Chroniques 2015


Chronique d'humour et d'humeur du 17 mars 2015

  Exact, la santé est en danger !





LA dernière fois que j'ai été malade, mon docteur était en grève. Je me suis vidé deux jours de plus, j'ai bouffé du riz, des carottes. Je n'ai pas avancé le tiers payant, ni les deux autres tiers d'ailleurs...

S'il n'y avait pas tant de gens qui ont à tout prix besoin de leur toubib pour leur prescrire leurs arrêts maladie, je proposerais bien de faire la grève des « patients ». On resterait tous chez nous avec nos rhumes et nos coliques et mon vieux, tu peux pas savoir à quelle allure elle se renflouerait, la caisse maladie. Au passage, je sais pas si vous avez remarqué mais depuis la mi-décembre ils ont pas beaucoup travaillé nos carabins. Bon là, pour le moment ça va, ils sont à Megève, à Isola 2000 (pour les généralistes de village) mais d'ici quelques semaines ils vont commencer à s'emmerder ferme. Heureusement, il leur restera encore la plongée dans les barrières de corail aux Maldives...

Il n'empêche que s'ils sont vraiment soucieux du lendemain, pour le présent ça doit encore passer. Parce que moi, quand je faisais grève trois jours je commençais à penser aux gros yeux que mon banquier ne manquerait pas de m'adresser. Eux au bout de trois mois, ils restent imperturbables... En même temps y a de quoi. Vous en connaissez beaucoup vous des professions où l'on rembourse les prestations. Si les restaurateurs pouvaient prendre la carte vitale il ne la refuseraient pas. Il y aurait certes plus de gros mangeurs mais... moins de malades !

Bon, vous trouvez que je suis un peu tendu sur le sujet ? Non, vraiment à peine...

Le mien -de docteur- lorsque nous avons fait le bilan de mes petits ennuis, fut d'accord pour constater que les cinq ans passés debout sans bouger, mais à m'énerver derrière les casseroles, m'avait fait le plus grand mal. Alors avec mes 40 centimètres d'artère en moins, je lui ai suggéré que je pourrais peut-être demander à la sécu une « incapacité professionnelle ». C'est alors qu'il me tança : « Mais non, pourquoi vous voulez demander ça ? De toute façon vous n'y aurez pas droit... »

Et c'est tout juste si ce sermonneur hypocrite ne m'excommunia pas au nom d'Hippocrate. C'est pourtant le même qui, il y a une petite année, alors que je m'étonnais que sa profession délivre autant d'arrêts maladie bidons, m'assurait qu'il ne pouvait pas faire autrement, car si lui ne les signait pas, d'autres le feraient !!! Belle mentalité.

De toute façon, il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour deviner -au même titre que les notaires- que s'il y a encore des toubibs, ce n'est pas pour sauver les hommes, mais pour se gaver sur leur santé précaire. Et ceux-là, bon sang, ils se gavent ! Surveillez un parking de centre médical et choisissez : entre la porsche cayenne, l'audi Q7 et la bmw X6 , vous mesurez à quel point la profession est en souffrance.

Mais la vie n'est pas rose tous les jours. Car après le golf, les dîners au champagne et les soirées à l'Opéra, il faut se coucher. Bon généralement ils sont plutôt mieux accompagnés jusque dans leur lit, que le sous-chef de bureau de l'assurance maladie... Mais là n'est pas la question. Ensuite, il s'agit de dormir... Et vous croyez que c'est drôle de vous réveiller en nage ? Quand un sournois cauchemar vient de vous laisser craindre qu'un jour, qui sait, un patient, un pauvre diable sortirait de votre cabinet sans payer un kopeck ? Que les soins seraient gratuits ! Qu'il présenterait sa carte vitale à la place d'une billet de cinquante... Et comment on fait du black avec une carte vitale, hein ? C'est ça, vous voulez nous ruiner ? Et pourquoi pas nous faire payer des impôts tant que vous y êtes ? Mais dans quel pays vit-on ?

Et pourquoi pas , tant qu'elle y est, la Marisol, étatiser la médecine, réglementer les salaires des toubibs et les rendre plus disponibles ? Ben voyons ! et après on leur demanderait même de nous guérir, c'est ça ? Communistes va !

Bon j'ironise, mais quand même ! Pour des types qui sont généralistement incapables de vous détecter une maladie, qui se trompent de traitement une fois sur deux et qui en plus trouvent toutes les réponses -même fausses- dans un gros livre où il y a tout, ils sont quand même gonflés nos libéraux.


Ce qu'ils craignent encore et par dessus tout ce sont les hôpitaux. Je dis encore, car leurs grands amis de droite (au nom desquels ils manifestaient massivement dimanche) ont, ces dernières années, bien fracassé l'hôpital public. Ces grandes structures où tout le monde est logé, traité et éventuellement soigné à la même enseigne.

Ce qu'ils redoutent les « révolutionnaires » en blouses blanches du 15 mars , c'est l'égalité et ce suprême gros mot : la gratuité. Car c'est à croire que nos vieux médecins de campagne, qui roulaient en 4L et se levaient tôt, ne faisant -au passage- payer que les riches, ont tous disparu sans penser à se reproduire...

Et pourtant qu'est-ce qu'ils étaient beaux sous leurs capotes, par n'importe quel temps avec leur sacoche gonflée d'improbables ustensiles dont ils n'avaient d'usage que pour vous donner l'illusion d'une quelconque efficience. Le stéthoscope, le petit marteau pour les réflexes et l'entonnoir qui vous défonçait les oreilles.

Avant cela il y avait eu les saignées et la couleur des urines... Ce n'était pas mieux, mais ils ne vous faisaient pas chier... Sinon en cas extrême de constipation...

Ils prenaient un café, une goutte de gnôle, ils vous écoutaient, parfois même ils vous aimaient. Un docteur, avant d'être un patricien, c'était un humaniste...

Alors je sais bien ils ne sont pas tous dépourvus de conscience sociale, ils n'ont pas tous échoué dans cette impudence libérale qui est sur le point de défigurer notre vieille  patrie des Droits de l'Homme, celle de Voltaire, Robespierre et Hugo.

Mais le « Mouvement santé pour tous » (ça ne vous rappelle rien ???), qui réunit une quarantaine de syndicats, hume fort le factieux et donne à penser que ces nantis sont définitivement coupés de ceux auprès desquels ils devraient être aux petits soins. Ils appelaient à « durcir le mouvement » ces barjots, face à « la surdité » de la ministre de la santé, Marisol Touraine. Hé bien, qu'ils lui envoient plutôt un ORL...

Jaco



1) Lorsque j'étais gamin je voulais être docteur. J'exerçais avec brio auprès de mes petites cousines... Puis j'ai perdu la vocation dés qu'il a fallu apprendre à compter !





2) Je dédie cette chronique à mes copains en blouse blanche que j'aime. Et à ceux que je ne connais pas, mais qui dans les hôpitaux publics ou dans leur cabinet, préfèrent soigner les âmes que de faire de la politique...Ou, quand ils en font, comme l'ancien pédiatre et Maire de Clichy, Claude Dilain, poursuivent leur mission au service de l'humanité.

Chronique (bis) d'humour et de tristesse  du 17 mars 2015

 

La télé-réalité toujours plus gore





UN, deux, trois. Oui je vérifie, cela fait bien trois jours que je résiste afin d'éviter d'avoir à consacrer cette chronique - où il y a tellement de chose à rire- à cette tragédie argentine. Vous savez, ces hélicoptères qui se sont crashés lundi dernier dans la pampa ! Non, ne me dites pas que vous n'en savez rien. Il n'y en a qu'un qui peut ne pas être au parfum, c'est mon B.O qui vit lui, pour de bon, sur un nuage de lait dans son thé et qui a bien de la chance.

J'avais résisté, parce que même si nous avions à faire à des guignols, toujours prêts à participer aux grands théâtres merdatiques (et pas que pour la gloire, croyez-moi !), même si la télé-réalité est révulsive, ces victimes du grand barnum permanent de la « une » et de la « six » réunis, ont une famille, des gens qui souffrent et méritent en cela compassion et silence.

Ce que j'observe toutefois et c'est navrant, c'est que ce sont parfois les familles elles-mêmes qui se présentent devant les caméras pour rallonger la sauce des journaux télévisés, de l'info en continu et dire leur déchirement. Leur colère. Mais là, attention, en colère contre quoi ? Est-ce qu'elles savent ces malheureuses personnes endeuillées dans le choc de deux hélicos en folie, qu'il en meurt des milliers par jour ? Et pas des enfants gâtés, des sportifs nantis, gonflés à l'orgueil et aux amphétamines. Non, des humbles, des vaillants, des anonymes, qui ont turbiné parfois au taquet tout au long de leur vie et qui, c'est bête, se retrouvent terrassés par un infarctus, un cancer, un accident de la circulation ...de la route ou cérébrale. Il en tombe, en somme, bien plus que des hélicoptères.


Heureusement pour la première chienne, il y  avait de la réserve. Ainsi Génie Longo, Alain Bernard, Philippe Candéloro, Sylvain Witford et quelques autres étaient sur la piste. Mais sont restés au sol. Ouf, la télé est sauvée. Quant à la réalité, elle s'en remettra...

Non, je suis triste pour de bon, parce qu'ils étaient jeunes et ne méritaient pas ça. Mais s'ils étaient les seuls dans ce cas... On pourrait déboucher le champagne ! Et ce n'est évidemment pas leur procès que j'instruis. Mais lorsque toutes les télés et pas seulement celles concernées, en font des tonnes, plusieurs jours durant, je ne peux hélas m'empêcher de constater que ça leur rapporte encore et que pour le coup, quelque chose ne va pas du tout dans cette société vérolée...

Ce qui ne va pas, c'est ce sport-spectacle, ce business permanent grâce auquel les financiers et le petit monde de la téloche s'engraissent et se repaissent de ces compétitions montées en épingle, à l'image du perchiste, Lavillenie personnifiée, que l'on ne cesse d'encenser en oubliant de préciser qu'il est quasiment le seul à se dresser au bout d'une perche de plus de 6 mètres, tellement le reste du monde s'en balance. Pareil pour la natation où l'on te déifie une ondine ou un apollon en maillot fluo, parce qu'ils nagent plus vite d'un centième de seconde. Mais qu'est ce qu'on devrait en avoir à battre ? Il sait nager, grand bien lui fasse. Il aime ça ? Qu'il nage. Mais de là à le regarder... Vous connaissez un truc plus chiant qu'un type qui nage ? Oui, peut-être, un mec qui court. Enfin, c'est pareil...

Le sport ne se mesure plus qu'à l'aune de la compétition, de la victoire et du pognon. En sorte que toutes les générations de l'ère professionnelle ne se ruent plus sur les pistes, les parquets et les pelouses que pour se faire les médailles en or et goûter à cette notoriété tellement artificielle et sans réel intérêt à l'échelle de l'humanité.

Moralité, là où nous nous courions, nous jouions, nous tapions pour le plaisir, la camaraderie, l'hygiène corporelle et mentale ; là où nous étions contents de marquer un but pour Quevilly, un essai pour Cognac, un panier pour Bagnolet, les sportifs libéraux et mondialisés ne pensent qu'au prochain club dans lequel ils iront se gaver la saison prochaine.

Ce sont les télés rapaces, les dirigeants félons, les organisateurs avides qui ont généré ces monstres devant lesquels hélas, le peuple bleu Marine se prosterne encore, toujours, peut-être même de plus en plus. Car lorsque le pain manque et que la raison s'égare, il ne reste plus que le jeu...

Quelle tragédie ! Non content de tuer père et mère pour être le premier sur la ligne, le sportif triche à qui mieux-mieux et il ment forcément, puisque, avant de s'enfermer dans le mutisme et la honte, il a quand même proclamé avec des grands airs menaçants que tout cela était un complot, une pure invention. Mais a t-il seulement honte ? ... pas sûr ! En attendant le tricheur est aussi un voleur. Car il ne les rendra jamais la victoire, la gloire et la thune dont il a sûrement privé un concurrent plus propre (si, si, ça peut exister)....

Voilà, une bonne chose de faite. Toute ma vie, j'ai souffert de cet environnement qui n'a cessé de s'amplifier. Où tout est dans le rapport de force. Le besoin d'écraser l'autre. De se glorifier. De s'empiffrer. Et ce soulagement, en écrivant tout le mal que je pense des compétiteurs qui forment à mes yeux une redoutable bande de snocs malfaisants, tout le mal aussi que m'inspirent ces hordes de décérébrés qui meuglent dans les stades ou devant leur télé en des instincts primaires qui les privent de tout sens humain, ce soulagement n'enlève en rien la souffrance que ressentent les proches des victimes de la télé-réalité. Et à laquelle je compatis totalement. Autant qu'à mes amis qui viennent de perdre un être cher. Et ceux pour qui ça ne va pas tarder. Tous ces gens qui meurent par milliers sans avoir jamais mis les pieds dans un hélicoptère.

Jaco


A Table... de la Fontaine



Et c'est parti pour une nouvelle aventure place Lambert, celle de Léa et Frédéric. Nous leurs souhaitons qu'elle soit aussi belle que la nôtre et bien plus longue.
C'est bien engagé, car le décor du restaurant est absolument magnifique, chaleureux et convivial. Plafond rouge, murs blancs avec motifs, tableaux, glaces et ardoises pour présenter les produits... Une vraie réussite à l'instar de la terrine du chef qu'il tient de son grand-père. Voilà donc des valeurs communes qui parleront à nos anciens clients (dont Josiane et Michel que l'on voit ici en compagnie de Frédéric...)

Allez bon vent les collègues, après avoir signé la transaction sous la pluie, vous avez réussi l'inauguration sous la pluie. A Toulon c'est une véritable prouesse : il faut viser juste ! Alors que ça continue...
Non pas la pluie, mais de viser juste.

Jaco

Les Tables de la Fontaine ouvert du lundi au samedi midi et les vendredi et samedi soirs sur réservations. Tel 04 94 05 49 76

 

Chronique d'humour et d'humeur du 10 mars 2015

Mais où qui sont, les artistes ?

J'AVAIS bien entendu parlé de Julien Doré. Mais pas encore chanté !
Avec sans doute un peu de retard sur le commun des téléspectateurs, il fait partie de ces rencontres que j'aurais tant aimé éviter. Et je le dois encore à ce p... de Grand Journal qui est aux bobos parigos rosés ce que le JT de TF1 est à la populace provinciale bleue Marine.
Vous me direz que c'est bien fait pour moi qui avait décrété, ici même il y a bien longtemps : Canal Pu ! Surtout entre 19 et 20 h 15 avec le fameux Dé Caunes qui, en vieillissant, porte de mieux en mieux son nom.
C'est que je voulais voir ensuite, le Petit journal de Barthés. Je ne dis pas qu'il ne commence pas à avoir la grosse tête le Yann en question, ni qu'ils ne sont pas en train de transformer le jeune Martin en Tintin de BHV, mais il présente la seule émission encore regardable du PAF. Lequel, en prenant le parti de se mettre au ras des pâquerettes, c'est à dire en phase avec l'audimat, nous précipite tout droit dans les bras musclés de l'héritière de la Trinité/mer. Le Petit Journal est à la télé ce que le Canard enchaîné est à la presse écrite. Des médias qui font le job et que trop peu de gens suivent. Ce qui les rend aussi vulnérables qu'un quelconque Charlie.
Bon j'en étais où ? Ah ! Julien Doré !!! Putain c'est chaud... Meilleur artiste de l'année, le type ! Déjà aux Victoires de la musique (enfin la fausse, pas celle du Classique qui a fait sept fois moins d'audimat que Top Chef et Joséphine Ange gardien), il n'y aurait, à les entendre, que des artistes ! N'importe quel trou de balle qui pétouille dans le micro est assermenté « artiste ». Et le « mien » là, le Doré sur tronche, c'est même l'artiste de l'année. Fwii... (c'est un coup de sifflet exclamatif, mais j'ai du mal à le transcrire sur la feuille) surtout ne me présentez pas les autres, ceux qui n'ont pas été « meilleur artiste de l'année »...
Mais c'est que si ce type-là, avec son chignon et sa bonne tête de mignon qui a dû trouver son permis de chanter dans une pochette surprise, c'est un artiste ! que sont les autres ? Mon plomblier capable de déboucher une canalisation en moins d'un heure dans un vide sanitaire haut de quarante centimètres. C'est quoi ? Mon boucher qui en trois coups de couteau bien placés me sert une osseline coupée au cordeau. C'est quoi ? Mon agent immobilier qui en moins de six mois parvient à vendre mon restaurant à la moitié de son prix. C'est quoi ? Le Bosniaque là, ou Kosovar (tout ça c'est pareil) qui a eu la médaille d'or de menuiserie. C'est quoi ? Et même mon ami Scott qui en quatre coups de Karsher à nettoyé toute la rocaille autour de ma maison... Dites, c'est quoi ?
Bon, certes leur heure viendra. Car lorsque Doré qui a déjà perdu sa voix (car il a bien dû en avoir une le pauvre garçon !) aura un peu blanchi ou pire perdu ses tifs ; lorsque les recettes de cuisine qui tournent en boucle auront toutes été essayées à la maison et impeccablement ratées, sans doute sera-t-on gratifiés, sur les chaînes peoples, de quelques nouveaux standards originaux dans le genre « SOS mon beau plombier », « Un pompier vite fait », «  Le Boucher vous en met un peu plus », « Mon voisin vient ramoner à la maison » et les placards de la productrice TV aux idées courtes mais aux dents longues et aux seins pointus, débordent de concept, de process and recording. 
 
L'artiste -comme ils disent- émet un son qui dit à peu prés cela : « Le ciel se couche sur ta peau de louve, les oies sont rouges, la mémoire est trouble, on a vu l'Espagne, la rive et les larmes, l'amour a ses failles, et ses coeurs nomades »... On comprend mieux dès lors pourquoi il débite sa poésie en anglais !
Surtout ne nous en prenons pas à ce jeune homme qui avait tant envie de réussir qu'il aurait tout aussi bien pu remporter les championnats de Vendée en planche à voile. C'est le système qu'il faut condamner, décapiter et refonder. Car on s'égare mes amis, on s'égare. Des artistes il en reste. L'INA en regorge. De Brel à Brassens en passant par Ferrat, Bécaud et Béart tous ces monstres défunts pourraient enchanter nos soirées d'hiver et initier nos enfants au bon goût. Sans l'avouer peut-être, ils découvriraient ce que sont : une voix, des paroles, des mélodies...
On me signale que Béart n'est pas mort. C'est une excellente nouvelle. Il peut donc en faire encore du direct, comme Aznavour, Perret, Lavilliers, Eddie, Trénet et quelques contemporains qui résistent aux outrages du temps.
On me signale aussi que Trénet est bien mort... Et là je m'inscris en faux (ou en faucheuse...) Charles est éternel.
L'ennui c'est que c'est plutôt le mauvais Charles qu'on tente d'exhumer. Martel en tête aux élections partielles. Et peut-être départementales. Il est temps que chacun d'entre nous, à commencer par vous qui êtes encore avec moi à cette heure tardive, nous dressions pour refuser l'affront national. Alors bien sûr que le front républicain existe. Mais il  exclut fatalement les snoc. Et c'est pourquoi en transmettant ce blog, à vos amis, à vos proches vous participerez au grand combat contre l'obscurantisme. D'où qu'il vienne. Car je veux bien que l'on condamne l'islamisme. Il nous gâche la vie ; parfois il l'ôte aux gens qu'on aime et qui placent leur courage au service des hommes. Mais prenons garde que les premiers bénéficiaires de cette radicalisation, ne soient pas ceux qui les combattent le plus farouchement. Le plus connement. Car entre ces ennemis de Charlie, il est hors de question d'accorder notre préférence à l'un ou l'autre.
Bref, Doré c'est la télé qui dort, c'est elle qui endort. Et si on ne file pas tous sur la cinq ou sur Arte pour réveiller nos neurones, on va le sentir passer. « Ça va nous faire mal » comme l'a joliment déclamé le dernier avatar des Le Pen à Gilles Leclerc.
Au moins on est averti, avec la Maréchale se sera sans vaseline...
Jaco


 

Chronique d'humour et d'humeur du 3 mars 2015

           Un max d'os           

MON intention, je vous l'assure, était de ne plus faire aucun cas de McDonald's

Ignorer ce que l'on méprise, c'est tout de même la base de tout espoir de sérénité. Même s'il y a dans cette posture une tendance au renoncement qui ne me sied guère. Et puis voilà que l'immonde sandwich qui empoisonne le monde me renvoie ses relents pestilentiels, jusqu'au dégoût et au vomi. Je vous expliquerai comment un peu plus loin.

« Mc Do c'est tout ce que j'aime !  » disait la pub qui claquait dans les années quatre-vingts comme la pire des provocations, des agressions à l'encontre d'un pays dont toutes les traditions l'opposaient aux gros lards étasuniens. C'est le plus grand fléau de l' humanité à partager avec l'esclavagisme, la shoah et la religion. C'est enfermer des gens dans des salles de concentration, les réduire à l'état de consommateurs lobotomisés. C'est un crime contre l'urbanité. 
 

Tenez, ce truc fait autant de dégâts sur nos enfants que la drogue. Certes les conséquences en sont généralement moins brutales, mais il se propage bien plus vite. En sorte que lorsque j'ai l'immense bonheur d'incarner mon rôle de grand-père, je préviens mon petit-fils d'abord contre la monstruosité de cette firme américaine.

Pas tant les horreurs qu'ils leur dealent à bouffer. Certes, dans ces conglomérats de pâté de boeuf où se mélangent tous les bas morceaux, permettant à l'immonde enfoiré d'amerloque de se remplir les poches, il y a sûrement toutes les maladies putatives qui un jour surgiront du pancréas, du foie et de va-t'en voir où encore ? Mais la barbarie absolue se situe, d'abord, dans le symbole.

C'est qu'en France, mes agneaux, depuis la nuit des temps nos ancêtres jusqu'à nos grand-parents au moins, s'ingénièrent à faire pousser de belles choses, à élever des bêtes sublimes, épanouies, tendres. Nos aïeules, nos mémés, enveloppées dans leurs tabliers à fleurs mauves, offraient leur instinct, leur générosité à cuisiner des choses simples, cuites patiemment et relevées de cette pointe d'amour qui rend un plat, le moment où on le partage, inégalables...

Et puis il sont arrivés, ces sauvages de la finance, ces envahisseurs de nos consciences, ces Attilas du goût et ont enlevé nos enfants. Les détournant de tout ce à quoi nous avions cru. Nos racines, nos âmes, nos tripes... Avec leur M jaune et leur absence de scrupules, ils ont annexé la France, l'Europe et le monde, faisant régner la terreur sous ce vocable cher à Paul Ariès : la Macdomination.

30 milliards de chiffre d'affaire, dont 4,3 pour la seule pauvre France où sévissent 1200 bordels (crétins osent appeler ça des restaurants !) où travaillent 69 000 exploités. Dont une majorité de filles dont j'aurais préféré quelles choisissent le trottoir...

Il ment, il empoisonne, il avilit et je me demande bien où sont les voix qui jadis se levèrent. Mon ancien ami José Bové qui, planche par planche, arrêtait les barbares américains à Millau. Il était alors mon idole, le paysan du Larzac. Mais il préfère tout de même les indemnités du parlement européen, le « Vert » de mes deux. Je n'irai pas jusqu'à dire que le moustachu est une pipe, mais il est devenu un peu pipeau, non ?

Lui, il l'a démonté en 99 le Mc Do et moi je suis remonté, je vous avais prévenus. Il suffisait d'une étincelle. Celle qui m'a fait exploser en apprenant qu'au titre de l'optimisation fiscale, le géant de la bouffe pourrie avait "piqué" plus d'un milliard d'euros d'impôts non versés en cinq ans. Car, non content de décérébrer nos jeunes, de leur brûler l'estomac à l'acide, ils nous volent et nous affament.


Et moi, pendant cinq ans de restauration honnête avec de belles choses dans les assiettes, de faibles marges et une salle pas toujours pleine, je les ai payés mes impôts. Et c'était dur. Et si je ne l'avais pas fait, j'aurais fini en taule ou pas loin ! J'ignorais alors que ceux qui me siphonnaient mes clients, place de la Liberté, à Ollioules, La Valette et partout (car il sont partout les loups, hou hou hou...) envoyaient leur pognon se neutraliser au Luxembourg. Ou au Caïman... En fait je ne sais pas s'ils planquent l'oseille au Caïman, mais ça leur sied si bien !

Mais voyez-vous, ce n'est pas Mc Do qui me fait le plus de peine. Et qui m'inspire la plus vive colère. C'est vous... Tous ces gens, parvenus, petits bourgeois, mais aussi fils d'ouvriers ou jeunes chômeurs qui vont porter leur pognon dans les crématoriums de nos valeurs et de nos intérêts. On y trouve évidemment les trous de balles dans leur audi ou volkswagen qui se font un drive et crachent ostensiblement à la gueule de l'économie française et de nos industries crapoteuses. Et tous ceux qui trouvent que « pas payer d'impôts aux socialos », c'est tendance ! Bande de nases...

Je ne sais si vous êtes encore en ligne ? Et si vous n'avez rien à battre de ce que je vous raconte ? Mais si par extraordinaire ça vous intéresse, si vous avez préservé en vous un fond d'humanisme et de cet esprit français qui fit de nous en un temps -certes lointain- des Lumières, INDIGNEZ – VOUS...

D'abord inscrivez-vous au blog de Jaco si vous ne l'avez pas déjà fait. A partir de lundi prochain, que vous soyez de la famille, des amis ou d'anciens clients, vous ne recevrez plus ces chroniques si vous n'en manifestez pas le souhait.

Ensuite faites suivre. A fond, partout, tout le temps. Et écrivez. Parlez. Mouillez-vous. Soyez-vous même. Des hommes. Des bons. Soyez Charlie. Et pas que contre les Islamistes. Nous avons des ennemis partout. Et les ennemis du bon goût, de l'égalité, de la fraternité et du cassoulet ne sont pas les moindres. Croyez-le ! Ils sont en Russie avec Poutine, ils sont en train de se consanguiner à la vitesse gland V avec Marine.

Au secours j'ai peur d'eux. Enfin, de leurs idées. Car les gens ne sont pas foncièrement méchants. Ils le deviennent quand ils sont malheureux. Il faut croire qu'il y a de plus en plus de malheureux...
Ça y est voilà que je me mets a avoir peur. De tout. Ça doit être comme le big mac : terriblement contagieux !

Jaco

Le ski c'est dans l'Aubrac

Station Nasbinals Fer à Cheval : 04 66 45 79 21
Séjours Bastide : 04 66 32 50 03

Chronique d'humeur et d'humour du 24 février 2015

Ding, dingue, don... c'est fini
CINQ mois après avoir fermé le restaurant, c'est aujourd'hui la souscription que je clôture. C'est une autre forme de soulagement. Parce que même si je me proposais d'offrir plus, à ceux qui bâtiraient, avec nous, les fondations de notre buron en Aubrac, j'éprouvais tout de même la désagréable sensation de faire la manche.
Naturellement tout revers a néanmoins sa médaille. Et vous n'imaginez pas le bonheur, l'émotion qui nous auront envahis, Marie et moi, lorsque déferlèrent tout au long de ces trois mois (le 26 novembre pour la première émanant de brillants restaurateurs), ces promesses de souscription, souvent assorties de messages d'amitié profonde, spontanée et parfois d'autant plus touchante qu'elle ne remontait qu'à quelques années. Ces belles années d'Aubrac/mer où, tandis que l'on nous snobait parce que « l'Aubrac » c'est pas d'ici et « parce que Toulon...» des gens d'ailleurs, mais aussi des gens d'ici (si, si !) nous prenaient en affection, en habitude, en addiction...
Attention, c'est davantage le cochon de Conquet, le Laguiole de Jeune Montagne, la gentiane, la bière et la merveilleuse vache d'Aubrac qu'ils aimèrent, mais tout de même, avec notre égo surdimensionné, nous nous sommes attribués une parcelle de cette gloire gastronomique.
Et si, derrière les passionnés d'Aubrac, le cuisinier de grand-mères, s'était ajouté un comptable libéral, un commerçant pragmatique c'est à dire de droite, bref un homme normal, non seulement nous aurions fait déborder la place Lambert, mais nous aurions sans peine ouvert des succursales à Hyères et Sanary. Bon, on aurait peut-être fini par indisposer. Peut-être même par sauter ! De joie...
Non, c'est très gentil à vous mais, effectivement on n'est pas d'ici ! Jaco, ce cono, ce qu'il lui faut, c'est pas le pognon. C'est de l'air, de l'air, de l'air...
Pour réussir son envol et vu qu'un restaurant au coeur de Toulon ça ne se vend plus - mais ça se transmet avec le plus vif plaisir, on en reparlera - il fallait bien tenter de récupérer tout ce que les passionnés avaient parsemé en route.
Cette souscription, est un fiasco puisqu'elle n'a atteint que le cinquième de son objectif. Pour dire vrai, je n'avais jamais (mais vraiment jamais) envisagé que ce pourrait être un succès. Certes, qu'un ancien président puisse récupérer 11 millions d'euros sans aucune contrepartie, avait fait naître en moi un semblant de crédulité. Car il m'en fallait 11 000 fois moins. Et moi, je n'avais rien volé !!!
Sans doute, le combat était inégal. D'ailleurs tous ceux de ce bord-là qui auraient pu m'aider, avait probablement tout refilé au sarkothon. Sans talonnette on se sent tout petit !
En somme, je suis arrivé trop tard !Trop tard y compris pour certains de nos leaders du Top 50, des habitués avec lesquels on se bisait volontiers et à qui l'on aurait donné le bon Dieu sans confession. Ils nous ont pourtant plantés là, les bougres, sur le bord de la route de Nasbinals... en beauté ! Non ? Vous trouvez que c'est laid ? Ben oui, nous aussi, mais on ne peut pas trop le dire, nous sommes quand même juge et partie...
Il y a ceux aussi qui ont de gros moyens et dont on pensait qu'ils nous doteraient d'une sorte de bourse, dans le genre concours Lépine, histoire de nous en sortir une du pied... d'épine. Eh ben non ! Pine d'ours, peanuts, pirates...
Je ne vais pas vous reparler du rugby ! A part mes amis du Comité et mes amis tout court, pas un n'a jugé utile de réserver son prochain stage d'oxygénation sur le plus beau plateau de France. Tous ces gens auront été fidèles à eux-même. Jusqu'au bout...
Et quand on parle d'amis, certains parmi les plus anciens ne m'ont plus donné signe de vie. J'espère au moins qu'ils ne sont pas souffrants, moins encore à l'article de la mort. Bon j'en connais, certes, qui, s'ils avaient dû donner, ne serait-ce que trois thunes, le seraient, les pauvres. Morts ! Dieu garde ! On n'est pas là pour ça... Tout au contraire.
J'escomptais que, sur les quelques 3000 clients venus plusieurs fois se régaler place Lambert, dix pour cent d'entre-eux voudraient bien prendre date, réserver un séjour à Nasbinals et ainsi nous tirer de là. Cela faisait 300. Avec quelques dizaines d'amis qui forceraient un peu la dose, il n'était pas illusoire de tabler sur une moyenne de 300 euros. L'un multiplié par l'autre cela faisait juste la balle dis-donc !
Sauf que ça ne s'est pas passé comme ça. Ils n'ont été que 70, les malheureux. Parmi ceux-là une bonne vingtaine se contenta des cinquante euros de base. Souvent parce qu'ils n'avaient pas les moyens de faire mieux -et là le geste devient alors considérable-, parfois pour se débarrasser de la question ou pour seulement avoir la garantie de lire les bouquins en gestation et mes divagations hebdomadaires (au fait je rappelle à ceux qui me suivent que s'ils souhaitent encore recevoir le blog de Jaco, ils doivent obligatoirement s'inscrire par mail jaclarrue@gmail.com )
J'ai évidemment gardé le meilleur pour la fin. Nos enfants, qui se sont mobilisés pour faire partager nos convictions, qui sont sûrement aussi les leurs... Ensuite, ceux à qui on ne demandait rien et qui ont tout de même tenté le coup pour nous aider à tous prix ; les angevins de Marie aussi ; ceux qui sont allés jusqu'à 1000 € et même au-delà. Gérard et Marianne, Edmond et Ghis, Marco et Martine, les « fatigués » d'Occicant... Il y a encore cinq ans nous ne connaissions qu'un couple parmi ceux-là. C'est vous dire si nous avons, depuis, tracé quelques jolis sillons sur le champ de la fraternité.
Et puis maintenant je vais vous le dire, je suis soulagé. Cette souscription nous y renonçons, car elle n'a pas de sens. Mais ce qui en a un, sens, et un beau, c'est le message d'affection que nous avons reçu. Et il nous promet encore de recevoir. Parce que même si nous devons faire une croix demain sur notre maison d'hôtes (mais nous allons nous battre, croyez-le) nous monterons un jour. Et nous vous attendrons, vous avec vos petits moyens, vos grands coeurs et ces quelques valeurs qui relient ceux qui donnent encore du sens à l'humanité.
Vous verrez, l'Aubrac... ça méritait presque une souscription.
Jaco 


Le testament de l'Oncle Bernard

Tiens ! tant que j'éprouve encore quelques frissons, je voudrais les partager avec ceux qui m'accompagnent. Regardez cette longue vidéo (26 minutes je crois) que m'a transmis Francis de la Réunion. Il s'agit d'une interview de Bernard Maris, allias Oncle Bernard à Charlie Hebdo (où il fut tué avec ses complices du rire le 8 janvier dernier). C'est un économiste qui ne considérait pas que l'argent devait déshumaniser et qui dénonçait la fuite en-avant, l'avilissement de l'homme et notamment des jeunes, orchestré par le « grand capital ». C'est brillant, c'est glaçant et malheureusement.. c'est mort !
 




 Chronique d'humour du 17 février 2015
    L'éloge de la passion     

Voici donc le premier blog désintéressé que j'adresse aux 1200 « abonnés » à cette -longue- lettre hebdomadaire. 1 200 abonnés, plus 2000 connectés mensuels qui m'auront accompagné durant ces longues et parfois laborieuses campagnes toulonnaises.
Je me suis régalé aussi bien à tenir ce blog -il est vrai pas ordinaire-, qu'à jouer au cuisinier et éventuellement aussi, à manger du Conquet à Aubrac sur mer. C'était -m'a-t-on dit- une bonne adresse et il paraît que cela sera encore bien meilleur prochainement !
Bien sûr, ce blog l'a toujours été... désintéressé. Il le restera pour ceux qui manifesteront le souhait de le recevoir encore. Même si cela ne fera plus autant de monde ! Car vous l'aurez bien compris à travers tout ce que nous avons fait, au regard de tout ce que j'écris, au hasard de tout ce que je dis, je ne fais jamais que l'éloge de la passion. Et de l'humour. Souvent il me fut insinué, voire même reproché d'y « aller fort », de dire les choses et de n'être pas très « commerçant ». On m'a même dit que mes prises de position m'avaient privé de la plus grande partie de ma clientèle potentielle. C'est possible, mais ça m'a aussi évité de recevoir trop de cons à table. Et c'est ainsi un bel hommage rendu à ceux qui ont daigné venir.
La différence entre quelqu'un de droite et quelqu'un de gauche, c'est que le premier regarde ce qu'il peut obtenir de toi, tandis que le second te regarde dans les yeux. Étant entendu que parmi ceux qui se définissent de droite, certains sont très proches de ce que je pense, tandis qu'il y a, à gauche, des gens de droite en puissance ... Enfin, pour schématiser, si je n'aime pas beaucoup les libéraux, ce n'est pas pour autant que les gens de gauche se sont rués vers nous. Certes ils ne sont pas nombreux dans le coin, mais ils ne se sont guère montré généreux non plus ! Il y avait heureusementt quelques Gérard (s) ! Merci ! Je leur dois plus qu'ils ne le pensent...
Pareil pour le rugby. Ce qu'il est devenu, m'attriste profondément et je ne m'attendais pas à ce que ce RCT déboule à Aubrac sur mer. Mais durant un quart de siècle j'ai rencontré des gens formidables. Echangé, partagé, fraternisé. Eh bien en cinq ans, à part mon ami Dédé disparu, Alex, Edmond, Etienne, Jean-Claude et quelques très anciens, je n'en ai vu aucun !!! Les pires étant ceux qui sont venus une fois, pour se débarrasser de la question...
Sans doute si j'avais fait sans cesse allégeance à l'instar de ces carpettes qui cuisinent comme elles comptent, j'aurais nettement mieux travaillé. Pu embaucher le collègue qui m'a manqué en cuisine. Ne me serais pas épuisé jusqu'à m'écrouler de la sorte... Je ne réfute rien de cela et m'en explique.
La passion c'est l'antithèse de la nuance, de l'eau tiède, du compromis. Et vous l'aurez peut-être noté, les gens passionnés sont souvent entiers. Il ne sont pas forcément très grands, pas obligatoirement gros, mais... entiers. Je veux dire, vrais ! Alors ça choque. A Toulon particulièrement. Car vous l'aurez sans doute observé vous même, la navigation à vue et l'orientation au vent porteur ne constitue pas l'apanage du seul marin. C'est aussi la ligne de conduite du riverain. Et même à l'intérieur des terres, on en trouve encore en abondance.
Quand le « matelot » a un peu d'humour, ça passe encore. On en connaît une poignée, heureusement. Mais si c'est un auditeur du Moscato show, tapi derrière les vitres de sa wolksvagen (avec l'autocollant Rouge et Noir obligatoire) et ses ray-bans dans son costume Prada, il ne peut guère goûter, dans le même temps, la passion de Jaco et ses mises en boites. Surtout si elles sont méritées ! Vous me direz qu'on peut aussi bien se passionner pour la recherche d'or, pour le lustrage de sa voiture, les débats philosophiques sur RMC et s'en trouver bien ! La passion se niche en des sphères improbables. Cela mérite même une certaine compassion...
Sérieusement, en demeurant prostré devant mon buron qui ne monte pas, je me suis demandé ce que je pourrais bien souhaiter aux gens qui ont tout fait pour ne pas nous aider ? D'autant que j'ai tellement peu à offrir. C'est alors que ça m'est venu. Si je leur souhaitais de la passion ! Et de l'humour...
Et comme se passionner c'est souvent rêver, cela nous promet aussi quelques beaux voyages vers l'impossible. A ceux qui seraient encore en manque de passion, je peux indiquer quelques pistes. Pourquoi par exemple ne pas s'investir corps et âmes pour un retour... en arrière ? Vous me direz que les nostalgiques du franc et de l'interdiction de l'avortement -ce sont curieusement les mêmes- font cela très bien ! Mais ce n'est pas à ce retour que je songe.
C'est celui des magasins en ville. Un truc fou, non ? Des commerces -voyez que je ne suis pas si radical !- qui remplaceraient les vitrines murées ou recouvertes de contre-plaqué. On doublerait la capacité des parkings sur les anciens camps concentrationnaires de Grand Var et Ollioules. Puis on prendrait le bus pour profiter pleinement de la fluidité du transport collectif et écologique. De belles nuances de rouge et de vert ! Ainsi permettrait-on au centre historique de reprendre forme et dignité, plutôt que de sombrer dans la spirale du désespoir et de la marginalité.
Il me semble que dans les collectivités, locales notamment, il devrait y avoir quelques passionnés. Des gens qui au lieu de préparer leurs week-ends à la neige, se plongent résolument dans l'essor urbanistique.
Voyez on dira sans doute encore longtemps que je n'aimais pas Toulon. Ce qui relève du pur fantasme, presque de la calomnie. Car il ne faut absolument pas confondre une ville et ceux qui la peuplent ou la fréquentent ! Et en la quittant sans regret ni rancœur, je lui souhaite le meilleur.
De se trouver une âme.

Jaco

Place aux tables 
de la fontaine
Nous ne souhaiterons pas bonne chance à nos successeurs, Léa et Frédéric, parce que ça porte malheur. Alors, sans grande originalité, on leur dit MERDE.
Mais s'ils le méritent, on ne se fait aucun souci pour eux. Toulon va, à un moment donné, relever la tête et en gardant la cap de la qualité et de la convivialité (à défaut de l'Aubrac), ils ne pourront que confirmer ce que nous étions déjà parvenus à créer. Désormais vous aurez rendez-vous aux Tables de le fontaine, le joli nom consacré à ce bel endroit... 
Frédéric a obtenu son BTS de cuisine à Saumur en 1993. Puis après avoir travaillé durant plusieurs saisons -l'été sur l'océan, l'hiver en montagne- il a entrepris un petit tour du monde francophone, qui le conduisit des Antilles, à la Réunion, au Sénégal et au Maroc. C'est là qu'il a entamé sa carrière en duo avec sa compagne Léa. Après un dernier poste à Bandol, c'est donc dans le Var et à Toulon qu'ils ont choisi de se lancer « à leur compte » dans cette belle aventure. Tant il est vrai que lorsqu'on aime ce métier, on ne peut l'achever sans avoir soi même vécu sa propre histoire.
Qu'elle soit belle, Léa et Frédéric... Elle le sera !

Chronique d'humour du 10 février 2015
   #hashtag toi-même !    



JE ne comprends rien à ce monde. Il m'arrive de me croire à la place de mes grand-pères, disparus entre les deux guerres, lorsqu'ils entendirent monter du poste d'improbables ritournelles et sortir de l'appareil photographique le fameux petit oiseau. Incrédules, ils n'en firent d'ailleurs pas spécialement cas et je me garderai d'avancer que cela puisse les avoir tués. A moins que les malheureux se soient rendu compte que nous assistions-là, aux prémisses d'une sur-communication, une sur-information qui allaient nous rendre complètement snoc. Et dépendants...

J'organisais donc résolument, mais sans ardeur excessive, ma résistance aux fameux réseaux sociaux auxquels j'appartiendrais d'autant moins que j'ai la conviction -idiote sans doute- que tous les crétins de la planète s'agglutinent sur facebook. Et je ne vous parle pas même d'amstangram ou quelque chose d'approchant, où les gens, au lieu d'écrire des conneries, les mettent en photos... Au moins y a pas de fotes et de manipulations... quoi que ! 
 

 Vade retro satanas ! Les réseaux, c'est ce que j'exècre depuis que je suis dans le Var. Because que c'est comme ça que fonctionne Toulon et ses environs. Et que je n'ai jamais pu ni m'y faire (mettre... un peu, quand même!), ni surtout m'y soumettre. Depuis j'évolue, je rame, j'en bave dans une manière de transversalité où parfois, le vent et les tendances, m'entraînent de l'un à l'autre. Car il y a chez tout ces réseauteurs, des gens que j'aime. Parfois sincèrement !

Non, mon réseau à moi, commence -et s'arrête donc très vite- à ce blog. Le blog de Jaco où l'on rigole, on se fout en boule, on s'émeut éventuellement. Sans jamais se prendre -surtout- au sérieux. Nous sommes nombreux, bien plus nombreux que beaucoup l'imaginent. Entre mille-cinq-cents et deux mille. Mais pour ceux que cela viendrait à inquiéter, qu'ils se rassurent, nous ne serons bientôt plus que deux ou trois centaines tout au plus. Car évidemment dans la masse bien peu nous lisent, et moins encore nous soutiennent, je viens d'en faire la cruelle expérience à travers le Jacothon... Donc, on ne donnera plus de la lecture à des cochons...

Mais n'ayant pas choisi de m'installer sur le port de Saint-Tropez, ni aux Champs-Élysée, il n'était pas vain d'utiliser internet sous toutes ses coutures, pour rameuter les clients au cœur brûlant de la basse-ville. Mission accomplie.

Toutefois, je mentirais par omission et certains ne manqueraient pas de me le rappeler, si je ne confessais pas ma « dernière tentation du tweet ». Elle me fut suggérée, j'allais écrire imposée, par mon ami DD. J'écoute souvent ce qu'il me dit. C'est même peut-être bien le seul qu'il m'arrive parfois d'entendre. Pourtant il m'en dit des seirennoc ! Il avait décrété que c'était pour moi... Alors je m'y suis mis à gazouiller sur twitter. Mais comme on va aux putes pour la première fois -me concernant c'est pas encore fait !!!- on n'y prend pas vraiment de plaisir...

Chacun y va de son orientation. Mon DD vendait son canard, d'autres leur(s) parti (es) politique ou génitales, leur crémerie et moi mon Aubrac sur mer. Je ne crois pas avoir reçu plus de 10 clients qui ont été mis en appétit par le moineau de la toile.

De plus, je n'ai plus rien à vendre. Mes enfants ont bien essayé de refourguer mon concept du Buron de Jaco sur face de bouc, mais ça m'a l'air de lui en toucher une sans faire bouger l'autre (au bouc) !

Bon vous l'avez compris je n'irais sans doute plus sur tweeter tant que je n'y trouverai pas d'intérêt... Mes salades, je me les garde donc pour ce blog où il faut quand même consentir l'effort de lire, voire à l'occasion, d'être équipé d'une sorte de cerveau. D'ailleurs ceux qui n'ont que les yeux, doivent pleurer en parcourant, dans le vague, ces lignes ondoyantes...

Ce n'est pas seulement parce que n'ai plus de crémerie, ni par dépit -de ce qu'aucun de ces maudits oiseaux ne m'aurait balancé quelques pierres pour mon futur buron- que j'ai dansé mon dernier tweet.

Voilà deux ans que je me lamentais en voyant ma liste de followers stagner sous les deux cents, alors que d'autres caracolaient au-dessus du million. Barak Obama : 44 millions ! C'est à croire qu'on mange mieux à la Maison Blanche que chez Jaco ! Ils aiment pas la viande d'Aubrac et le saucisson de Conquet ou quoi ?


D'ailleurs je n'aurais jamais dû prendre connaissance de la liste des plus suivis dans le monde. Je ne ne m'en suis pas remis !

Retenez votre souffle. Il y a, outre le président US : Katy Perry, Justin Bieber, Taylor Swift, Lady Gaga, Britney Spears, Rihanna, Justin Timberlake, Elen Degeneres et Jennifer Lopez. Eh bien, comme vous -sans doute- dans les dix premiers tweeters du monde, je n'en connais que deux. Et encore je n'ai fait qu'en attendre parler de Jennifer, M. le Juge ! Je vous jure que je ne l'ai pas touchée...

Pas moyen de me rattraper avec le palmarès français. Car dans les vingt premiers, dont les « fameux » Norman (Gérard ?), Lafouine, Guéta, Cyprien, Nasri, Key Addams, Angoun, Pokora, Sh'ym, Varane, Booba (j'en passe et des meilleurs), je n'en connais aucun (à part  Debouzze , Elmaleh, Henry) et c'est pas ma tasse de thé !

J'avais même followé François Hollande -que j'aime bien comme vous le savez-. Eh bien ! vous croyez qu'il m'aurait rendu la followitesse ? Que dalle ! Vous, Président... vous m'avez déçu ! Tiens pour me venger, je vais follower Valérie Tressever... Je déconne ! Je préfère encore aller aux putes...

Non twitter, mon DD c'est pas pour moi ! Tous ces types qui ne prennent plus la peine de descendre au café du commerce pour s'accouder au zinc de la bêtise, de la banalité, de l'hypocrisie et de la lâcheté. Ceux qui se réfugient derrière des pseudos à la noc pour rivaliser de sottise et de méchanceté...

Et j'ai dit stop, définitivement stop, lorsque j'ai entendu l'autre grande saucisse de Lafforge, le soir des Victoires de la musique classique, inviter les rares mélomanes sur France 3 (1,4 millions contre 9,5 pour Minie Mathy et Top Chef) , à envoyer leurs tweets avec je ne sais quel  hashtag...

Cono va ! Et pourquoi pas le Reichtag ? Mais c'est que le peuple des tweeters en audi et en volkswagen, mon Loulou, il était justement sur la Une avec Joséphine Ange Gardien ou avec Trou du Chef sur la 6... Et à 49 % ... dimanche dans le Doubs ! Non mais franchement ! Hashtag aux Victoires de la musique !! C'est pas mieux de dire : dièse ???

Je tiens toutefois à exprimer mes plus sincères regrets auprès de la masse des 32 derniers followers qui m'avaient fait confiance. Je leur souhaite de retrouver très vite un si joyeux interlocuteur. Justin Bieber ou Baptiste Giabiconi... 
Jaco 


La crème des commerces




Ne cherchez pas, ce ne sont pas Marie et Jaco sur la photo de droite. Il serait bien étonnant que l'un d'entre-vous puisse reconnaître ce couple posant fièrement sur la place Lambert. C'était en 1906, une paye !

Il en a coulé de l'eau dans la fontaine du Palais, même si déjà il devait lui arriver d'être en panne. Et elle en a vu passer des commerces et des clients.

Et c'est ainsi que l'on a la preuve qu'avant de vous servir la meilleure viande du monde, on a versé aussi dans vos bidons le meilleur lait de Toulon. Enfin on l'imagine et peut-être même, avec le sourire de la crémière.

Quant à nous, avant de s'éclipser sur la pointe des pieds, nous voulions vous faire partager ce document que nous a offert notre pote Jean-Marc O. le photographe des rues de Toulon. Peut-être en 2 124 on s'arrachera ses photos d'Aubrac sur mer !



 Des nouvelles de Nicole ?  La Séditieuse...



Je connais Nicole depuis presque aussi longtemps que son Etienne. Sauf que nous n'avons pas fait les mêmes choses ensemble. C'est comme souvent, pour ne pas dire toujours, durant le premier demi-siècle de ma vie, le rugby qui l'a permis. J'ai gardé pour Etienne une affection virile et sans faille mais c'est avec Nicole, que se sont manifestées les plus belle affinités.

D'abord la cuisine, évidemment la cuisine. Elle qui exerça ses talents d'abord à Toulon, puis là où je l'ai découverte, à Collobrières, près de sa Petite Fontaine. Ce n'est pas tant que nous étions cuisiniers. C'est que nous aimions la cuisine ! Ceux qui regardent Top Chef et le plus grand pâtissier du monde, ne peuvent pas comprendre. La cuisine ce n'est pas du théâtre, de la pub et des recettes dans Fémina. La cuisine, c'est de l'intime, du pudique, du secret et du sacré. C'est le contraire d' Echtebeste en somme !

Et puis elle aime écrire... La littérature la passionne. Elle anima avec le même dévouement et cet enthousiasme qui lui colle à la peau, les Plumes d'Azur à Carqueiranne... Alors sûr qu'il fallait bien qu'elle le sorte son bouquin. C'était un droit, non... un devoir.

Ce sont donc une dizaine (je ne les ai pas comptées) de nouvelles, parfois originales et oniriques, souvent aussi associées -à plus ou moins forte dose- aux souvenirs. Dont certains cauchemars essuyés... debout. Et qui font mal. Bien mal. Trop mal. Dont on ne se relève pas vraiment. On s'effondre. On se relève. Oui. Mais on n'est plus le même. Rien ne sera plus jamais pareil.

Dans cette cuisine, devant ces pages que l'on noircit d'angoisse, dans la vraie vie qui vous tourmente, je l'ai souvent croisée, Nicole.



La Séditieuse de Nicole Fontana-Bouquet – Les Presses du midi. 180 pages – 17 €


PITIÉ POUR NOTRE INDUSTRIE ET NOS EMPLOIS

arrêtez de fricoter avec l' Allemagne
Chronique d'humour du 3 février 2015

     Le secret de mon B.O       
LA télé, j'ai dû vous le dire, je ne la regarde plus que par inad-
vertance.
Même quand je m'ennuie, il m'arrive de préférer continuer à m'ennuyer.
Remarquez, y a que les snoc qui s'ennuient ! Ceux qui regardent la téloche.
Les autres réfléchissent. Parfois je me dis que je devrais faire comme mon beau B.O. Lui il a réglé le problème, il ne l'a pas... la télé. Du coup, il est beaucoup moins con que les autres. Je veux dire qu'il en sait cent fois plus qu'un téléspectateur. Cela peut aller jusqu'à mille fois plus, s'il s'agit d'un habitué de TF1 ou de D8.
C'est fou d'ailleurs l'histoire de TF1 ! Comme je m'étonnais qu'elle soit toujours en tête des audiences, je me suis un peu renseigné. Et j'appris, stupéfait, que des millions de français ne regardaient qu'une chaîne : la première. Si ça c'est pas être enchainé ! Ah non... il y a une
exception ! il leur arrive de zapper si les « Bleus » (de n'importe quoi du foot, du rugby, du bilboquet et même du hand, dis-donc!) sont en finale sur la 2, la 3 ou ailleurs...
Mais que peut-il faire de ses journées votre B.O me demanderaient les couillons de la « une » s'ils perdaient leurs temps à me lire, plutôt que d'approfondir leur culture devant Camping Paradise ou Mentalist ? Ben, il lit, il écrit, il rêve... Certes il doit en lire aussi des conneries ! Peut-être même en rêver... Mais le grand avantage, c'est qu'il peut les trier.
Je l'envie mon beau B.O mais je n'ai pas encore franchi le pas et envoyé mon plasma à la décharge. D'autant que ce n'est pas fameux pour la planète ! Et puis qui-qui va m'offrir un concert comme celui des Victoires de la Musique hier soir sur France 3 ? Qui-qui va me transporter de l'autre côté de la terre, si je n'ai plus mes potes de la 5 ou d'Arte, pour m'emmener faire des papouilles au gentil dragon de Komodo (plus dragon que commode quand même !) ou me faire renifler le pistil par un colibri d'Amazonie... Car il y a quelque chose que je redoute plus que la télé, c'est le voyage. Surtout les avions, enfin, je veux dire les aéroports.
Je ne sais pas si vous avez déjà scruté les tronches des types qui font semblant de lire leur journal dans les aérogares ? Lunettes de soleil dans les cheveux faussement négligés, pompes Versace dans le reflet desquelles ils recoiffent leur négligence, costume anthracite, porte clé de leur gros Q audi en bandoulière et cet air, mes amis, cet air de mépriser les manants... Et leurs gonzesses, là, qui portent sur elles, l'équivalent du fric qui nourrirait un village africain, toute une année ! Non allez, je vous les épargne, on va pas tous se mettre à dégueuler en même temps... On finirait par glisser...
Bon ceux-là, vous avez peu de risque de vous les empéguer en classe éco dans la queue de l'appareil. Ni même à l'hôtel soi-disant trois étoiles mais où ça "cocotte" et où votre "gentil appartement" donne directement sur le boulevard central, son concert permanent de klaxons et la distribution gratuite d'oxyde de carbone, jour et nuit... Ni dans le bus qui vous amène à cinq heures du mat', voir des chutes exceptionnelles à deux cent kilomètres de là, coincé entre deux couples qui sont déjà amis depuis deux heures et qui vont se raconter la totalité de leurs voyages précédents, puis la série de TF1, The Voice de TF1, Sarko de TF1 (autrement mieux que l'autre Flamby, là...) et que même peut-être les chutes, « ils » les ont montrées dans le journal de Pernault... sur TF1 !
Y a TF1, mais y a D8 aussi !
Dérisoire, débilitant, décadent, défoncé, démoniaque, désespérant, désastreux, désolant ! Recomptez, mais je crois bien que ça fait Dé...8. Si vous voulez, c'est Canal +... mais en pire. C'est le Grand Journal de De Caunes, mais avec Amouna à la place. Je n'étais pas voué à connaître cette nouvelle chaîne que je ne voulais d'ailleurs surtout pas connaître. Mais, je sais pas vous, y a un tas de copains qui prennent un malin plaisir à vous envoyer des youtubes, des dailymotions et je ne sais quelle autre barbarie anglicisante... Ce sont des extraits d'un peu tout, des déchets, des montages, des manipulations. D'ailleurs j'insiste, dès fois qu'il y en aurait un qui me lirait, je n'accepte que les vidéos d'humour ou de cul. Pas de Q7 (audi) non, de cul sec...
Je suis tombé, accablé, alors, sur les propos de Sami Naceri. Je ne sais pas ce qu'il a fait de sa vie, ni ce qu'il a absorbé, le type, mais dans l'état où il est, ça doit pas être bien fameux. Des paumés de ce genre, y en a plein les rues, c'est pas la question, ce qui m'a interpellé, c'est de constater que D8 pouvait diffuser ces viles onomatopées. Ce gus disait en clair : « Charlie arrête de plaisanter avec la religion ! ». C'est un peu comme si on demandait aux actionnaires de D8 d'arrêter de faire du pognon avec les cons qui regardent la télévision. Ils ne savent faire que ça ! Et à titre personnel, ça me choque moins de feuilleter Charlie...
Sur la même chaîne, j'ai donc pu assister au festival Amouna. Si vous ne l'avez jamais vu, continuez ! Car à force de laisser les animateurs se reproduire entre eux à toutes les heures et dans toutes les positions, il fallait bien que celui-là survienne. On ne s'attaque jamais au physique, mais là, je crains moins encore Bogdanov (celui que vous préférez) ! Quant à l'intelligence qu'il dégage, cela rivalise directement avec Ibramihovic... C'est vous dire si on va être emmerdé pour le recyclage.  Ce jour-là, l'abonimateur recevait Echtabeste, un peu « echta » mais beaucoup « beste »... Alors lui, il ressemble à tout sauf à un cuisinier. Et pourtant... il a pas l'air de se prendre pour la moitié d'un Bocuse, le type ! Sauf que quand on le fait un peu rissoler dans la critique, il évoque plus la finesse d'un troupeau de beauf, que d'un filet Rossini. C'est pas compliqué, il a failli me faire passer l'envie de cuisiner, comme d'autres se sont ici, chargés de me faire passer le plaisir du rugby...
Je ne serais pas étonné qu'ils soient d'ailleurs cousins.
Il a raison mon B.O. Il vaut mieux lire. Le catalogue des Trois Suisses. Des recettes de cuisine ! Et même Charlie Hebdo, si ces fainéants s'y recollent...
                                                                                   Jaco 
 




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 Chronique d'humour du 26 janvier 2015

         Débat à huître close...         

PASSONS à un sujet un peu plus léger s'il vous plait. Pas forcément de la plus torride actualité, encore que janvier et février soient des mois en « R » et donc bon pour les huîtres.
Oui, les huitres (vous mettez un accent circonflexe si vous le souhaitez), c'est quand même moins flippant que le carnage chez Charlie et cet espèce d'abrutisme international, consistant à tirer sur tout ce qui n'est pas d'accord avec le prophète. Et ça fait du monde...
Il y a bien peu de risque qu'une huître (si vous préférez vous ne mettez pas d'accent circonflexe), même du Golfe vous pète à la gueule. Ni quelle vous crache dessus. A la rigueur elle peut vous regarder de travers... Non, le seul vrai risque encouru, indépendamment des bactéries de Thau ou d'Arcachon, le pétrole de Cancale et les becquerels de Tamaris, c'est qu'elles vous empoisonnent. 
 Il ne s'agit pas de diffamer ou de raconter n'importe quoi comme trop d'entre-nous se laissent aller à le faire dans la blogosphère. Et je ne vous raconte même pas les inepties -les conneries- je traduis inepties pour les pratiquants de facebook ou de twiter..rifiant. J'ai ouï dire (comme le disent aussi leurs compagnons les poissons) que ces triploïdes, ces fameuses huîtres dont le petit nom évoque furieusement un juron du capitaine Haddock, ne seraient pas fécondes.
Je n'ai pas bien compris si c'est qu'elles n'avaient pas de couilles ou bien d'ovaires, mais en tout cas elles sont stériles. Mes premières pensées vont à la famille. Elle ne doivent pas toujours être faciles à vivre... Ensuite aux bestioles elles même ! Qu'est ce qu'elles doivent se faire chier dans leur cage, sans même pouvoir tirer un coup à l'occasion. Tu parles elles se frottent toute la sainte journée au gré des marées et rien. Jamais la moindre petite érection. C'est un coup à choper la foi et à se retrouver le dimanche matin à la mosquée, à l'église ou à la synagogue. Enfin non, parlons pas de malheur, pas à la synagogue. Parce que déjà qu'elles n'ont peut-être pas de testicule, si en plus elle sont circoncises il ne leur reste décidément plus qu'un petit bout de rien du tout !
Croyants, pratiquants peut-être, ces mollusques ne doivent pourtant pas leur stérilité à l'opération du Saint Esprit. Nous sommes là bien loin du sexe des anges. Ce serait plutôt des démons, ceux d'Ifremer qui se seraient laissé aller de l 'éprouvette pour transformer ces petits animaux d'un naturel enjoué et facilement amoureux, en bêtes frigides. Mais de quoi je me mêle ? Certes un ingénieur d'Ivremort (une filière d'Ifremer) déclamait du haut de sa chaire tous les avantages d'une telle évolution génétique : « D'abord les jeunes huîtres hermaphrodites n'ont pas la tentation de sortir le soir jusqu'à plus d'heure et de risquer un accident en pleine nuit sur ces ondes océanes tellement insécures. » Puis d'aborder ensuite l'aspect particulièrement humain (enfin, plutôt féminin !) de la vie de l'huître : « Avez-vous seulement songé une fois, une fois seulement, aux terribles souffrances endurées par ces mères enfantant ces petits coquilles tranchantes comme un couteau de laguiole et des hémorragies, peut-être, dont certaines ne se relevaient pas. Puis chargées de cette laitance que seuls les inconditionnels du mollusque aiment suçoter (avec un filet de vinaigre à l'échalote), elles donnaient leurs mamelles en pitance à cette progéniture avide qui après leur avoir déchiré le vagin, leur ravageait les tétons ! Vous pensez, réellement, mesdames et messieurs que c'est une vie pour une maman ? »


La démonstration fut telle, que nous nous levâmes en épongeant nos larmes et en saluant ces génies dont l'élévation de l'âme les avait conduit à préférer les armes fœtales, aux drames inéluctables.
Ce n'est qu'une fois dans la rue et déjà loin de la faculté du Guilvinec que nous avons compris que cet ingénieur n'était qu'un imposteur. Et depuis quand, d'abord, les huîtres accoucheraient ? Si c'était vrai, Gourdin aurait matraqué les ondes de RMC, créant tout un débat stérile -lui aussi- et ouvrant le micro à ses auditeurs qui sont tous de grands philosophes de la Marine...
Tout ça pour dire que fabriquer en éprouvette des huîtres génétiquement modifiées ce n'est en rien un progrès pour l'humanité. Pas même pour la gastronomie. Cela sert tout au plus à alimenter la chronique d'un pauvre blogueur à court d'idée, tout en démontrant que plus rien ne résiste au génie de l'homme. Surtout pas la nature. Mais n'en parlez à personnes, nous discutions aujourd'hui... à huitre close.
Jaco


 
 
 


Cette semaine n'a pas été si bonne. Pour nous, j'entends !
On avait un peu l'Aubrac amer !
La fermeture de ce resto a été, en quelque sorte, avalisée, sanctuarisée et scellée par les adieux que nous avons nous même orchestrés, fomentés avec la complicité de Stéphanie, son copain Thomas et le nôtre, Edouard.
Je vous le dis et peu en douteront, j'ai vécu malgré l'euphorie et le bonheur de retrouver 80 % de nos meilleurs clients une journée difficile et douloureuse.
Avec un profond sentiment d'inachevé et d'injustice.
Nous étions partis de rien en 2009. Sans expérience, sans clientèle, sans certitude.
Enfin si ! Deux ! La première, c'est que nous respecterions nos clients parce que telle est notre éducation. Nous ne compterions pas, nous contenterions. La seconde, c'est qu'avec les produits de Conquet à Laguiole et notre passion commune, l'Aubrac gagnerait la mer ! Bingo...
Un peu plus de cinq ans après nous avions rempli le restaurant et le contrat. La majorité des gens que nous ne connaissions pas, étaient là samedi, à nos côtés, en amis ! Des très à gauche, des trop à droite (!), des très engagés, des très modérés, des très « audi », des très Renault, des très RCT, des pas du tout rugby... Mais des gens bien, réunis par quelques valeurs dont la tolérance, la gentillesse et l'humour ne sont pas les moindres... Si l'on doit parler de réussite, c'est celle-là, uniquement celle-là, que l'on retiendra.
Après une longue hésitation et une forte démangeaison, c'est en raison de la santé de l'un d'entre-nous (ce cono de Jaco) que nous sommes contraints de lever les amarres. Il ne reste plus que l'hypothétique espoir d'aller retrouver la sérénité, la force et le bonheur sur ce plateau merveilleux où le soleil serait moins zélé, la chaleur moins obsessionnelle mais l'herbe, forcément plus verte.
Place Lambert, le resto changera de couleur, de ton et d'assiette. Mais nos clients y retrouveront peut-être leur bonheur. C'est ce que nous souhaitons aussi à nos successeurs. Avec de la passion, de la patience et du talent, ils réussiront ! Il y a tellement peu de concurrence...

Chronique d'humour du 20 janvier 2015




             Être et ne pas avoir...           

JE suis toujours Charlie -pour sûr- mais n'ai pas encore Charlie. Voici la démonstration textuelle, j'allais dire magistrale, de ce qui sépare nos auxiliaires. Et, c'est mon parti pris, j'ai toujours préféré être... qu'avoir !
Cela me distingue -hélas- de la plus part de mes contemporains qui se préoccupent essentiellement, quand ce n'est pas exclusivement, d'avoir
.
Mais on se sent tellement mieux à tenter d' être (soi-même) plutôt que d' avoir (plus que les autres).
Et même si cela relève en partie de l'éducation, croyez bien que ce n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît. Ne rien avoir, certes, est un objectif accessible, mais être toujours bien synchrone avec sa conscience... Essayez !

Bon trêve de considérations auxiliaires, venons à l'essentiel. Je n'ai donc pas encore Charlie, parce que des milliers, bientôt des millions de conos qui n'ont jamais mis un centime sur cette presse libre de penser, de caricaturer et d'emmerder la terre entière, ce sont rués sur sa dépouille. 
Ah ! ils se les sont arrachés les dessins de Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski... La plupart n'imaginait pas à quel point ces quatre-là et leur copains les trouvaient grotesques et dignes des crobards les plus acérés. Je ne suis pas jaloux de tous ceux qui se sont levés tôt pour verser leur obole à Charlie, mais je trouve triste qu'après s'être fait tirer dessus, il soit condamné à allumer le feu de cheminée de bourgeois médiocres qui ne remettront plus jamais un rond dessus.
Toutefois, me semble-t-il Charlie est tiré d'affaire. Lui qui battait de l'aile avec ses 50 000 pauvres exemplaires, va t-il probablement s'envoler et peut-être multiplier par dix son socle de lecteurs réguliers. Je n'en étais pas, lui préférant le Canard Enchaîné par affinité, préférence et même passion pour les mots. Mais on ne l'a pas assez souligné, si ce n'est pas sur le volatile qu'ils ont tiré (pourtant la chasse au Canard...) ils nous ont quand même enlevé « notre » Cabu dont le fameux « beauf » valait son pesant de connerie en-bas de la page 7.
Je suis Charlie, profondément, presque intégralement, mais c'est le Canard que je lis. Je le ronge jusqu'à l'os. De l'oreille gauche à la « une » au dernier « vite dit » à la der. Souvent je suce même la moelle, je me tape l'Album de la Comtesse et trébuche, trépigne sur les mots croisés. Les plus redoutables que je connaisse. Il faut admettre que je n'ai pas l'ADN du cruciverbiste, pas plus que le culte des crucifiés.
Il ne m'a pas manqué grand chose dans la vie. J'ai une famille formidable et une vie intérieure satisfaisante. Pour être comblé, il aurait suffit que l'on m'aide dans ma jeunesse à devenir un fameux demi-de-mêlée à Graulhet au temps où le rugby d'élite et le rugby des litres ne faisaient qu'un. Oui, je le confesse, j'aurais aimé être un grand demi-de-mêlée, malgré que la plupart de ceux que je connaisse, soient des gros snoc. A part mes enfants, n'est-ce-pas, qui ne sont pas gros du tout... J'aurais aussi adoré jouer aux échecs, je veux dire gagner quelques fois (même si je ne suis pas programmé pour gagner...), finir une grille de mots croisés. Et par dessus-tout, écrire pour le Canard Enchaîné...
En se ruant sur Charlie, beaucoup se sont achetés une conscience à 3 balles. Persuadés de servir la liberté de la presse. Tu parles ! Il y a deux ans environ, j'expliquais ici même à quel point la presse écrite agonisait. Je vous parlais de Cuers. Certains peut-être s'en souviennent. Vous savez combien il y a d'habitants à Cuers ? Douze mille ! Bientôt quinze... Savez vous où est la maison de la presse ? Non ? Logique, il n'y en a plus ! Voilà un village qui a gagné quatre mille habitants en quinze ans et qui a perdu le seul magasin voué à la vente de journaux en son centre. A la place vous trouvez des banques, des agents immobiliers, des banques, un marchand de e-cigarette qui va bientôt fermer, des banques, une pizzéria qui va bientôt fermer aussi, des banques... Mêmes des troquets il y en a de moins en moins !
Il vous faut prendre la bagnole, faire trois kilomètres pour acheter votre hebdomadaire... Dissuasif non ? D'autant que si vous voulez Charlie c'est compliqué ! Il faut le chercher derrière « dada-mag » ou « fou-foot ». Car notre revendeur ne se contente pas d'être excentré, c'est accessoirement un sacré beauf-Marine que n'aurait pas désavoué notre cher Cabu. En entrant, vous ne raterez pas les titres évocateurs et poétiques du genre Minute, Rivarol, Le Figaro, Midi Olympique... Mais s'il vous prend l'idée de vous procurer un journal lisible, il va falloir faire tourner plusieurs fois le présentoir.
Enfin en même temps, puisque c'est une galerie marchande de supermarché qui distribue la presse, on ne va pas en plus en attendre la moindre éthique, le plus petit souffle de passion...

Alors bon, je veux bien accepter l'augure d'un regain d'enthousiasme, d'une mobilisation salutaire autour de ces valeurs cardinales telles que la liberté de conscience et l'indépendance de la presse... Et si demain Charlie et le Canard venaient à supplanter Closer et Auto Plus, vous m'entendriez applaudir d'ici !
Je vais m'entraîner, on ne sait jamais...
Jaco
 

Encore que... avoir un buron, ma foi ça m'aiderait peut-être...



AIDEZ-NOUS A SORTIR DE LA CRISE





Chronique Charlie 12 janvier 2015




Pour tous (ou presque) cette manif ! 


VOUS direz que je râle pour tout. Et par les temps qui courent, encore heureux ! Enfin, heureux, faut voir... Je constate que pour susciter l'indignation de nos compatriotes, il faut quand même y mettre le prix. Bon, si ça peut avoir fait avancer les consciences des plus avertis et éveiller celle de la grande majorité d'endormis aux volants de leur 4X4 allemands, ce sera toujours ça, mon Charlie ! Quand au message que l'on souhaitait envoyer, il ne visait pas que les seuls collaborateurs de l'industrie teutonne. Il s'adressait à toutes les âmes récupérables. Sans exclusive. Pas même celle des cons qui tirent à vue, même si l'on sait bien qu'un con peut ne pas comprendre et que c'est même ce qui en fait sa marque de débile.
Non, la raison pour laquelle je reste « du bite à tif », c'est que si je compte bien, 4 millions (et même moins) de manifestants en France, ça fait la bagatelle de 62 millions qui sont restés chez eux. Au secours !!! où est la bassine que je dégueule un bon coup ? Bon j'en connais pas mal dans les 62... Notamment parmi ceux qui devraient lire ce blog. 1500 le reçoivent, 300 l'ouvrent et 120 le lisent ! Heureusement, bien davantage vont le picorer directement sur la toile. Grâce à Charlie je vais avoir gagné -moi aussi !- une poignée de lecteurs, c'est mathématique et humain...
Si j'étais resté chez moi dimanche, même malade -surtout malade !- je ne m'en serais jamais remis.
Même à Toulon c'était beau ! Et pas seulement parce que j'y étais... Nous y étions tous. Trois générations avec enfants et petits enfants. A Toulon aussi c'était beau, même si, pour autant et comme toujours, nous n'avons pas fait les choses comme les autres. C'était beau, mais... moins ! Pour la première ligne, toujours costaud le RCT (Rassemblement des Citoyens Toulonnais) ! Pour l'image, la façade rien à redire. Le grand Falco, le grand rabbin, le grand mufti et le grand chrétien, formant un cordon de protection de la société, parfaitement crédible et indispensable.

Mais il manquait du monde et de la ferveur. Je veux dire ce n'était pas le retour des XV mercenaires de Brennus, quoi ! Vous m'avez compris... Manquait aussi cette population musulmane pourtant si fortement présente dans le décor et dont on attendait qu'elle vienne à nos côtés, nous épauler et qu'elle se sente, elle-même, proche de tous. Pas des chrétiens, ni des juifs, ni même des athées, tout ça on s'en fiche ; ce n'était pas le propos. Tout près de la République, de la Liberté, de la Fraternité. Tout près des hommes.
Le recul du communautarisme d'un côté, du rejet et parfois de la haine à travers un parti politique qui nous empoisonne, voilà bien ce à quoi tous ensemble, nous devrions contribuer. Par de vrais bons sourires, de l'écoute, des regards positifs et des mains tendues. Par du dialogue. A l'égard de tous ceux qui refusent encore les règles impartiales et belles, d'une démocratie franche du collier.
Oui, cette manifestation, comme tous nos frères qui y participèrent, me fit du bien. Parce que franchement, comment aurai-je pu soulager ma conscience, si j'étais resté chez moi ce jour-là ? Si important. Peut-être historique ! Et si vous n'êtes pas descendus marcher, dimanche... bon courage pour la suite !
 Mais elle m'a laissé sur ma faim. Lorsque j'ai constaté par exemple, à deux reprises, que l'on chantait décidément mieux, ici, le Pilou-pilou que la Marseillaise. Questions de valeurs peut-être ? Ou de facilité...


Je me suis aussi beaucoup interrogé sur la pertinence d'avoir donné l'occasion à tous les lepénistes de rester chez eux ou d'aller se radicaliser un peu plus à Beaucaire ? Je connais plein d'électeurs de la famille infernale. Du père, mais plus encore de la fille. Et tous ne sont pas forcément des salauds qui auraient été des millions pour soutenir Pétain en 40 et se seraient cloîtrés quand De Gaulle triomphait en 44...
D'ailleurs, il me semblait que si j'avais dû organiser un tel rassemblement je leur aurais ouvert les bras : venez, oui, venez clamer à la face du monde que votre idéal est identique au nôtre...
C'est alors que j'ai entendu le vieux proclamer : « Je ne suis pas Charlie... » et l'autre ennoc nous reparler « d'immigration et de peine de mort... »
Ah ça ! En parlant de peine... Nous en avons. A commencer par celle de vivre sous le même ciel... que ces irrécupérables. La marche Républicaine était belle, certes. Mais elle aura aussi confirmé que l'unité, la laïcité, la liberté, l'égalité et la fraternité resteraient bien compliqués à partager.
Et qu'au nom de choses invraisemblables, basées sur des principes vieux de plus de 2000 ans, on voudrait nous obliger à croire par la force et à nous couper des autres...
Je crains fort que la PAIX ne soit pas encore pour demain.
Jaco 


Coucou Marietou

Tiens, quand on parle de fraternité, d'espoir, d'humanité. Revoici notre amie Awa qui vit pour quelques temps à Montpellier où elle a accouché de la petite Marietou à la fin de l'année. Nous l'avons retrouvée la semaine dernière en famille avec Bousso (sa soeur) Lamine (son mari) et Maman (une autre soeur). Awa fut (comme Stéphanie en semaine) notre bonheur des week-ends, toujours illuminée d'un sourire bienveillant. Elle et sa famille sont aussi croyants. Et musulmans...
                                                     *************

Chronique Charlie 8 janvier 2015


        On y est ! jusqu'aux coups...         

Qu'est-ce qu'on se marre en ce début de XXIe siècle. Ca aurait vachement dommage de ne pas le connaître... Vous aussi vous n'arrêtez pas de chialer ? On est fragile, non ?
C'est pas tellement la peur. C'est la colère. Noire. Mais alors noire... Avec plusieurs sentiments qui se chevauchent, s'amoncellent et, parfois, se contredisent. Mais une certitude, nos démocraties sont dans une belle merde !
Nous n'avons sans doute pas assez, individuellement groupusculairement, amicalement, collectivement, massivement veillé à protéger cet esprit de tolérance, d'ouverture, de dialogue, de solidarité, de fraternité -surtout avec nos frères venus d'ailleurs- qui sont les piliers de nos sociétés. Nous avons laissé les extrémismes prospérer. Les élections le disent, les crimes le crient.
Nous avons aussi laissé l'humour, la dérision, la caricature reculer face à tous ceux, doctrinaires religieux, politiques et financiers qui refusent le rire. Les cons ne rient jamais. Ils ne le savent pas, ils ne le peuvent pas, ils ne le veulent pas. Oui les financiers ! Ce sont les barbus de la finance qui, pour l'intérêt de quelques-uns, affament la planète. Ce sont, eux aussi, des terroristes et leur part dans les errements du monde est criminelle...
 Et les journalistes, dans tout ça ! On est tous Charlie ? Tous ? Oui, même Drucker ! Je l'ai entendu proclamer sur le grand journal de Canal : « Je suis Charlie ! ». Bon ! Mais alors un Charlie...coreux (tout doux) ! Un Charlie 4X4 (tout terrain) ! Et avec lui les intégristes, les fascistes, les frontistes n'ont pourtant jamais tremblé, ni eu matière à se plaindre.
Du reste, tous les journaux ont affiché à la « Une  » leur belle solidarité. Et ça aussi c'est nouveau. Parce que, excusez du peu, des journaux qui faisaient leur boulot, qui manifestaient un tel courage, il n'y en avait pas d'autres. Charlie était seul, donc vulnérable et il a payé cher cet isolement. Pour que cela ne se reproduise plus il va falloir maintenant que toutes les rédactions aient un peu plus de moelle (on peut remplacer par "couilles" si on le souhaite) et de morale.
Je vais -vite fait- vous reparler de moi qui ne compte pour rien parmi nos héros fauchés. Le hasard -toujours facétieux- a voulu que j'apprenne la tuerie de la bouche de mon amie Michèle, alors que nous nous apprêtions à rendre visite à son père, Robert Fogliani, dans sa maison de retraite. C'est lui, M. Fogliani qui m'a embauché en 1983 à Var matin. Le malheureux !
Toutefois si le prix à payer fut de devenir Toulonnais et de passer sous les herses -caudines- de GHM, j'ai quand même vécu 25 années d'exaltation.
Jusqu'à ce que des terroristes de l'information et du sport, me privent de la liberté de ton, de l'insolence et de la pertinence du propos. Var matin à la demande d'un seul club, m'a coupé la parole. Et ce n'était pourtant que du rugby (et pas mal de fric quand même !) Ce journal, qui a barré sa « Une » d'un poignant « SOLIDAIRE » n'a pas bougé un cil pour soutenir et moins encore retenir l'un de ses plus anciens journalistes.
Ce n'est pas l'attentat de Charlie. J'en suis ressorti vivant ! Mais à jamais amer. Et je redoute que demain, passé le coup de l'émotion, V.M, comme la plupart des titres pusillanimes qui déciment l'honneur de la presse, ne retrouvent leurs vieux réflexes lâches et complices.
Sans doute faut-il une autre presse. Et elle devrait renaître sur le modèle de Charlie. Quitte à porter des pare-balles ! Sans doute y aurait-il moins de demandes de carte professionelle. Mais rapidement, davantage de lecteurs. Et on y verrait tellement plus clair...
Bon, je ne vous recommande même pas d'acheter le prochain Charlie Hebdo. Ni, surtout, les suivants. Car si les chaînes d'infos -qui trouvent enfin le sang qui nourrit leur diarrhée et leur vacuité- et les canards stériles venaient à disparaître, ce serait sans importance. Le seul qui doive survivre, est précisément celui que l'on a voulu faire taire...
Jaco
Chronique d'humour du 7 janvier 2015



Vive les causes … désespérées !


« Et encore une bougie d'soufflée et encore une année d'passée... »
Amis de la poèsie, ce n'est pas du Baudelaire, c'est du Sébastien.
Eh oui ! Les temps sont durs mais ce qui compte ce ne sont pas les vers, mais ce qu'il y a dedans. Vous me rétorquerez, non sans raison, que c'est pas parce qu'on n'a pas un rond que l'on doit préférer RMC à France Culture. Car les deux sont au même prix. C'est pourtant ce qui se produit. Enfin c'est à craindre. Car lorsqu'on prend connaissance du contenu de la radio monégasque et que l'on mesure son audience, on prend peur : il y a quand même encore pas mal de snoc qui écoutent le «poste ». Mais pas d'avant-garde...
Enfin ! au sacrosaint principe des libertés individuelles et de la même manière que l'on ne s'occupe pas de ce qu'ils font avec leurs fesses, on ne peut interférer dans ce qu'ils font de leurs oreilles. Et s'ils souhaitent se les bourrer avec du Gourdin et du Moscacho, si cela ne les culpabilise pas d'entretenir la médiocrité, au non du pèse, du sport et du peu d'esprit : amène...
Durant les quatre premières années de ce tout petit blog dont la jeunesse justifie amplement qu'il crût au Père Noël et lui laisse encore espérer qu'il croisse vers l'éternel, le pauvre Jaco s'est tout de même évertué à changer le monde. D'autres, amis défiants ou indulgents, parents et alliés, sous-entendirent même qu'il s'était escrimé à chasser le monde... de son restaurant.
Pas faux ! Sauf que les chiffres (d'affaire) plaident plutôt en notre faveur et que si nous n'avons rien gagné (nous n'étions pas là pour ça) nous n'avons surtout rien perdu. Enfin ! Surtout pas l'honneur ! Beaucoup de restos, placés aux coins stratégiques de Toulon, s'en seraient satisfaits (du chiffre) et en auraient sûrement fait meilleur usage...
Nous avons, en à peine plus de cinq piges, triés tous les snoc -ce qui prend un certain temps quand même !- ne gardant que la crème. Ainsi ne venait-on plus forcément grimés aux couleurs du club local ; ne garait-on pas obligatoirement son 4X4 deutchland sur le trottoir ; n'exigeait-on pas la table la mieux placée où l'on serait sûr d'être vu ; ne suspendait-on pas son blazer à « 4 000 » sur un perroquet interloqué. Et si c'était le cas, c'est qu'on avait suffisamment d'humour, de recul sur soi et d'humanité en soi.
Mais aussi : l'on ne s'offusquait pas lorsque Jaco accueillait le client par un sonore «  oh Cono ! » (non c'est pas un joueur de rugby irlandais) ; l'on ne traitait pas le personnel comme de la merde ; l'on se régalait avec des plats simples ou la passion remplaçait l'artifice ; l'on revenait sans hésiter et surtout l'on y envoyait ses amis...
Le vivier des gens de goût, les amateurs de bonne chère (plutôt que de chères bonnes !) ne déborda jamais, car les crocodiles n'y rentraient pas et les crabes ne s'y sentaient point à l'aise. Mais Bon Dieu ! qu'est-ce qu'on s'est régalés avec l'ami Conquet, une gentiane, un verre de marcillac et une bonne poire. Beaucoup de ceux qui nous accompagnèrent ne nous connaissaient pas et vice-versa. C'est vous dire si nous n'avons pas perdu notre temps à Toulon en se faisant quelques paires d'amis...
Il me plaît à imaginer qu'en prêchant la générosité, en préférant le partage, en sublimant la passion, nous avons fait, dans quelques esprits -qui ne le possédaient pas d'origine-, reculer même d'un iota -et pourquoi pas d'un iatus !- le superficiel, le mesquin, le dérisoire. A grand coup de saucisse, en lançant des tripous et des incantations plus ou moins comestibles, cela relevait de la gageure, voire de la sorcellerie.
Vous n'êtes probablement pas majoritaires, ceux qui me lisez. Les autres sont à Courchevel, dans leurs chimères, perdus dans leur beau linge. Je ne leur manque pas. Eux non plus. Je vous promets -vous qui êtes restés là, les pieds sur terre-, je vous jure en cet instant de voeux et de résolutions, que je persisterai ici, ailleurs et n'importe où, à me mouiller, à m'engager, à me couper de tous ceux qui le justifieront, pour poser les premières pierres d'un monde différents. Où l'on cessera enfin de vouloir gagner à tout prix au détriment des « bleus » ou des « rouge », où l'on renoncera à engranger toutes les fortunes à quelques uns au préjudice de tous les autres ...
En somme, 2015 restera pour nous le combat des causes désespérées. Celui-là demeure, et de loin, le seul qui vaille... En tout cas, le seul qui m'aille !
Jaco 
 
A ce propos nous avons une belle nouvelle. Si tout va bien -pour eux- nous aurons bientôt deux jeunes remplaçants qui auront à cœur de marcher sur nos traces. Pas nécessairement celle de l'Aubrac, mais de la qualité. Ce qui demeure l'essentiel. Nous vous en reparlerons, bien entendu...
                                             
                                                    ***********       

Je souhaite à mon ami (mon frère) André, une belle, un grande, une merveilleuse retraite.

Certes il n'y est pas encore. Mais tout juste six ans après moi, puis mes potes, mes cousins, mes amis de « République », il connait une manière de libération. C'est le mot juste lorsque l'on parvient à s'évader des colonnes et des herses de ce qu'est devenu "notre" journal.

Quand à ceux qui restent -parce qu'ils n'ont pas le choix- je leur souhaite de s'arracher à leur tour de cette médiocrité. Ou bien... de tout changer ! 



 

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