficile d’en trouver un qui ne soit parfaitement sain. Et pourtant j’en ai essayé sur tous les bancs du cours Lafayette.

J’en ai connu un, à Toulon, plusieurs fois radié (et pour être radié il faut être passé maître dans l’art de la pourriture) et qui a toujours été réintégré. Sans doute franc-maçon, mais totalement par idéal. Passons… 
Je ne sais si le Crevard en question était déjà FN lorsqu’il exerçait derrière les barreaux à Marseille. Toujours est-il qu’il m 'insupportait déjà. On aurait dit qu’il s’était fait poser des yeux bleus et des cheveux châtain clair, ondulés et longs pour ensorceler les gourdasses qui, majoritairement -il faut le reconnaître dans la partie sud de la France et de l’orifice-, réfléchissent plus avec leur clitoris qu’avec leur âme. Du reste c’est quoi ?  Ca sert à quoi une âme ? De toutes façon elles sont contre la guerre (!)

Enfin il était l’invité de France Info cette semaine, ce Cornard et il en aurait même fait tourner mon lait. Heureusement que depuis quelques années je me suis mis au thé, car j’avais auparavant des troubles intestinaux galopants. Du reste, ce matin, je n’aurai pas besoin du lait pour aller à la vigne en courant. Vous le savez j’ai horreur de toute allusion scatologique mais avec ce maître-là ça sent sacrément la merde.


Il était donc invité par France Info à 7 h 45 pour justifier la décision de Marine, sa si délicate égérie, de ne point aller manger sa gamelle médiatique habituelle chez Pujadas. Et la haine du jour de cet émule des Corbacs de l'an 40, était tout entière et si finement déversée sur l’honneur et la conscience des journalistes. Qu’il traita de clowns parce qu’ils n’ont pas l’heur d’épouser les idées fines, nuancées et généreuses des La Pen.

Il plaide pour  les pauvres gens, maître Grolard,  mais il défend quand même la grève de ces avocats et leurs gros cabinets qui gagnent des mille et des cents et des cents mille euros. Mais ce n’est pas pour eux, qu’ils manifestent, pardi, c’est pour les jeunes. Sauf  qu’ils volent au bout du monde, changent leur gros cul de 4 X4 dès que le pare-brise est sale, s’engraissent, se gavent, mais ne partagent jamais avec les stagiaires.

Maitre Bavard, c’est le côté sombre, la robe noire, la vermine de la pensée politique. C’est le bleu Marine foncé. L’obscurantisme avec des gros sabots : votez pour nous et on vous fera passer l’envie de dire et d’écrire n’importe quoi. Pour toujours. 
Jaco

lundi 19 octobre 2015

Chronique d'humour du 19 octobre



      C’était le dimanche à XV heures   


C’est un désastre ! Que dis-je ? Une catastrophe. Non, une tragédie !!!

Les médias, qui faute d’attentat monstrueux et de cyclone dévastateur nous bassinent avec la Coupe du Monde de rugby et le fameux quinze de France, usent, abusent d’hyperbole… Tout ça parce qu’on a perdu la balle et la boule face à des Néo-Zélandais qui ont la caractéristique de venir se gaver de pognon dans les clubs français (suivez mon regard) et de nous foutre la raclée ensuite avec leur équipe nationale. Belle mentalité…

Du coup, ceux que France Intox et RaMaCi d’imbécilités auraient « traité » de héros, de géniaux, de sublimissimes, deviennent aussi radicalement des ratés, des incapables, des moins que rien. Et les bandes de loups, les consultants, souvent d’anciens entraîneurs refoulés, joueurs ratés, types mal dans leur peau, toujours aigris, se lâchent sur ce pauvre Saint-André qui n’aurait mérité cet excès d’honneur, pas plus qu’il ne justifie cette indignité.
 On entend tout et son contraire, suivant que l’on prête son oreille à l’un ou à l’autre de cette bande et de ces bandeaux. J’aime beaucoup écouter, par exemple,  les propos délirants du gourou-coucou de chez nous que les télés, les radios et une partie des journaux se sont accaparés.  Et même si, peuchère,  il a passé trente ans à me traiter d’enculé (ce qui sur le plan métaphorique est d’une délicatesse infinie) j’avoue que ses analyses au diésel sont toujours à particules fines : « Possiblement, cette génération est en manque d’appétence dans ce qui fait l’essence même de notre jeu et de  jovialité dans ses rapports à l’ovale… »

Mais parbleu, tout s’éclaire. S’illumine même. Complètement…

Et dans ce cirque où les clowns sont à la parade, je n’en ai pas ouï un seul, expliquer que depuis 10 ans exactement, certains clubs et désormais quasiment tous, se sont amusés à composer des équipes internationales où Blacks, Englishes, Bocks  et Wallabies viennent  pomper nos finances  au détriment des jeunes joueurs du cru qui, une fois qu’ils ont été ridiculisés en deux matches du Top 14, finissent lamentablement à Albi ou à Lannemezan.

Le professionnalisme, le pognon, les affairistes, les salauds, ont tué ce sport qui n’était fait que pour les petits arrangements sous la table, le cassoulet au gigot et les dimanches à XV heures.  Ils ont sacrifié les plus beaux moments de mon enfance, l’idée que je me faisais de ce sport et de ses hommes.

Mais enfin, je ne suis plus triste. Moins en tout cas que ce peuple à la con, à qui l’on fait croire que le sport c’est important, alors que la seule réalité c’est le business qu’en ont fait  les mêmes qu’aux paragraphes précédents. Ceux qui font  les poches de la franchouillardise, des pauvres gens à qui l’on n’a offert que ça pour réfléchir, se distraire, espérer …

Là oui on est dans le naufrage, le cataclysme humain et intellectuel. Lorsque les gens ne se préoccupent plus que de la victoire des rouges ou des noirs, alors qu’il y a autour d’eux des choses si belles : une chanson de Laurie, un trait d’humour de Patrick Sébastien, le nouveau modèle du salon de (das) auto… 

Enfin, tout ça c’est bon pour le volley ! Comment, c’est quoi le volley ? Vous n’avez jamais été à la plage ? C’est une activité qui se pratique l’été et qui envoie du sable dans un rayon de 50 mètres. Quand vous êtes allongés en train de lire et que soudain ça se met à gueuler, levez la tête vous apercevrez alors quelques couillons autour d'un filet. Il y a toujours des types avec des bermudas qui laissent entrevoir  les débuts de la raie.  Parfois aussi à la télé, vous tomberez sur le cul en admirant celui d’une équipe de brésiliennes, qui  ont aussi le maillot au milieu mais dans l’autre sens. 

Mais ce qu’on vient d’apprendre grâce à la défaite des rugbymen, c’est que les volleyeurs aussi disputaient la Coupe. Et eux, ils ne font pas les choses à moitié. Ils la gagnent. Et d’après ce qui se dit, la Bulgarie et la Slovénie, ce n’est pas rien.

Allons tant mieux. Nous venons de retrouver notre fierté grâce au volley. Et tant pis si nous avons un peu de sable dans les yeux…

Jaco


Graham Henry : 
« le Top 14
est une compétition ridicule »

Lisez dans : http://xvovalie.com/nouvelle-zelande-sir-graham-henry-le-top-14-est-une-competition-ridicule/ le Top 14 est une compétition ridicule. Graham Henry est pour ceux qui l’ignoreraient un ancien All Backs qui a le plus beau palmarès de Nouvelle Zélande en tant qu’entraîneur.
Les Néo-Zélandais pillés par les clubs français avides de mercenaires,
n’ont peut-être par le meilleur championnat, ce dont on se fout bien, mais ils atomisent notre équipe nationale. Ce qui devrait mobiliser tout le monde.
Et moi je redis : vive le rugby amateur , vive un championnat de France à 64 clubs (8 poules de 8) et  bon débarras les affairistes.

lundi 12 octobre 2015

Chronique du 12 octobre 2015



     Ceux qui nous aiment... vraiment ! 

 


JE vois arriver le moment d’ouvrir ce blog, d’alimenter ma chronique avec une appréhension certaine. Habituellement je l’ouvre d’un trait de plume léger, désinvolte et éloigné des principaux tourments de la vie.

J’écris pour ceux qui ont envie de lire avec les mêmes yeux que ceux qui me servent à écrire. Pourtant je n’ignore pas que lorsque je montre quelque chose du doigt, il y a encore des imbéciles qui regardent le doigt plutôt que d’observer ce qu’il désigne. Je sais que parmi les clients de wolkswagen et d’audi, tous ne sont pas récupérables… Mais je m’en fous.

Ce matin je suis rentré de Graulhet pour retrouver mes enfants  à Cuers et j’ai eu à subir la loi des amis de mme Perrichon  qui ont pris le parti de rouler dix kilomètres heure en dessous de celle autorisée ; qui s’arrêtent aux carrefours en confondant une simple priorité avec un stop ; qui ne démarrent pas au feu vert ; qui attendent d’être à la borne de péage pour chercher la carte bleue et l’introduire enfin prudemment, puis qui rangent leur reçu et leur « visa » avant de redémarrer sans se presser ; qui ne connaissent sur l’autoroute que la voie du milieu quelle que soit leur vitesse, même si celle de droite est libre ; qui vous rongent les nerfs et abusent de votre temps sous prétexte qu’ils n’ont rien à faire ni d’eux même , ni encore moins de vous …Mais je m’en fous.

Cet après-midi je suis resté prostré devant la télé à regarder un  match de rugby avec des Français qui pratiquent un autre jeu que celui dans lequel je suis tombé tout petit et qui ne contenait pas de potion magique. C’est stérile, débile, sans foi, ni joie, ni jeu ; ce n’est plus mon rugby.   Mais je m’en fous.

C’est que durant quelques heures de plus, je me suis posé aux côtés de mes vieux parents. « Vieux » est quand même le mot, même si maman me le reprochait souvent. Parce que papa vient d’atteindre les 90 ans. Avec certes quelques perspectives de jouer les prolongations comme sa propre mère et sa cousine qui fut longtemps la doyenne du canton avec ses 104 printemps. Je le lui souhaite, bien sûr et je serai son premier supporter. S’il garde, comme Suzanne, cette forme, cette force, ce pétillement de l’œil et ce sourire à la vie.

Maman ne va pas fort et connaît, elle qui l’avait pourtant refusée, les affres de cette vieillesse naufragée et fatalement sans retour. Alors moi qui la connaît si bien, j’ai la certitude qu’elle en souffre. De cette douleur toute intérieure  que n’apaisera  jamais un antalgique.

Un antalgique, peut-être ! Mais Martine, Céline, Jean-Claude, Bernard… oui !

Qui sont-ils ces prénoms communs, quelconques et pourtant si familiers ? Ils sont ceux sans lesquels  je ne vivrais plus. Ceux qui, bénévolement parfois, pour une poignée d’euro tout au plus, se lèvent le matin et n’ont qu’une idée en tête ; rendre service. Ceux qui , sans qu’on le leur demande, sans  forcément qu’on en ait besoin, sont toujours là. Parce que leur gratification à eux se trouve… ben té pardi : dans la gratitude.

Aider pour aider. Aimer l’autre. Loin des chapelles et des intérêts, être là pour celui qui en a besoin. J’ai vu des voisins, des aides ménagères, bousculer leur emploi du temps, condamner leur dimanche, parce qu’il faut changer les draps, démonter un lit, tenir compagnie. Des infirmiers sacrifier aux tâches les plus ingrates sans se soucier de savoir si c’est à eux de le faire. Le faire simplement parce que c’est nécessaire.

C’est un lit sec, c’est du linge propre, c’est du temps passé ; ce sont des regards échangés, des baisers offerts, un bras tendu ;  c’est de la compassion, de la générosité, de l’humanité.

Durant cette semaine, sans même parler de ces patrons en parachutes de milliards, sans faire l’honneur de mon dégoût à ces pilotes  surpayés, j’avais surtout vu des types se préoccuper de leurs baraques, de leurs salaires, de leurs vacances. 

Et puis en quelques heures j’ai partagé le quotidien de ceux qui, plein de sollicitude, de bienveillance roulent avec de toutes petites bagnoles et habitent de bien modestes appartements. Parce que aider les autres,  alléger les souffrances, combattre la solitude et la douleur,  partager  charitablement les destins les plus sombres, ce n’est pas un plan de carrière. Ce n’est jamais salué, valorisé, surexposé. Jamais payé. Pour cela, il faut faire tout le contraire : du business, de la spéculation, des « affaires »…

Et là, je ne m’en fous pas !
Jaco

 Les 90 ans de pépé Michel. 90 ans d'épreuves, de courage, d'amour, de fidélité et d'espérance.