Facebook
: résister au troupeau !
DIRE,
écrire et réitérer que facebook m'insupporte, m'horripile
et me désespère ne relève désormais même plus du lieu commun, de
la vérité d'évidence, du truisme comme ils ne disent pas sur le
réseau. Cela peu même paraître lourd à l'estime des sociologues
éclairés, des philosophes éthérés qui ont déjà tourné la
page. J'ai aussi conscience que cela n'a, à l'échelle du monde,
absolument aucune importance.
26
millions de français utilisent plus ou moins régulièrement
facebook en France. 1,49 milliard dans le monde. Autant dire
que l'insignifiance, l'inconséquence, l'inconsistance, la petitesse,
l'inféodation, la bétification, la futilité, la vacuité, la
veulerie, l'absurdité, la médiocrité, la bassesse, le crétinisme,
la fanfaronnade, la platitude, l'illettrisme, le mercantilisme, le
voyeurisme, la superficialité, le panurgisme, bref, la connerie...
se diffusent désormais à l'échelle industrielle et que l'invasion
des chenilles et des criquets, qui provoqua la famine dans certaines
régions de la Corne de l'Afrique n'était rien à côté. Vous
rajoutez un Mc Do, un coca, une audi et vous obtenez en mélangeant,
l'alchimie de la décérébration universelle. Le symbole suprême
et définitif de la décadence de l'humanité.
Mais
ce qui me surprend, me choque et m'emmerde c'est que tous ceux qui,
comme moi et parfois pire, souffrent d'urticaire à l'idée que le
chiffre d'affaire annuel de « mesfesses » est de 12,4
milliards annuels en France et qu'elles ne paient que 220 000 € d'impôts,
ne bronchent pas. Que ceux qui se prennent la tête entre les mains
et réalisent que nos nouvelles générations sont irradiées,
condamnées, déjà perdues, en sachant que la moyenne d'âge des
usagers de «monbouc » est de 22 ans, ne se dressent pas pour
tenter d'enrayer la terrifiante peste bleue qui transforme les
cerveaux à peine éclos en pathétique sauce blanche.
Et
encore une bonne partie de la Lozère, de l'intérieur de la
Bretagne, de la Chine et de l'Erythrée ne perçoivent encore aucun
signal de cette épidémie mondiale. Mais en réalité c'est un tout
petit plus, puisque 62 % de la population mondiale ne reçoit pas
internet. Mon Dieu, quelle horreur !
Je
passe mon temps à m'indigner pour les autres et certains me
remercient parfois d'avoir cette énergie. Je n'ai aucun mérite et
lorsque je ne m'indignerai plus, je ne m'émerveillerai plus d'un
chant d'oiseau, d'un champ de blé encore vert ondulant au printemps.
Je serai mort !
D'ici-là,
le combat continuera. Et pas seulement contre les facebouqués
jusqu'au cervelet, pas seulement contre les manipulateurs et les
manipulés. Contre les résignés qui me donnent du « t'as
raison Jaco, mais c'est comme ça... » Et non... c'est pas
comme ça !!! Vous y avez été sur une page, avec des photos de
n'importe quoi ? des fautes de syntaxe à tous les mots ? du mauvais
goût dans tous les sens ? des likes débiles ? Des tronches de snoc
? des sentiments à deux balles ? des idées creuses ? Mais putain,
c'est à pleurer. Et ce sont ces gens que vous croisez chez le
boulanger, ce sont vos collègues de boulot, vos voisins, parfois
vos cousins... Il n'y a guère que dans les bureaux de vote que vous
ne tomberez pas sur eux.
C'est
que tout le monde est touché y compris dans sa famille. Certaines
sont totalement illuminées, irradiées. D'ailleurs pour mesurer
toute l'ampleur de l'intoxication, il faut y avoir été. Ce fut mon
cas en 2009, puis en 2014. La première fois, à mon corps défendant
pour promouvoir Aubrac sur mer, la seconde un peu plus de ma propre
initiative et par curiosité, lorsque j'ai lancé ma souscription « un
Buron pour Jaco » où je proposais des séjours de rêve dans
le plus bel endroit du monde... Hé bien si j'ai quand même totalisé
150 amis d'Aubrac sur mer … même pas 10% y sont venus manger alors
que j'en avais à l'époque grand besoin. Quant à la souscription
-conformément à mes prévisions- on a quand même fait nettement
plus fort : 0 !
Tout
ça pour dire que ces réseaux, vous y êtes ou n'y êtes pas. Et
moi, je leur pisse au... réseau ! Ils sont ignobles. Comme sur
Linkedin, peut-être un peu moins ambitieux, mais encore plus creux.
Je dis ça et je ne ménage personne, contrairement à ceux qui
gerbent FB mais ne veulent froisser aucun des leurs. Mon papa, un de
mes fils, mon employeur et deux amis y sont. Je les aime trop pour
les mélanger aux 90 % de snoc qui pratiquent la compromission, la
prostitution et la succion. Mais ils me navrent d'appartenir à
cette franc-maçonnerie au rabais, où l'on fait commerce de la
bêtise sans jamais baisser le front. Deux d'entre-eux au moins
m'expliqueront qu'ils tentent aussi de faire évoluer les mentalités,
d'instiller un peu de civisme et de conscience. C'est ça ! et
pourquoi pas d'humanité tant que vous y êtes...
Bref,
faites comme vous voulez mes amis qui supportez passivement ce fléau
invasif et destructif. Après tout en 1940, ils n'étaient pas bien
nombreux à défiler contre fachobook ! Ça likait grave Laval et le
Maréchal... Je veux espérer qu'il y aura un jour un 25 août 44 ou
un 8 mai 1945 du numérique.
Mais
avant, il va falloir quelques maquisards dans la grande jungle d'internet...
Jaco
La Trilogie de Marco
Ça
y est ! C'est lu ! Et Marie, qui lirait n'importe quoi, s'est même
régalée, c'est dire ! Peut-être à cause de la délicate dédicace
! Sacré Marco...
J'ai
tardé, je sais, à vous en reparler du dernier roman d'Archippe.
Mais j'attendais de le recevoir. Comme s'il me fallait encore
attendre quoi que ce soit des Presses du midi, sur lesquelles je ne
dirai rien d'autre... ce serait fatalement diffamatoire. Donc je
vomis un peu de la pensée et je me ressaisis !
D'ailleurs, certes je
suis à la bourre sur Savannah Palissades, mais que dirait-on de
Bryant Park ? le roman de mon brillant BO, mon ancien collègue de VM,
érudit comme par 2 et gentil comme personne...
Je
suis donc parti, mi-avril à Hyères au salon du livre. C'était le
premier et je n'ai pas regretté. Il y avait Aurore, à côté de
Marco et même un peu plus loin le « bubar » qui m'aime
tant ! Si je vous disais que j'ai aussi croisé le Diable en personne
vous ne me croiriez pas...
Quatre
vingt dix ans après l'écriture de la Trilogie de Pagnol, notre pote
Marco a bouclé la sienne. Après la Généalogie d'un Fantôme
(2011) et le Monde plat de Rosemary Sheffield (2014), il
nous livre donc le dernier pan de cette fresque aux forts accents américains. Et Confédérés.
Car
c'est en Géorgie et en Caroline du Sud que l'écrivain nous
transporte en un minutieux canevas de descriptions efficaces, de
suspense distillé. Sous de grands thèmes classiques de la
difficulté d'exister, la perte d'un enfant, la séparation, c'est
une étude minutieuse qui se poursuit dans cet ultime déplacement
vers le veuvage et …l'inconnu.
Mais je m'arrête là, sous peine de tout dire. C'est bizarrement conçu
et c'est Savannahman foutu. A vous de voir et peut-être de lire. Le
thème général est la reconstruction. A moins d'être un supporter
inconditionnel du RCT, il me semble que nous en avons tous, plus ou
moins, besoin...
Salut
Cono... et la « douce » te félicite...
Jaco
C'était le bon vieux temps où Marc A. avait
C'était le bon vieux temps où Marc A. avait
des cheveux et où il présentait ses livres à
Aubrac sur mer. C'était... il y a un an !
Aubrac sur mer. C'était... il y a un an !
Et attention, le plus dur pour moi : Marc Archippe est sur … facebook.
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