Quand
Cannes cancane
Quand
on me parle de Cannes et de Croisette, je pense inévitablement à
causette. Non pas à la petite « protégée » des
Thénardier -ni hélas à ma merveilleuse copine des temps heureux-,
mais à ces discussions futiles, ces logorrhées cinématographiques
qui envahissent les studios, les salons et finissent pas se déverser
par-delà nos postes de télévision, telle une monstrueuse coulée
de bave. On cancane en quelque sorte.
Maintenant
il faut bien admettre que si les chroniqueurs (dans toutes les
positions) tirent sur tout ce qui bouge et captent surtout l'intérêt
de millions de gens incapables de comprendre ne serait-ce que le
titre d'un film de Tim Burton, Dardenne ou Cohen (surtout lorsqu'ils
vont par deux), il y a parfois une portée culturelle et sociale qui
n'appartient qu'à Cannes.
Écoutez
Deneuve. Son point fort, pas plus que la réfection de monument
ancien, n'est le structuralisme. Et pourtant elle s'attaque, mon
vieux, à une réflexion profonde et systémique, concernant la vie
courante à Dunkerque. De mémoire, c'est dire si je peux dévier un
tantinet, elle expliquait « C'est d'une tristesse cette
ville, c'est un port, mais il n'y a que les cigarettes et l'alcool
qui marchent... »
Après,
que Patrice Vergriete, l'heureux édile de cette riante cité du bord
du gouffre, s'insurge devant tant de médisances, normal, il fait le
job. Mais on ne le sent pas plus argumenté que ça pour riposter :
« Je suggère à
Madame Deneuve de revenir séjourner à Dunkerque, car elle est
totalement passée à côté... »
Et il ne faut jamais jurer de rien. Car si Madame Deneuve était frappée d’Alzheimer, rien ne permet d'affirmer qu'elle ne prétendrait pas à une admission dans l'une des maisons spécialisées. D'ailleurs, Monsieur Vergriete, voici peut-être une façon originale de redynamiser votre charmant pays surtout connu pour ces chaleureuses centrales de Graveline : devenir la capitale européenne du traitement d' Alzheimer. Certes on n'en guérirait pas, mais on s'en féliciterait, puisqu'on n'aurait surtout pas voulu se souvenir...
Et il ne faut jamais jurer de rien. Car si Madame Deneuve était frappée d’Alzheimer, rien ne permet d'affirmer qu'elle ne prétendrait pas à une admission dans l'une des maisons spécialisées. D'ailleurs, Monsieur Vergriete, voici peut-être une façon originale de redynamiser votre charmant pays surtout connu pour ces chaleureuses centrales de Graveline : devenir la capitale européenne du traitement d' Alzheimer. Certes on n'en guérirait pas, mais on s'en féliciterait, puisqu'on n'aurait surtout pas voulu se souvenir...
Maintenant
trêve de sarcasmes. C'est vrai que dans le Nord il ne font pas
vraiment « finis », si ce n'est justement aux produits
prohibés ou fortement déconseillés. Mais en Bretagne et en Alsace,
vous trouvez qu'ils sont mieux ? Avec leurs bonnets rouges et
leurs casques à pointe, ils ne marchent pas vraiment à l'eau claire
non plus. Et pour le même prix, ils sont quasiment tous complètement
snoc.
Y
a pas plus raciste qu'un Basque ou qu'un Corse, pas plus radin qu'un
Aveyronnais, pas plus prétentieux et sot qu'un Bordelais, un
Lyonnais, un Niçois. Vous me demanderez sans doute « Et vous
les Toulousains, alors ? Vous êtes parfaits ! » Oui,
enfin, presque : il y a difficilement plus paysan, avec ce
terrible accent en courant d'R, on mange gras et on meurt gros...
C'est
pour dire que Catherine Deneuve, qui doit être native du XVIe (arrondissement, pas siècle !) pour
dégager une telle suffisance toute balladurienne, n'a pas
complètement tort. Sorti du Trocadéro et de la Croisette, il n'y a
guère d'endroit glamour où jouir de ses nuits. On dit même que
certains dans le monde, n'auraient ni le chauffage par le sol, ni de
piscine intérieure... Quel manque de classe !
Encore
qu'entre les mots « classe » et « ridicule »
les notions demeurent relatives et subjectives. Un type qui se la
pète en audi, avec ses ray-bans et ses frusques à "2000" me paraîtra
toujours plus stupide, qu'un gonze sur un solex, avec son casque
intégral, ses pinces à vélo et ses soquettes sous les sandalettes.
Je n'évoque même pas celles qui se font tellement lifter, qu'elles
finissent avec la peau des fesses à hauteur du cerveau et se mettent
forcément à raisonner comme des trous du cul...
Jaco
Bientôt les vacances !
www.bastide-nasbinals.com/
Alors
comme ça, vous ne connaissez pas l'Aubrac ? Ah si, vous en
avez déjà lu beaucoup sur le blog de Jaco ! Ou encore entendu
parler à la télé ! Mais vous n'y êtes pas encore allés ? Je ne
sais pas comment vous faites ! Cessez de vous torturer, ne résistez
plus !
Pour
comprendre l'Aubrac, il faut se rendre à Nasbinals. Pour le savourer
il faut aller chez Bastide.
Bastide,
comment dire ? C'est le bar du Vieux Port à Marseille, c'est le
Capitole à Toulouse, le Parc de la Tête d'or à Lyon, l'estuaire de
la Gironde à Bordeaux, les Champs-Élysées à Paris. D'ailleurs en
périodes de pointe, il est presque aussi difficile de traverser
entre l'école et l'hôtel de la Route d'Argent. Et c'est aussi
vaste, parce que Bastide et l'Aubrac n'ont pas de frontière.
Un
jour peut-être, à deux pas, sur le Chemin de Compostelle nous
aurons aussi le bonheur, le privilèg,e d'y recevoir quelques amis.
Toutefois il me semble qu'une première visite s'impose. Et passer
par l'un des hôtels nasbinalais c'est redécouvrir le goût du
bonheur, le sens des choses, la force de la convivialité.
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