lundi 18 mai 2015

Chronique d'humour du 18 mai 2015

Quand Cannes cancane



Quand on me parle de Cannes et de Croisette, je pense inévitablement à causette. Non pas à la petite « protégée » des Thénardier -ni hélas à ma merveilleuse copine des temps heureux-, mais à ces discussions futiles, ces logorrhées cinématographiques qui envahissent les studios, les salons et finissent pas se déverser par-delà nos postes de télévision, telle une monstrueuse coulée de bave. On cancane en quelque sorte.
Maintenant il faut bien admettre que si les chroniqueurs (dans toutes les positions) tirent sur tout ce qui bouge et captent surtout l'intérêt de millions de gens incapables de comprendre ne serait-ce que le titre d'un film de Tim Burton, Dardenne ou Cohen (surtout lorsqu'ils vont par deux), il y a parfois une portée culturelle et sociale qui n'appartient qu'à Cannes.
Écoutez Deneuve. Son point fort, pas plus que la réfection de monument ancien, n'est le structuralisme. Et pourtant elle s'attaque, mon vieux, à une réflexion profonde et systémique, concernant la vie courante à Dunkerque. De mémoire, c'est dire si je peux dévier un tantinet, elle expliquait « C'est d'une tristesse cette ville, c'est un port, mais il n'y a que les cigarettes et l'alcool qui marchent... »

Ça se voit qu'elle n'a jamais passé une soirée à Toulon... Cathy, si tu veux regretter tes nuits au grand nord, mets le cap plein sud. Tu mendieras... des nouvelles !
Après, que Patrice Vergriete, l'heureux édile de cette riante cité du bord du gouffre, s'insurge devant tant de médisances, normal, il fait le job. Mais on ne le sent pas plus argumenté que ça pour riposter : « Je suggère à Madame Deneuve de revenir séjourner à Dunkerque, car elle est totalement passée à côté... » 
Et il ne faut jamais jurer de rien.  Car si Madame Deneuve était frappée d’Alzheimer, rien ne permet d'affirmer qu'elle ne prétendrait pas à une admission dans l'une des maisons spécialisées. D'ailleurs, Monsieur Vergriete, voici peut-être une façon originale de redynamiser votre charmant pays surtout connu pour ces chaleureuses centrales de Graveline : devenir la capitale européenne du traitement d' Alzheimer. Certes on n'en guérirait pas, mais on s'en féliciterait, puisqu'on n'aurait surtout pas voulu se souvenir...
Maintenant trêve de sarcasmes. C'est vrai que dans le Nord il ne font pas vraiment « finis », si ce n'est justement aux produits prohibés ou fortement déconseillés. Mais en Bretagne et en Alsace, vous trouvez qu'ils sont mieux ? Avec leurs bonnets rouges et leurs casques à pointe, ils ne marchent pas vraiment à l'eau claire non plus. Et pour le même prix, ils sont quasiment tous complètement snoc.
Y a pas plus raciste qu'un Basque ou qu'un Corse, pas plus radin qu'un Aveyronnais, pas plus prétentieux et sot qu'un Bordelais, un Lyonnais, un Niçois. Vous me demanderez sans doute « Et vous les Toulousains, alors ? Vous êtes parfaits ! » Oui, enfin, presque : il y a difficilement plus paysan, avec ce terrible accent en courant d'R, on mange gras et on meurt gros...
C'est pour dire que Catherine Deneuve, qui doit être native du XVIe (arrondissement, pas siècle !)  pour dégager une telle suffisance toute balladurienne, n'a pas complètement tort. Sorti du Trocadéro et de la Croisette, il n'y a guère d'endroit glamour où jouir de ses nuits. On dit même que certains dans le monde, n'auraient ni le chauffage par le sol, ni de piscine intérieure... Quel manque de classe !
Encore qu'entre les mots « classe » et « ridicule » les notions demeurent relatives et subjectives. Un type qui se la pète en audi, avec ses ray-bans et ses frusques à "2000" me paraîtra toujours plus stupide, qu'un gonze sur un solex, avec son casque intégral, ses pinces à vélo et ses soquettes sous les sandalettes. Je n'évoque même pas celles qui se font tellement lifter, qu'elles finissent avec la peau des fesses à hauteur du cerveau et se mettent forcément à raisonner comme des trous du cul...
Jaco 

Bientôt les vacances !

Alors comme ça, vous ne connaissez pas l'Aubrac ? Ah si, vous en avez déjà lu beaucoup sur le blog de Jaco ! Ou encore entendu parler à la télé ! Mais vous n'y êtes pas encore allés ? Je ne sais pas comment vous faites ! Cessez de vous torturer, ne résistez plus !

Pour comprendre l'Aubrac, il faut se rendre à Nasbinals. Pour le savourer il faut aller chez Bastide.

Bastide, comment dire ? C'est le bar du Vieux Port à Marseille, c'est le Capitole à Toulouse, le Parc de la Tête d'or à Lyon, l'estuaire de la Gironde à Bordeaux, les Champs-Élysées à Paris. D'ailleurs en périodes de pointe, il est presque aussi difficile de traverser entre l'école et l'hôtel de la Route d'Argent. Et c'est aussi vaste, parce que Bastide et l'Aubrac n'ont pas de frontière.

Un jour peut-être, à deux pas, sur le Chemin de Compostelle nous aurons aussi le bonheur, le privilèg,e d'y recevoir quelques amis. Toutefois il me semble qu'une première visite s'impose. Et passer par l'un des hôtels nasbinalais c'est redécouvrir le goût du bonheur, le sens des choses, la force de la convivialité.
www.bastide-nasbinals.com/

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