Chronique d'humour et d'humeur du 17 mars 2015
Exact, la santé est en danger !
LA dernière fois que j'ai été malade, mon docteur était en grève.
Je me suis vidé deux jours de plus, j'ai bouffé du riz, des
carottes. Je n'ai pas avancé le tiers payant, ni les deux autres
tiers d'ailleurs...
S'il
n'y avait pas tant de gens qui ont à tout prix besoin de leur toubib
pour leur prescrire leurs arrêts maladie, je proposerais bien de
faire la grève des « patients ». On resterait tous chez
nous avec nos rhumes et nos coliques et mon vieux, tu peux pas savoir
à quelle allure elle se renflouerait, la caisse maladie. Au passage,
je sais pas si vous avez remarqué mais depuis la mi-décembre ils
ont pas beaucoup travaillé nos carabins. Bon là, pour le moment ça
va, ils sont à Megève, à Isola 2000 (pour les généralistes de
village) mais d'ici quelques semaines ils vont commencer à
s'emmerder ferme. Heureusement, il leur restera encore la plongée
dans les barrières de corail aux Maldives...
Il
n'empêche que s'ils sont vraiment soucieux du lendemain, pour le
présent ça doit encore passer. Parce que moi, quand je faisais
grève trois jours je commençais à penser aux gros yeux que mon
banquier ne manquerait pas de m'adresser. Eux au bout de trois mois,
ils restent imperturbables... En même temps y a de quoi. Vous en
connaissez beaucoup vous des professions où l'on rembourse les
prestations. Si les restaurateurs pouvaient prendre la carte vitale
il ne la refuseraient pas. Il y aurait certes plus de gros mangeurs
mais... moins de malades !
Bon,
vous trouvez que je suis un peu tendu sur le sujet ? Non, vraiment à
peine...
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Et
c'est tout juste si ce sermonneur hypocrite ne m'excommunia pas au
nom d'Hippocrate. C'est pourtant le même qui, il y a une petite
année, alors que je m'étonnais que sa profession délivre autant
d'arrêts maladie bidons, m'assurait qu'il ne pouvait pas faire
autrement, car si lui ne les signait pas, d'autres le feraient !!!
Belle mentalité.
De
toute façon, il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour deviner
-au même titre que les notaires- que s'il y a encore des toubibs, ce
n'est pas pour sauver les hommes, mais pour se gaver sur leur santé
précaire. Et ceux-là, bon sang, ils se gavent ! Surveillez un parking
de centre médical et choisissez : entre la porsche cayenne, l'audi
Q7 et la bmw X6 , vous mesurez à quel point la profession est en
souffrance.
Mais
la vie n'est pas rose tous les jours. Car après le golf, les dîners
au champagne et les soirées à l'Opéra, il faut se coucher. Bon
généralement ils sont plutôt mieux accompagnés jusque dans leur
lit, que le sous-chef de bureau de l'assurance maladie... Mais là
n'est pas la question. Ensuite, il s'agit de dormir... Et vous croyez
que c'est drôle de vous réveiller en nage ? Quand un sournois
cauchemar vient de vous laisser craindre qu'un jour, qui sait, un
patient, un pauvre diable sortirait de votre cabinet sans payer un
kopeck ? Que les soins seraient gratuits ! Qu'il présenterait sa
carte vitale à la place d'une billet de cinquante... Et comment on
fait du black avec une carte vitale, hein ? C'est ça, vous voulez
nous ruiner ? Et pourquoi pas nous faire payer des impôts tant que
vous y êtes ? Mais dans quel pays vit-on ?
Et
pourquoi pas , tant qu'elle y est, la Marisol, étatiser la médecine,
réglementer les salaires des toubibs et les rendre plus disponibles
? Ben voyons ! et après on leur demanderait même de nous guérir,
c'est ça ? Communistes va !
Bon
j'ironise, mais quand même ! Pour des types qui sont
généralistement incapables de vous détecter une maladie, qui se
trompent de traitement une fois sur deux et qui en plus trouvent
toutes les réponses -même fausses- dans un gros livre où il y a
tout, ils sont quand même gonflés nos libéraux.
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Ce
qu'ils redoutent les « révolutionnaires » en blouses
blanches du 15 mars , c'est l'égalité et ce suprême gros mot : la
gratuité. Car c'est à croire que nos vieux médecins de campagne,
qui roulaient en 4L et se levaient tôt, ne faisant -au passage-
payer que les riches, ont tous disparu sans penser à se
reproduire...
Et
pourtant qu'est-ce qu'ils étaient beaux sous leurs capotes, par
n'importe quel temps avec leur sacoche gonflée d'improbables
ustensiles dont ils n'avaient d'usage que pour vous donner l'illusion
d'une quelconque efficience. Le stéthoscope, le petit marteau pour
les réflexes et l'entonnoir qui vous défonçait les oreilles.
Avant
cela il y avait eu les saignées et la couleur des urines... Ce
n'était pas mieux, mais ils ne vous faisaient pas chier... Sinon en
cas extrême de constipation...
Ils
prenaient un café, une goutte de gnôle, ils vous écoutaient,
parfois même ils vous aimaient. Un docteur, avant d'être un
patricien, c'était un humaniste...
Alors
je sais bien ils ne sont pas tous dépourvus de conscience sociale,
ils n'ont pas tous échoué dans cette impudence libérale qui est
sur le point de défigurer notre vieille patrie des Droits de l'Homme, celle
de Voltaire, Robespierre et Hugo.
Mais
le « Mouvement santé pour tous » (ça ne vous rappelle
rien ???), qui réunit une quarantaine de syndicats, hume fort le
factieux et donne à penser que ces nantis sont définitivement
coupés de ceux auprès desquels ils devraient être aux petits soins.
Ils appelaient à « durcir le mouvement » ces
barjots, face à « la surdité » de la ministre
de la santé, Marisol Touraine. Hé bien, qu'ils lui envoient plutôt
un ORL...
Jaco
1)
Lorsque j'étais gamin je voulais être docteur. J'exerçais avec
brio auprès de mes petites cousines... Puis j'ai perdu la vocation
dés qu'il a fallu apprendre à compter !
2)
Je
dédie cette chronique à mes copains en blouse blanche que
j'aime. Et à ceux que je ne connais pas, mais qui dans les hôpitaux
publics ou dans leur cabinet, préfèrent soigner les âmes que de
faire de la politique...Ou, quand ils en font, comme l'ancien pédiatre
et Maire de Clichy, Claude Dilain, poursuivent leur mission au service
de l'humanité.
Chronique (bis) d'humour et de tristesse du 17 mars 2015
La
télé-réalité toujours plus gore
UN,
deux, trois. Oui je vérifie, cela fait bien trois jours que je
résiste afin d'éviter d'avoir à consacrer cette chronique - où
il y a tellement de chose à rire- à cette tragédie argentine. Vous
savez, ces hélicoptères qui se sont crashés lundi dernier dans la pampa !
Non, ne me dites pas que vous n'en savez rien. Il n'y en a qu'un qui
peut ne pas être au parfum, c'est mon B.O qui vit lui, pour de bon,
sur un nuage de lait dans son thé et qui a bien de la chance.
J'avais
résisté, parce que même si nous avions à faire à des guignols,
toujours prêts à participer aux grands théâtres merdatiques (et
pas que pour la gloire, croyez-moi !), même si la télé-réalité
est révulsive, ces victimes du grand barnum permanent de la « une »
et de la « six » réunis, ont une famille, des gens qui
souffrent et méritent en cela compassion et silence.
Ce
que j'observe toutefois et c'est navrant, c'est que ce sont parfois
les familles elles-mêmes qui se présentent devant les caméras pour
rallonger la sauce des journaux télévisés, de l'info en continu et dire leur
déchirement. Leur colère. Mais là, attention, en colère contre
quoi ? Est-ce qu'elles savent ces malheureuses personnes endeuillées
dans le choc de deux hélicos en folie, qu'il en meurt des milliers
par jour ? Et pas des enfants gâtés, des sportifs nantis, gonflés
à l'orgueil et aux amphétamines. Non, des humbles, des vaillants,
des anonymes, qui ont turbiné parfois au taquet tout au long de
leur vie et qui, c'est bête, se retrouvent terrassés par un
infarctus, un cancer, un accident de la circulation ...de la route ou cérébrale. Il en
tombe, en somme, bien plus que des hélicoptères.
Heureusement
pour la première chienne, il y avait de la réserve. Ainsi Génie Longo, Alain Bernard, Philippe Candéloro, Sylvain Witford et
quelques autres étaient sur la piste. Mais sont restés au sol. Ouf,
la télé est sauvée. Quant à la réalité, elle s'en remettra...
Non,
je suis triste pour de bon, parce qu'ils étaient jeunes et ne
méritaient pas ça. Mais s'ils étaient les seuls dans ce cas... On
pourrait déboucher le champagne ! Et ce n'est évidemment pas leur
procès que j'instruis. Mais lorsque toutes les télés et pas
seulement celles concernées, en font des tonnes, plusieurs
jours durant, je ne peux hélas m'empêcher de constater que ça
leur rapporte encore et que pour le coup, quelque chose ne va pas du
tout dans cette société vérolée...
Ce
qui ne va pas, c'est ce sport-spectacle, ce business permanent grâce
auquel les financiers et le petit monde de la téloche s'engraissent et
se repaissent de ces compétitions montées en épingle, à l'image du
perchiste, Lavillenie personnifiée, que l'on ne cesse d'encenser en
oubliant de préciser qu'il est quasiment le seul à se dresser au
bout d'une perche de plus de 6 mètres, tellement le reste du monde
s'en balance. Pareil pour la natation où l'on te déifie une
ondine ou un apollon en maillot fluo, parce qu'ils nagent plus vite
d'un centième de seconde. Mais qu'est ce qu'on devrait en avoir à
battre ? Il sait nager, grand bien lui fasse. Il aime ça ? Qu'il
nage. Mais de là à le regarder... Vous connaissez un truc plus
chiant qu'un type qui nage ? Oui, peut-être, un mec qui court.
Enfin, c'est pareil...
Le
sport ne se mesure plus qu'à l'aune de la compétition, de la
victoire et du pognon. En sorte que toutes les générations de l'ère
professionnelle ne se ruent plus sur les pistes, les parquets et les
pelouses que pour se faire les médailles en or et goûter à cette
notoriété tellement artificielle et sans réel intérêt à
l'échelle de l'humanité.

Ce
sont les télés rapaces, les dirigeants félons, les organisateurs
avides qui ont généré ces monstres devant lesquels hélas, le
peuple bleu Marine se prosterne encore, toujours, peut-être même de
plus en plus. Car lorsque le pain manque et que la raison s'égare,
il ne reste plus que le jeu...
Quelle
tragédie ! Non content de tuer père et mère pour être le premier
sur la ligne, le sportif triche à qui mieux-mieux et il ment
forcément, puisque, avant de s'enfermer dans le mutisme et la honte,
il a quand même proclamé avec des grands airs menaçants que tout
cela était un complot, une pure invention. Mais a t-il seulement
honte ? ... pas sûr ! En attendant le tricheur est aussi un voleur.
Car il ne les rendra jamais la victoire, la gloire et la thune dont
il a sûrement privé un concurrent plus propre (si, si, ça peut
exister)....
Voilà,
une bonne chose de faite. Toute ma vie, j'ai souffert de cet
environnement qui n'a cessé de s'amplifier. Où tout est dans le
rapport de force. Le besoin d'écraser l'autre. De se glorifier. De
s'empiffrer. Et ce soulagement, en écrivant tout le mal que je pense
des compétiteurs qui forment à mes yeux une redoutable bande de
snocs malfaisants, tout le mal aussi que m'inspirent ces hordes de
décérébrés qui meuglent dans les stades ou devant leur télé en
des instincts primaires qui les privent de tout sens humain, ce
soulagement n'enlève en rien la souffrance que ressentent les
proches des victimes de la télé-réalité. Et à laquelle je
compatis totalement. Autant qu'à mes amis qui viennent de perdre un
être cher. Et ceux pour qui ça ne va pas tarder. Tous ces gens qui
meurent par milliers sans avoir jamais mis les pieds dans un
hélicoptère.
Jaco
A
Table... de la Fontaine


Allez
bon vent les collègues, après avoir signé la transaction sous la
pluie, vous avez réussi l'inauguration sous la pluie. A Toulon c'est
une véritable prouesse : il faut viser juste ! Alors que ça
continue...
Non pas la pluie, mais de viser juste.
Non pas la pluie, mais de viser juste.
Jaco
Les
Tables de la Fontaine ouvert du lundi au samedi midi et les vendredi
et samedi soirs sur réservations. Tel 04
94 05 49 76
Chronique d'humour et d'humeur du 10 mars 2015
Mais
où qui sont, les artistes ?
J'AVAIS bien entendu parlé de Julien Doré. Mais pas encore chanté !
Avec
sans doute un peu de retard sur le commun des téléspectateurs, il
fait partie de ces rencontres que j'aurais tant aimé éviter. Et je
le dois encore à ce p... de Grand Journal qui est aux bobos parigos
rosés ce que le JT de TF1 est à la populace provinciale bleue
Marine.
Vous
me direz que c'est bien fait pour moi qui avait décrété, ici même
il y a bien longtemps : Canal Pu ! Surtout entre 19 et 20 h 15 avec
le fameux Dé Caunes qui, en vieillissant, porte de mieux en mieux
son nom.
C'est
que je voulais voir ensuite, le Petit journal de Barthés. Je ne dis
pas qu'il ne commence pas à avoir la grosse tête le Yann en
question, ni qu'ils ne sont pas en train de transformer le jeune
Martin en Tintin de BHV, mais il présente la seule émission encore
regardable du PAF. Lequel, en prenant le parti de se mettre au ras
des pâquerettes, c'est à dire en phase avec l'audimat, nous
précipite tout droit dans les bras musclés de l'héritière de la
Trinité/mer. Le Petit Journal est à la télé ce que le Canard
enchaîné est à la presse écrite. Des médias qui font le job et
que trop peu de gens suivent. Ce qui les rend aussi vulnérables
qu'un quelconque Charlie.
Bon
j'en étais où ? Ah ! Julien Doré !!! Putain c'est chaud...
Meilleur artiste de l'année, le type ! Déjà aux Victoires de la
musique (enfin la fausse, pas celle du Classique qui a fait sept fois
moins d'audimat que Top Chef et Joséphine Ange gardien), il n'y
aurait, à les entendre, que des artistes ! N'importe quel trou de
balle qui pétouille dans le micro est assermenté « artiste ».
Et le « mien » là, le Doré sur tronche, c'est même
l'artiste de l'année. Fwii... (c'est un coup de sifflet exclamatif,
mais j'ai du mal à le transcrire sur la feuille) surtout ne me
présentez pas les autres, ceux qui n'ont pas été « meilleur
artiste de l'année »...
Mais
c'est que si ce type-là, avec son chignon et sa bonne tête de
mignon qui a dû trouver son permis de chanter dans une pochette
surprise, c'est un artiste ! que sont les autres ? Mon plomblier
capable de déboucher une canalisation en moins d'un heure dans un
vide sanitaire haut de quarante centimètres. C'est quoi ? Mon
boucher qui en trois coups de couteau bien placés me sert une
osseline coupée au cordeau. C'est quoi ? Mon agent immobilier qui
en moins de six mois parvient à vendre mon restaurant à la moitié
de son prix. C'est quoi ? Le Bosniaque là, ou Kosovar (tout ça
c'est pareil) qui a eu la médaille d'or de menuiserie. C'est quoi ?
Et même mon ami Scott qui en quatre coups de Karsher à nettoyé
toute la rocaille autour de ma maison... Dites, c'est quoi ?
Bon,
certes leur heure viendra. Car lorsque Doré qui a déjà perdu sa
voix (car il a bien dû en avoir une le pauvre garçon !) aura un peu
blanchi ou pire perdu ses tifs ; lorsque les recettes de cuisine qui
tournent en boucle auront toutes été essayées à la maison et
impeccablement ratées, sans doute sera-t-on gratifiés, sur les
chaînes peoples, de quelques nouveaux standards originaux dans le
genre « SOS mon beau plombier », « Un pompier vite
fait », « Le Boucher vous en met un peu plus »,
« Mon voisin vient ramoner à la maison » et les placards
de la productrice TV aux idées courtes mais aux dents longues et aux
seins pointus, débordent de concept, de process and recording.

Surtout
ne nous en prenons pas à ce jeune homme qui avait tant envie de
réussir qu'il aurait tout aussi bien pu remporter les championnats
de Vendée en planche à voile. C'est le système qu'il faut
condamner, décapiter et refonder. Car on s'égare mes amis, on
s'égare. Des artistes il en reste. L'INA en regorge. De Brel à
Brassens en passant par Ferrat, Bécaud et Béart tous ces monstres défunts
pourraient enchanter nos soirées d'hiver et initier nos enfants au bon
goût. Sans l'avouer peut-être, ils découvriraient ce que sont :
une voix, des paroles, des mélodies...
On me
signale que Béart n'est pas mort. C'est une excellente nouvelle. Il
peut donc en faire encore du direct, comme Aznavour, Perret,
Lavilliers, Eddie, Trénet et quelques contemporains qui résistent
aux outrages du temps.
On me
signale aussi que Trénet est bien mort... Et là je m'inscris en
faux (ou en faucheuse...) Charles est éternel.
L'ennui
c'est que c'est plutôt le mauvais Charles qu'on tente d'exhumer.
Martel en tête aux élections partielles. Et peut-être
départementales. Il est temps que chacun d'entre nous, à commencer
par vous qui êtes encore avec moi à cette heure tardive, nous dressions
pour refuser l'affront national. Alors bien sûr que le front
républicain existe. Mais il exclut fatalement les snoc. Et c'est
pourquoi en transmettant ce blog, à vos amis, à vos proches vous
participerez au grand combat contre l'obscurantisme. D'où qu'il
vienne. Car je veux bien que l'on condamne l'islamisme. Il nous gâche
la vie ; parfois il l'ôte aux gens qu'on aime et qui placent leur
courage au service des hommes. Mais prenons garde que les premiers
bénéficiaires de cette radicalisation, ne soient pas ceux qui les
combattent le plus farouchement. Le plus connement. Car entre ces
ennemis de Charlie, il est hors de question d'accorder notre
préférence à l'un ou l'autre.
Bref,
Doré c'est la télé qui dort, c'est elle qui endort. Et si on ne
file pas tous sur la cinq ou sur Arte pour réveiller nos neurones,
on va le sentir passer. « Ça va nous faire mal » comme
l'a joliment déclamé le dernier avatar des Le Pen à Gilles
Leclerc.
Au
moins on est averti, avec la Maréchale se sera sans vaseline...
Jaco
Chronique d'humour et d'humeur du 3 mars 2015
Un max d'os
MON intention, je vous l'assure, était de ne plus faire aucun cas de
McDonald's
Ignorer
ce que l'on méprise, c'est tout de même la base de tout espoir de
sérénité. Même s'il y a dans cette posture une tendance au
renoncement qui ne me sied guère. Et puis voilà que l'immonde
sandwich qui empoisonne le monde me renvoie ses relents
pestilentiels, jusqu'au dégoût et au vomi. Je vous expliquerai
comment un peu plus loin.
« Mc
Do c'est tout ce que j'aime ! » disait la pub qui
claquait dans les années quatre-vingts comme la pire des
provocations, des agressions à l'encontre d'un pays dont toutes les
traditions l'opposaient aux gros lards étasuniens. C'est le
plus grand fléau de l' humanité à partager avec
l'esclavagisme, la shoah et la religion. C'est enfermer des gens
dans des salles de concentration, les réduire à l'état de
consommateurs lobotomisés. C'est un crime contre l'urbanité.
Tenez, ce truc fait autant de dégâts sur nos enfants que la drogue.
Certes les conséquences en sont généralement moins brutales, mais
il se propage bien plus vite. En sorte que lorsque j'ai l'immense
bonheur d'incarner mon rôle de grand-père, je préviens mon
petit-fils d'abord contre la monstruosité de cette firme américaine.
Pas
tant les horreurs qu'ils leur dealent à bouffer. Certes, dans ces
conglomérats de pâté de boeuf où se mélangent tous les bas
morceaux, permettant à l'immonde enfoiré d'amerloque de se remplir
les poches, il y a sûrement toutes les maladies putatives qui un
jour surgiront du pancréas, du foie et de va-t'en voir où encore ?
Mais la barbarie absolue se situe, d'abord,
dans le symbole.
C'est
qu'en France, mes agneaux, depuis la nuit des temps nos ancêtres
jusqu'à nos grand-parents au moins, s'ingénièrent à faire pousser
de belles choses, à élever des bêtes sublimes, épanouies,
tendres. Nos aïeules, nos mémés, enveloppées dans leurs
tabliers à fleurs mauves, offraient leur instinct, leur générosité
à cuisiner des choses simples, cuites patiemment et relevées de
cette pointe d'amour qui rend un plat, le moment où on le partage,
inégalables...
Et
puis il sont arrivés, ces sauvages de la finance, ces envahisseurs
de nos consciences, ces Attilas du goût et ont enlevé nos
enfants. Les détournant de tout ce à quoi nous avions cru. Nos
racines, nos âmes, nos tripes... Avec leur M jaune et leur absence
de scrupules, ils ont annexé la France, l'Europe et le monde,
faisant régner la terreur sous ce vocable cher à Paul Ariès : la
Macdomination.
30
milliards de chiffre d'affaire, dont 4,3 pour la seule pauvre France
où sévissent 1200 bordels (crétins osent appeler ça des
restaurants !) où travaillent 69 000 exploités. Dont une majorité
de filles dont j'aurais préféré quelles choisissent le trottoir...
Il ment, il empoisonne, il avilit et je me demande bien où
sont les voix qui jadis se levèrent. Mon ancien ami José Bové qui,
planche par planche, arrêtait les barbares américains à Millau. Il
était alors mon idole, le paysan du Larzac. Mais il préfère tout
de même les indemnités du parlement européen, le « Vert »
de mes deux. Je n'irai pas jusqu'à dire que le moustachu est une
pipe, mais il est devenu un peu pipeau, non ?
Lui,
il l'a démonté en 99 le Mc Do et moi je suis remonté, je vous
avais prévenus. Il suffisait d'une étincelle. Celle qui m'a fait
exploser en apprenant qu'au titre de l'optimisation fiscale, le géant
de la bouffe pourrie avait "piqué" plus d'un milliard d'euros d'impôts
non versés en cinq ans. Car, non content de décérébrer nos
jeunes, de leur brûler l'estomac à l'acide, ils nous volent et nous
affament.
Et
moi, pendant cinq ans de restauration honnête avec de belles choses
dans les assiettes, de faibles marges et une salle pas toujours
pleine, je les ai payés mes impôts. Et c'était dur. Et si je ne
l'avais pas fait, j'aurais fini en taule ou pas loin ! J'ignorais
alors que ceux qui me siphonnaient mes clients, place de la Liberté, à
Ollioules, La Valette et partout (car il sont partout les loups, hou
hou hou...) envoyaient leur pognon se neutraliser au Luxembourg. Ou
au Caïman... En fait je ne sais pas s'ils planquent l'oseille au
Caïman, mais ça leur sied si bien !
Mais
voyez-vous, ce n'est pas Mc Do qui me fait le plus de peine. Et qui
m'inspire la plus vive colère. C'est vous... Tous ces gens,
parvenus, petits bourgeois, mais aussi fils d'ouvriers ou jeunes
chômeurs qui vont porter leur pognon dans les crématoriums de nos
valeurs et de nos intérêts. On y trouve évidemment les trous de
balles dans leur audi ou volkswagen qui se font un drive et crachent
ostensiblement à la gueule de l'économie française et de nos
industries crapoteuses. Et tous ceux qui trouvent que « pas
payer d'impôts aux socialos », c'est tendance ! Bande de
nases...
Je
ne sais si vous êtes encore en ligne ? Et si vous n'avez rien à
battre de ce que je vous raconte ? Mais si par extraordinaire ça vous
intéresse, si vous avez préservé en vous un fond d'humanisme et de
cet esprit français qui fit de nous en un temps -certes lointain-
des Lumières, INDIGNEZ – VOUS...
D'abord
inscrivez-vous au blog de Jaco si vous ne l'avez pas déjà fait. A
partir de lundi prochain, que vous soyez de la famille, des amis
ou d'anciens clients, vous ne recevrez plus ces chroniques si
vous n'en manifestez pas le souhait.
Ensuite
faites suivre. A fond, partout, tout le temps. Et écrivez. Parlez.
Mouillez-vous. Soyez-vous même. Des hommes. Des bons. Soyez Charlie.
Et pas que contre les Islamistes. Nous avons des ennemis partout. Et
les ennemis du bon goût, de l'égalité, de la fraternité et du
cassoulet ne sont pas les moindres. Croyez-le ! Ils sont en Russie
avec Poutine, ils sont en train de se consanguiner à la vitesse
gland V avec Marine.
Au
secours j'ai peur d'eux. Enfin, de leurs idées. Car les gens ne sont pas
foncièrement méchants. Ils le deviennent quand ils sont malheureux. Il
faut croire qu'il y a de plus en plus de malheureux...
Ça y est voilà que je me mets a avoir peur. De tout. Ça doit être comme le big mac : terriblement contagieux !
Ça y est voilà que je me mets a avoir peur. De tout. Ça doit être comme le big mac : terriblement contagieux !
Jaco
Chronique d'humeur et d'humour du 24 février 2015
Ding,
dingue, don... c'est fini
CINQ mois après avoir fermé le restaurant, c'est aujourd'hui la
souscription que je clôture. C'est une autre forme de soulagement.
Parce que même si je me proposais d'offrir plus, à ceux qui
bâtiraient, avec nous, les fondations de notre buron en Aubrac,
j'éprouvais tout de même la désagréable sensation de faire la
manche.
Naturellement
tout revers a néanmoins sa médaille. Et vous n'imaginez pas le
bonheur, l'émotion qui nous auront envahis, Marie et moi, lorsque
déferlèrent tout au long de ces trois mois (le 26 novembre pour la
première émanant de brillants restaurateurs), ces promesses de
souscription, souvent assorties de messages d'amitié profonde,
spontanée et parfois d'autant plus touchante qu'elle ne remontait
qu'à quelques années. Ces belles années d'Aubrac/mer où, tandis
que l'on nous snobait parce que « l'Aubrac » c'est pas
d'ici et « parce que Toulon...» des gens d'ailleurs, mais
aussi des gens d'ici (si, si !) nous prenaient en affection, en
habitude, en addiction...
Attention,
c'est davantage le cochon de Conquet, le Laguiole de Jeune Montagne,
la gentiane, la bière et la merveilleuse vache d'Aubrac qu'ils
aimèrent, mais tout de même, avec notre égo surdimensionné, nous
nous sommes attribués une parcelle de cette gloire gastronomique.
Et
si, derrière les passionnés d'Aubrac, le cuisinier de grand-mères,
s'était ajouté un comptable libéral, un commerçant pragmatique
c'est à dire de droite, bref un homme normal, non seulement nous
aurions fait déborder la place Lambert, mais nous aurions sans peine
ouvert des succursales à Hyères et Sanary. Bon, on aurait peut-être
fini par indisposer. Peut-être même par sauter ! De joie...
Non,
c'est très gentil à vous mais, effectivement on n'est pas d'ici !
Jaco, ce cono, ce qu'il lui faut, c'est pas le pognon. C'est de
l'air, de l'air, de l'air...
Pour
réussir son envol et vu qu'un restaurant au coeur de Toulon ça ne
se vend plus - mais ça se transmet avec le plus vif plaisir, on en
reparlera - il fallait bien tenter de récupérer tout ce que les
passionnés avaient parsemé en route.
Cette
souscription, est un fiasco puisqu'elle n'a atteint que le cinquième
de son objectif. Pour dire vrai, je n'avais jamais (mais vraiment
jamais) envisagé que ce pourrait être un succès. Certes, qu'un
ancien président puisse récupérer 11 millions d'euros sans aucune
contrepartie, avait fait naître en moi un semblant de crédulité.
Car il m'en fallait 11 000 fois moins. Et moi, je n'avais rien volé
!!!
Sans
doute, le combat était inégal. D'ailleurs tous ceux de ce bord-là
qui auraient pu m'aider, avait probablement tout refilé au
sarkothon. Sans talonnette on se sent tout petit !
En
somme, je suis arrivé trop tard !Trop tard y compris pour certains
de nos leaders du Top 50, des habitués avec lesquels on se bisait
volontiers et à qui l'on aurait donné le bon Dieu sans confession.
Ils nous ont pourtant plantés là, les bougres, sur le bord de la
route de Nasbinals... en beauté ! Non ? Vous trouvez que c'est laid
? Ben oui, nous aussi, mais on ne peut pas trop le dire, nous sommes quand
même juge et partie...
Il
y a ceux aussi qui ont de gros moyens et dont on pensait qu'ils nous
doteraient d'une sorte de bourse, dans le genre concours Lépine,
histoire de nous en sortir une du pied... d'épine. Eh ben non ! Pine
d'ours, peanuts, pirates...
Je
ne vais pas vous reparler du rugby ! A part mes amis du Comité et
mes amis tout court, pas un n'a jugé utile de réserver son prochain
stage d'oxygénation sur le plus beau plateau de France. Tous ces
gens auront été fidèles à eux-même. Jusqu'au bout...
Et
quand on parle d'amis, certains parmi les plus anciens ne m'ont plus
donné signe de vie. J'espère au moins qu'ils ne sont pas
souffrants, moins encore à l'article de la mort. Bon j'en connais,
certes, qui, s'ils avaient dû donner, ne serait-ce que trois thunes,
le seraient, les pauvres. Morts ! Dieu garde ! On n'est pas là pour
ça... Tout au contraire.
J'escomptais
que, sur les quelques 3000 clients venus plusieurs fois se régaler
place Lambert, dix pour cent d'entre-eux voudraient bien prendre
date, réserver un séjour à Nasbinals et ainsi nous tirer de là.
Cela faisait 300. Avec quelques dizaines d'amis qui forceraient un
peu la dose, il n'était pas illusoire de tabler sur une moyenne de
300 euros. L'un multiplié par l'autre cela faisait juste la balle
dis-donc !

J'ai
évidemment gardé le meilleur pour la fin. Nos enfants, qui se sont
mobilisés pour faire partager nos convictions, qui sont sûrement
aussi les leurs... Ensuite, ceux à qui on ne demandait rien et qui
ont tout de même tenté le coup pour nous aider à tous prix ; les
angevins de Marie aussi ; ceux qui sont allés jusqu'à 1000 € et
même au-delà. Gérard et Marianne, Edmond et Ghis, Marco et
Martine, les « fatigués » d'Occicant... Il y a encore
cinq ans nous ne connaissions qu'un couple parmi ceux-là. C'est vous
dire si nous avons, depuis, tracé quelques jolis sillons sur le
champ de la fraternité.
Et
puis maintenant je vais vous le dire, je suis soulagé. Cette
souscription nous y renonçons, car elle n'a pas de sens. Mais ce qui
en a un, sens, et un beau, c'est le message d'affection que nous avons
reçu. Et il nous promet encore de recevoir. Parce que même si nous
devons faire une croix demain sur notre maison d'hôtes (mais nous
allons nous battre, croyez-le) nous monterons un jour. Et nous vous
attendrons, vous avec vos petits moyens, vos grands coeurs et ces
quelques valeurs qui relient ceux qui donnent encore du sens à
l'humanité.
Vous
verrez, l'Aubrac... ça méritait presque une souscription.
Jaco
Le
testament de l'Oncle Bernard


Chronique d'humour du 17 février 2015
L'éloge
de la passion
Voici
donc le premier blog désintéressé que j'adresse aux 1200
« abonnés » à cette -longue- lettre hebdomadaire. 1 200
abonnés, plus 2000 connectés mensuels qui m'auront accompagné durant ces
longues et parfois laborieuses campagnes toulonnaises.
Je
me suis régalé aussi bien à tenir ce blog -il est vrai pas
ordinaire-, qu'à jouer au cuisinier et éventuellement aussi, à
manger du Conquet à Aubrac sur mer. C'était -m'a-t-on dit- une bonne
adresse et il paraît que cela sera encore bien meilleur
prochainement !
Bien
sûr, ce blog l'a toujours été... désintéressé. Il le restera
pour ceux qui manifesteront le souhait de le recevoir encore. Même
si cela ne fera plus autant de monde ! Car vous l'aurez bien compris
à travers tout ce que nous avons fait, au regard de tout ce que
j'écris, au hasard de tout ce que je dis, je ne fais jamais que
l'éloge de la passion. Et de l'humour. Souvent il me fut insinué,
voire même reproché d'y « aller fort », de dire les
choses et de n'être pas très « commerçant ». On m'a
même dit que mes prises de position m'avaient privé de la plus grande
partie de ma clientèle potentielle. C'est possible, mais ça m'a
aussi évité de recevoir trop de cons à table. Et c'est ainsi
un bel hommage rendu à ceux qui ont daigné venir.

Pareil
pour le rugby. Ce qu'il est devenu, m'attriste profondément et je ne
m'attendais pas à ce que ce RCT déboule à Aubrac sur mer. Mais
durant un quart de siècle j'ai rencontré des gens formidables.
Echangé, partagé, fraternisé. Eh bien en cinq ans, à part mon ami
Dédé disparu, Alex, Edmond, Etienne, Jean-Claude et quelques très
anciens, je n'en ai vu aucun !!! Les pires étant ceux qui sont venus
une fois, pour se débarrasser de la question...
Sans
doute si j'avais fait sans cesse allégeance à l'instar de ces
carpettes qui cuisinent comme elles comptent, j'aurais nettement
mieux travaillé. Pu embaucher le collègue qui m'a manqué en
cuisine. Ne me serais pas épuisé jusqu'à m'écrouler de la
sorte... Je ne réfute rien de cela et m'en explique.
La
passion c'est l'antithèse de la nuance, de l'eau tiède, du
compromis. Et vous l'aurez peut-être noté, les gens passionnés
sont souvent entiers. Il ne sont pas forcément très grands, pas
obligatoirement gros, mais... entiers. Je veux dire, vrais ! Alors ça
choque. A Toulon particulièrement. Car vous l'aurez sans doute
observé vous même, la navigation à vue et l'orientation au vent
porteur ne constitue pas l'apanage du seul marin. C'est aussi la
ligne de conduite du riverain. Et même à l'intérieur des terres,
on en trouve encore en abondance.
Quand
le « matelot » a un peu d'humour, ça passe encore. On
en connaît une poignée, heureusement. Mais si c'est un auditeur du
Moscato show, tapi derrière les vitres de sa wolksvagen (avec
l'autocollant Rouge et Noir obligatoire) et ses ray-bans dans son
costume Prada, il ne peut guère goûter, dans le même temps, la
passion de Jaco et ses mises en boites. Surtout si elles sont
méritées ! Vous me direz qu'on peut aussi bien se passionner pour
la recherche d'or, pour le lustrage de sa voiture, les débats
philosophiques sur RMC et s'en trouver bien ! La passion se niche en
des sphères improbables. Cela mérite même une certaine
compassion...
Sérieusement,
en demeurant prostré devant mon buron qui ne monte pas, je me suis
demandé ce que je pourrais bien souhaiter aux gens qui ont tout fait pour ne pas nous aider ? D'autant que
j'ai tellement peu à offrir. C'est alors que ça m'est venu. Si je
leur souhaitais de la passion ! Et de l'humour...
Et
comme se passionner c'est souvent rêver, cela nous promet aussi
quelques beaux voyages vers l'impossible. A ceux qui seraient
encore en manque de passion, je peux indiquer quelques pistes.
Pourquoi par exemple ne pas s'investir corps et âmes pour un
retour... en arrière ? Vous me direz que les nostalgiques du franc
et de l'interdiction de l'avortement -ce sont curieusement les mêmes-
font cela très bien ! Mais ce n'est pas à ce retour que je
songe.
C'est
celui des magasins en ville. Un truc fou, non ? Des commerces -voyez
que je ne suis pas si radical !- qui remplaceraient les vitrines
murées ou recouvertes de contre-plaqué. On doublerait la capacité
des parkings sur les anciens camps concentrationnaires de Grand Var
et Ollioules. Puis on prendrait le bus pour profiter pleinement de la
fluidité du transport collectif et écologique. De belles nuances de
rouge et de vert ! Ainsi permettrait-on au centre historique de
reprendre forme et dignité, plutôt que de sombrer dans la spirale
du désespoir et de la marginalité.
Il
me semble que dans les collectivités, locales notamment, il devrait
y avoir quelques passionnés. Des gens qui au lieu de préparer leurs
week-ends à la neige, se plongent résolument dans l'essor
urbanistique.
Voyez
on dira sans doute encore longtemps que je n'aimais pas Toulon. Ce
qui relève du pur fantasme, presque de la calomnie. Car il ne faut
absolument pas confondre une ville et ceux
qui la peuplent ou la
fréquentent ! Et en la quittant sans regret ni rancœur,
je lui souhaite le meilleur.

De
se trouver une âme.
Jaco
Place aux tables
de la fontaine
Nous
ne souhaiterons pas bonne chance à nos successeurs, Léa et
Frédéric, parce que ça porte malheur. Alors, sans grande
originalité, on leur dit MERDE.
Mais
s'ils le méritent, on ne se fait aucun souci pour eux. Toulon va, à un
moment donné, relever la tête et en gardant la cap de la qualité
et de la convivialité (à défaut de l'Aubrac), ils ne pourront
que
confirmer ce que nous étions déjà parvenus à créer. Désormais vous aurez
rendez-vous aux Tables de le fontaine, le joli nom consacré à ce bel
endroit...
Frédéric
a obtenu son BTS de cuisine à Saumur en 1993. Puis après avoir
travaillé durant plusieurs saisons -l'été sur l'océan, l'hiver en
montagne- il a entrepris un petit tour du monde francophone, qui le
conduisit des Antilles, à la Réunion, au Sénégal et au Maroc.
C'est là qu'il a entamé sa carrière en duo avec sa compagne Léa.
Après un dernier poste à Bandol, c'est donc dans le Var et à
Toulon qu'ils ont choisi de se lancer « à leur compte »
dans cette belle aventure. Tant il est vrai que lorsqu'on aime ce
métier, on ne peut l'achever sans avoir soi même vécu sa propre
histoire.
Qu'elle
soit belle, Léa et Frédéric... Elle le sera ! Chronique d'humour du 10 février 2015
#hashtag
toi-même !
JE
ne comprends rien à ce monde. Il m'arrive de me croire à la place de mes
grand-pères, disparus entre les deux guerres, lorsqu'ils entendirent
monter du poste d'improbables ritournelles et sortir de l'appareil
photographique le fameux petit oiseau. Incrédules, ils n'en firent
d'ailleurs pas spécialement cas et je me garderai d'avancer que
cela puisse les avoir tués. A moins que les malheureux se soient rendu
compte que nous assistions-là, aux prémisses d'une
sur-communication, une sur-information qui allaient nous rendre
complètement snoc. Et dépendants...
J'organisais
donc résolument, mais sans ardeur excessive, ma résistance aux
fameux réseaux sociaux auxquels j'appartiendrais d'autant moins que
j'ai la conviction -idiote sans doute- que tous les crétins de la
planète s'agglutinent sur facebook. Et je ne vous parle pas même
d'amstangram ou quelque chose d'approchant, où les gens, au
lieu d'écrire des conneries, les mettent en photos... Au moins y a
pas de fotes et de manipulations... quoi que !
Vade
retro satanas ! Les réseaux, c'est ce que j'exècre depuis que
je suis dans le Var. Because que c'est comme ça que
fonctionne Toulon et ses environs. Et que je n'ai jamais pu ni m'y
faire (mettre... un peu, quand même!), ni surtout m'y soumettre.
Depuis j'évolue, je rame, j'en bave dans une manière de
transversalité où parfois, le vent et les tendances, m'entraînent
de l'un à l'autre. Car il y a chez tout ces réseauteurs, des gens
que j'aime. Parfois sincèrement !
Non,
mon réseau à moi, commence -et s'arrête donc très vite- à ce
blog. Le blog de Jaco où l'on rigole, on se fout en boule, on
s'émeut éventuellement. Sans jamais se prendre -surtout- au
sérieux. Nous sommes nombreux, bien plus nombreux que beaucoup
l'imaginent. Entre mille-cinq-cents et deux mille. Mais pour ceux que
cela viendrait à inquiéter, qu'ils se rassurent, nous ne serons bientôt
plus que deux ou trois centaines tout au plus. Car évidemment dans
la masse bien peu nous lisent, et moins encore nous soutiennent, je
viens d'en faire la cruelle expérience à travers le Jacothon...
Donc, on ne donnera plus de la lecture à des cochons...
Mais
n'ayant pas choisi de m'installer sur le port de Saint-Tropez, ni aux
Champs-Élysée, il n'était pas vain d'utiliser internet sous toutes
ses coutures, pour rameuter les clients au cœur brûlant de la
basse-ville. Mission accomplie.
Toutefois,
je mentirais par omission et certains ne manqueraient pas de me le
rappeler, si je ne confessais pas ma « dernière tentation du
tweet ». Elle me fut suggérée, j'allais écrire imposée, par
mon ami DD. J'écoute souvent ce qu'il me dit. C'est même peut-être
bien le seul qu'il m'arrive parfois d'entendre. Pourtant il m'en dit
des seirennoc ! Il avait décrété que c'était pour moi...
Alors je m'y suis mis à gazouiller sur twitter. Mais comme on va
aux putes pour la première fois -me concernant c'est pas encore
fait !!!- on n'y prend pas vraiment de plaisir...
Chacun
y va de son orientation. Mon DD vendait son canard, d'autres leur(s)
parti (es) politique ou génitales, leur crémerie et moi mon Aubrac
sur mer. Je ne crois pas avoir reçu plus de 10 clients qui ont
été mis en appétit par le moineau de la toile.
De
plus, je n'ai plus rien à vendre. Mes enfants ont bien essayé de
refourguer mon concept du Buron de Jaco sur face de bouc, mais
ça m'a l'air de lui en toucher une sans faire bouger l'autre (au
bouc) !
Bon
vous l'avez compris je n'irais sans doute plus sur tweeter tant que
je n'y trouverai pas d'intérêt... Mes salades, je me les garde donc
pour ce blog où il faut quand même consentir l'effort de lire,
voire à l'occasion, d'être équipé d'une sorte de cerveau.
D'ailleurs ceux qui n'ont que les yeux, doivent pleurer en parcourant,
dans le vague, ces lignes ondoyantes...
Ce
n'est pas seulement parce que n'ai plus de crémerie, ni par dépit
-de ce qu'aucun de ces maudits oiseaux ne m'aurait balancé quelques
pierres pour mon futur buron- que j'ai dansé mon dernier tweet.
Voilà
deux ans que je me lamentais en voyant ma liste de followers stagner
sous les deux cents, alors que d'autres caracolaient au-dessus du
million. Barak Obama : 44 millions ! C'est à croire qu'on mange
mieux à la Maison Blanche que chez Jaco ! Ils aiment pas la viande
d'Aubrac et le saucisson de Conquet ou quoi ?

Retenez
votre souffle. Il y a, outre le président US : Katy Perry, Justin
Bieber, Taylor Swift, Lady Gaga, Britney Spears, Rihanna, Justin
Timberlake, Elen Degeneres et Jennifer Lopez. Eh bien, comme vous
-sans doute- dans les dix premiers tweeters du monde, je n'en
connais que deux. Et encore je n'ai fait qu'en attendre parler de
Jennifer, M. le Juge ! Je vous jure que je ne l'ai pas touchée...
Pas
moyen de me rattraper avec le palmarès français. Car dans les vingt
premiers, dont les « fameux » Norman (Gérard ?),
Lafouine, Guéta, Cyprien, Nasri, Key Addams, Angoun, Pokora, Sh'ym,
Varane, Booba (j'en passe et des meilleurs), je n'en connais aucun (à
part Debouzze , Elmaleh, Henry) et c'est pas ma tasse de thé !
J'avais
même followé François Hollande -que j'aime bien comme vous le
savez-. Eh bien ! vous croyez qu'il m'aurait rendu la followitesse ?
Que dalle ! Vous, Président... vous m'avez déçu ! Tiens pour me
venger, je vais follower Valérie Tressever... Je déconne ! Je
préfère encore aller aux putes...
Non
twitter, mon DD c'est pas pour moi ! Tous ces types qui ne prennent
plus la peine de descendre au café du commerce pour s'accouder au
zinc de la bêtise, de la banalité, de l'hypocrisie et de la
lâcheté. Ceux qui se réfugient derrière des pseudos à la noc
pour rivaliser de sottise et de méchanceté...
Et
j'ai dit stop, définitivement stop, lorsque j'ai entendu l'autre
grande saucisse de Lafforge, le soir des Victoires de la musique
classique, inviter les rares mélomanes sur France 3 (1,4 millions contre 9,5 pour Minie Mathy et Top Chef) , à envoyer
leurs tweets avec je ne sais quel hashtag...
Cono
va ! Et pourquoi pas le Reichtag ? Mais c'est que le peuple des
tweeters en audi et en volkswagen, mon Loulou, il était justement sur la
Une avec Joséphine Ange Gardien ou avec Trou du Chef sur
la 6... Et à 49 % ... dimanche dans le Doubs ! Non mais franchement ! Hashtag
aux Victoires de la musique !! C'est pas mieux de dire : dièse ???
Je
tiens toutefois à exprimer mes plus sincères regrets auprès de
la masse des 32 derniers followers qui m'avaient fait confiance. Je
leur souhaite de retrouver très vite un si joyeux interlocuteur.
Justin Bieber ou Baptiste Giabiconi...
Jaco
La
crème des commerces

Il
en a coulé de l'eau dans la fontaine du Palais, même si déjà il
devait lui arriver
d'être en panne. Et elle en a vu passer des commerces et des
clients.
Et
c'est ainsi que l'on a la preuve qu'avant de vous servir la meilleure
viande du
monde, on a versé aussi dans vos bidons le meilleur lait de Toulon.
Enfin on l'imagine et peut-être même, avec le sourire de la
crémière.
Quant
à nous, avant de s'éclipser sur la pointe des pieds, nous voulions vous
faire partager ce document que nous a offert notre pote Jean-Marc O. le
photographe des rues de Toulon. Peut-être en 2 124 on s'arrachera ses
photos d'Aubrac sur mer !
Des nouvelles de Nicole ? La Séditieuse...
Je
connais Nicole depuis presque aussi longtemps que son Etienne. Sauf
que nous n'avons pas fait les mêmes choses ensemble. C'est comme
souvent, pour ne pas dire toujours, durant le premier demi-siècle de
ma vie, le rugby qui l'a permis. J'ai gardé pour Etienne une
affection virile et sans faille mais c'est avec Nicole, que se sont
manifestées les plus belle affinités.
D'abord
la cuisine, évidemment la cuisine. Elle qui exerça ses talents
d'abord à Toulon, puis là où je l'ai découverte, à Collobrières,
près de sa Petite Fontaine. Ce n'est pas tant que nous étions
cuisiniers. C'est que nous aimions la cuisine ! Ceux qui regardent Top
Chef et le plus grand pâtissier du monde, ne peuvent pas comprendre.
La cuisine ce n'est pas du théâtre, de la pub et des recettes dans
Fémina. La cuisine, c'est de l'intime, du pudique, du secret et du
sacré. C'est le contraire d' Echtebeste en somme !
Et
puis elle aime écrire... La littérature la passionne. Elle anima
avec le même dévouement et cet enthousiasme qui lui colle à la
peau, les Plumes d'Azur à Carqueiranne... Alors sûr qu'il fallait
bien qu'elle le sorte son bouquin. C'était un droit, non... un
devoir.
Ce
sont donc une dizaine (je ne les ai pas comptées) de nouvelles,
parfois originales et oniriques, souvent aussi associées -à plus ou
moins forte dose- aux souvenirs. Dont certains cauchemars essuyés...
debout. Et qui font mal. Bien mal. Trop mal. Dont on ne se relève
pas vraiment. On s'effondre. On se relève. Oui. Mais on n'est plus
le même. Rien ne sera plus jamais pareil.
Dans
cette cuisine, devant ces pages que l'on noircit d'angoisse, dans la
vraie vie qui vous tourmente, je l'ai souvent croisée, Nicole.
La
Séditieuse de Nicole Fontana-Bouquet – Les Presses du midi. 180
pages – 17 €
PITIÉ POUR NOTRE INDUSTRIE ET NOS EMPLOIS
arrêtez de fricoter avec l' Allemagne
Chronique d'humour du 3 février 2015
Le
secret de mon B.O
Même
quand je m'ennuie, il m'arrive de préférer continuer à m'ennuyer.
Remarquez,
y a que les snoc qui s'ennuient ! Ceux qui regardent la téloche.
Les
autres réfléchissent. Parfois je me dis que je devrais faire comme
mon beau B.O. Lui
il a réglé le problème, il ne l'a pas... la télé. Du coup, il
est beaucoup moins con que les autres. Je veux dire qu'il en sait
cent fois plus qu'un téléspectateur. Cela peut aller jusqu'à mille
fois plus, s'il s'agit d'un habitué de TF1 ou de D8.
C'est
fou d'ailleurs l'histoire de TF1 ! Comme je m'étonnais qu'elle soit
toujours en tête des audiences, je me suis un peu renseigné. Et
j'appris, stupéfait, que des millions de français ne regardaient
qu'une chaîne : la première. Si ça c'est pas être enchainé ! Ah
non... il y a une
exception
! il leur arrive de zapper si les « Bleus » (de n'importe
quoi du foot, du rugby, du bilboquet et même du hand, dis-donc!)
sont en finale sur la 2, la 3 ou ailleurs...

Je
l'envie
mon beau B.O mais je n'ai pas encore franchi le pas et envoyé
mon plasma à la décharge. D'autant que ce n'est pas fameux pour la
planète ! Et puis qui-qui va m'offrir un concert comme celui des
Victoires de la Musique hier soir sur France 3 ? Qui-qui va me
transporter de l'autre côté de la terre, si je n'ai plus mes potes de la
5 ou
d'Arte, pour m'emmener faire des papouilles au gentil dragon de Komodo
(plus dragon que commode quand même !) ou me faire renifler le
pistil par un colibri d'Amazonie... Car il y a quelque chose que je
redoute plus que la télé, c'est le voyage. Surtout les avions,
enfin, je veux dire les aéroports.
Je
ne sais pas si vous avez déjà scruté les tronches des types qui
font semblant de lire leur journal dans les aérogares ? Lunettes de
soleil dans les cheveux faussement négligés, pompes Versace dans le
reflet desquelles ils recoiffent leur négligence, costume
anthracite, porte clé de leur gros Q audi en bandoulière et cet
air, mes amis, cet air de mépriser les manants... Et leurs
gonzesses, là, qui portent sur elles, l'équivalent du fric qui
nourrirait un village africain, toute une année ! Non allez, je vous
les épargne, on va pas tous se mettre à dégueuler en même
temps... On finirait par glisser...
Bon
ceux-là, vous avez peu de risque de vous les empéguer en classe éco
dans la queue de l'appareil. Ni même à l'hôtel soi-disant trois
étoiles mais où ça "cocotte" et où votre "gentil appartement"
donne directement sur le boulevard central, son concert permanent de
klaxons et la distribution gratuite d'oxyde de carbone, jour et
nuit... Ni dans le bus qui vous amène à cinq heures du mat', voir
des chutes exceptionnelles à deux cent kilomètres de là, coincé
entre deux couples qui sont déjà amis depuis deux heures et qui
vont se raconter la totalité de leurs voyages précédents, puis
la série de TF1, The Voice de TF1, Sarko de TF1 (autrement mieux que
l'autre Flamby, là...) et que même peut-être les chutes, « ils »
les ont montrées dans le journal de Pernault... sur TF1 !
Y
a TF1, mais y a D8 aussi !

Je
suis tombé, accablé, alors, sur les propos de Sami Naceri. Je ne
sais pas ce qu'il a fait de sa vie, ni ce qu'il a absorbé, le type,
mais dans l'état où il est, ça doit pas être bien fameux. Des
paumés de ce genre, y en a plein les rues, c'est pas la question,
ce qui m'a interpellé, c'est de constater que D8 pouvait diffuser
ces viles onomatopées. Ce gus disait en clair : « Charlie
arrête de plaisanter avec la religion ! ». C'est un peu
comme si on demandait aux actionnaires de D8 d'arrêter de faire du
pognon avec les cons qui regardent la télévision. Ils ne savent
faire que ça ! Et à titre personnel, ça me choque moins de
feuilleter Charlie...
Sur
la même chaîne, j'ai donc pu assister au festival Amouna. Si vous
ne l'avez jamais vu, continuez ! Car à force de laisser les
animateurs se reproduire entre eux à toutes les heures et dans
toutes les positions, il fallait bien que celui-là survienne. On ne
s'attaque jamais au physique, mais là, je crains moins encore
Bogdanov (celui que vous préférez) ! Quant à l'intelligence qu'il
dégage, cela rivalise directement avec Ibramihovic... C'est vous
dire si on va être emmerdé pour le recyclage. Ce
jour-là, l'abonimateur recevait Echtabeste, un peu « echta »
mais beaucoup « beste »... Alors lui, il ressemble à
tout sauf à un cuisinier. Et pourtant... il a pas l'air de se
prendre pour la moitié d'un Bocuse, le type ! Sauf que quand on le
fait un peu rissoler dans la critique, il évoque plus la finesse
d'un troupeau de beauf, que d'un filet Rossini. C'est pas compliqué,
il a failli me faire passer l'envie de cuisiner, comme d'autres se
sont ici, chargés de me faire passer le plaisir du rugby...
Je ne serais pas étonné qu'ils soient d'ailleurs cousins.
Il
a
raison mon B.O. Il vaut mieux lire. Le catalogue des Trois Suisses. Des
recettes de cuisine ! Et même Charlie Hebdo, si ces fainéants s'y
recollent...Je ne serais pas étonné qu'ils soient d'ailleurs cousins.
Jaco

http://www.sweetcomevents.com/
Chronique d'humour du 26 janvier 2015
Débat à
huître close...
PASSONS
à un sujet un peu plus léger s'il vous plait. Pas forcément de la
plus torride actualité, encore que janvier et février soient des
mois en « R » et donc bon pour les huîtres.
Oui,
les huitres (vous mettez un accent circonflexe si vous le souhaitez),
c'est quand même moins flippant que le carnage chez Charlie et cet
espèce d'abrutisme international, consistant à tirer sur tout ce
qui n'est pas d'accord avec le prophète. Et ça fait du monde...
Il
y a bien peu de risque qu'une huître (si vous préférez vous ne
mettez pas d'accent circonflexe), même du Golfe vous pète à la
gueule. Ni quelle vous crache dessus. A la rigueur elle peut vous
regarder de travers... Non, le seul vrai risque encouru,
indépendamment des bactéries de Thau ou d'Arcachon, le pétrole de
Cancale et les becquerels de Tamaris, c'est qu'elles vous
empoisonnent.
Il
ne s'agit pas de diffamer ou de raconter n'importe quoi comme trop
d'entre-nous se laissent aller à le faire dans la blogosphère. Et
je ne vous raconte même pas les inepties -les conneries- je traduis
inepties pour les pratiquants de facebook ou de twiter..rifiant. J'ai
ouï dire (comme le disent aussi leurs compagnons les poissons) que
ces triploïdes, ces fameuses huîtres dont le petit nom évoque
furieusement un juron du capitaine Haddock, ne seraient pas fécondes.
Je
n'ai pas bien compris si c'est qu'elles n'avaient pas de couilles ou
bien d'ovaires, mais en tout cas elles sont stériles. Mes premières
pensées vont à la famille. Elle ne doivent pas toujours être
faciles à vivre... Ensuite aux bestioles elles même ! Qu'est ce
qu'elles doivent se faire chier dans leur cage, sans même pouvoir
tirer un coup à l'occasion. Tu parles elles se frottent toute la
sainte journée au gré des marées et rien. Jamais la moindre petite
érection. C'est un coup à choper la foi et à se retrouver le
dimanche matin à la mosquée, à l'église ou à la synagogue. Enfin
non, parlons pas de malheur, pas à la synagogue. Parce que déjà
qu'elles n'ont peut-être pas de testicule, si en plus elle sont
circoncises il ne leur reste décidément plus qu'un petit bout de
rien du tout !
Croyants,
pratiquants peut-être, ces mollusques ne doivent pourtant pas leur
stérilité à l'opération du Saint Esprit. Nous sommes là bien
loin du sexe des anges. Ce serait plutôt des démons, ceux
d'Ifremer qui se seraient laissé aller de l 'éprouvette pour
transformer ces petits animaux d'un naturel enjoué et facilement
amoureux, en bêtes frigides. Mais de quoi je me mêle ? Certes un
ingénieur d'Ivremort (une filière d'Ifremer) déclamait du haut de
sa chaire tous les avantages d'une telle évolution génétique :
« D'abord les jeunes huîtres hermaphrodites n'ont pas la
tentation de sortir le soir jusqu'à plus d'heure et de risquer un
accident en pleine nuit sur ces ondes océanes tellement insécures. »
Puis d'aborder ensuite l'aspect particulièrement humain (enfin,
plutôt féminin !) de la vie de l'huître : « Avez-vous
seulement songé une fois, une fois seulement, aux terribles
souffrances endurées par ces mères enfantant ces petits coquilles
tranchantes comme un couteau de laguiole et des hémorragies, peut-être, dont certaines ne se relevaient pas.
Puis chargées de cette laitance que seuls les inconditionnels du
mollusque aiment suçoter (avec un filet de vinaigre à l'échalote),
elles donnaient leurs mamelles en pitance à cette progéniture avide
qui après leur avoir déchiré le vagin, leur ravageait les tétons
! Vous pensez, réellement, mesdames et messieurs que c'est une vie
pour une maman ? »
La
démonstration fut telle, que nous nous levâmes en épongeant nos
larmes et en saluant ces génies dont l'élévation de l'âme les
avait conduit à préférer les armes fœtales, aux drames
inéluctables.
Ce
n'est qu'une fois dans la rue et déjà loin de la faculté du
Guilvinec que nous avons compris que cet ingénieur n'était qu'un
imposteur. Et depuis quand, d'abord, les huîtres accoucheraient ? Si
c'était vrai, Gourdin aurait matraqué les ondes de RMC, créant
tout un débat stérile -lui aussi- et ouvrant le micro à ses
auditeurs qui sont tous de grands philosophes de la Marine...
Tout
ça pour dire que fabriquer en éprouvette des huîtres génétiquement
modifiées ce n'est en rien un progrès pour l'humanité. Pas même
pour la gastronomie. Cela sert tout au plus à alimenter la chronique
d'un pauvre blogueur à court d'idée, tout en démontrant que plus
rien ne résiste au génie de l'homme. Surtout pas la nature. Mais
n'en parlez à personnes, nous discutions aujourd'hui... à huitre
close.
Cette
semaine n'a pas été si bonne. Pour nous, j'entends !
On avait un peu l'Aubrac amer !
On avait un peu l'Aubrac amer !
La
fermeture de ce resto a été, en quelque sorte, avalisée,
sanctuarisée et scellée par les adieux que nous avons nous même
orchestrés, fomentés avec la complicité de Stéphanie, son copain
Thomas et le nôtre, Edouard.
Je
vous le dis et peu en douteront, j'ai vécu malgré l'euphorie et le
bonheur de retrouver 80 % de nos meilleurs clients une journée
difficile et douloureuse.
Avec
un profond sentiment d'inachevé et d'injustice.
Nous
étions partis de rien en 2009. Sans expérience, sans clientèle,
sans certitude.
Enfin
si ! Deux ! La première, c'est que nous respecterions nos clients
parce que telle est notre éducation. Nous ne compterions pas, nous
contenterions. La seconde, c'est qu'avec les produits de Conquet à
Laguiole et notre passion commune, l'Aubrac gagnerait la mer !
Bingo...
Un
peu plus de cinq ans après nous avions rempli le restaurant et le
contrat. La majorité des gens que nous ne connaissions pas, étaient
là samedi, à nos côtés, en amis ! Des très à gauche, des trop à
droite (!), des très engagés, des très modérés, des très « audi »,
des très Renault, des très RCT, des pas du tout rugby... Mais des
gens bien, réunis par quelques valeurs dont la tolérance, la
gentillesse et l'humour ne sont pas les moindres... Si l'on doit
parler de réussite, c'est celle-là, uniquement celle-là, que l'on
retiendra.
Après
une longue hésitation et une forte démangeaison, c'est en raison de
la santé de l'un d'entre-nous (ce cono de Jaco) que nous sommes
contraints de lever les amarres. Il ne reste plus que l'hypothétique
espoir d'aller retrouver la sérénité, la force et le bonheur sur
ce plateau merveilleux où le soleil serait moins zélé, la chaleur
moins obsessionnelle mais l'herbe, forcément plus verte.
Place
Lambert, le resto changera de couleur, de ton et
d'assiette. Mais nos clients y retrouveront peut-être leur bonheur.
C'est ce que nous souhaitons aussi à nos successeurs. Avec de la
passion, de la patience et du talent, ils réussiront ! Il y a
tellement peu de concurrence...
Chronique d'humour du 20 janvier 2015
Être
et ne pas avoir...
JE suis toujours Charlie -pour sûr- mais n'ai pas encore Charlie. Voici
la démonstration textuelle, j'allais dire magistrale, de ce qui
sépare nos auxiliaires. Et, c'est mon parti pris, j'ai toujours
préféré être...
qu'avoir !
Cela me distingue -hélas- de la plus part de mes contemporains qui se préoccupent essentiellement, quand ce n'est pas exclusivement, d'avoir
.
Mais
on se sent tellement mieux à tenter d' être
(soi-même) plutôt que d' avoir
(plus que les autres). Cela me distingue -hélas- de la plus part de mes contemporains qui se préoccupent essentiellement, quand ce n'est pas exclusivement, d'avoir

Et même si cela relève en partie de l'éducation, croyez bien que ce n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît. Ne rien avoir, certes, est un objectif accessible, mais être toujours bien synchrone avec sa conscience... Essayez !
Bon
trêve de considérations auxiliaires, venons à l'essentiel. Je n'ai
donc pas encore Charlie, parce que des milliers, bientôt des
millions de conos qui n'ont jamais mis un centime sur cette presse
libre de penser, de caricaturer et d'emmerder la terre entière, ce
sont rués sur sa dépouille.

Toutefois,
me semble-t-il Charlie est tiré d'affaire. Lui qui battait de l'aile
avec ses 50 000 pauvres exemplaires, va t-il probablement s'envoler
et peut-être multiplier par dix son socle de lecteurs réguliers. Je
n'en étais pas, lui préférant le Canard Enchaîné par affinité,
préférence et même passion pour les mots. Mais on ne l'a pas assez
souligné, si ce n'est pas sur le volatile qu'ils ont tiré (pourtant
la chasse au Canard...) ils nous ont quand même enlevé « notre »
Cabu dont le fameux « beauf » valait son pesant de
connerie en-bas de la page 7.
Je
suis Charlie, profondément, presque intégralement, mais c'est le
Canard que je lis. Je le ronge jusqu'à l'os. De l'oreille gauche à
la « une » au dernier « vite dit » à la der.
Souvent je suce même la moelle, je me tape l'Album de la Comtesse et
trébuche, trépigne sur les mots croisés. Les plus redoutables que
je connaisse. Il faut admettre que je n'ai pas l'ADN du
cruciverbiste, pas plus que le culte des crucifiés.
Il
ne m'a pas manqué grand chose dans la vie. J'ai une famille
formidable et une vie intérieure satisfaisante. Pour être comblé,
il aurait suffit que l'on m'aide dans ma jeunesse à devenir un
fameux demi-de-mêlée à Graulhet au temps où le rugby d'élite et
le rugby des litres ne faisaient qu'un. Oui, je le confesse, j'aurais
aimé être un grand demi-de-mêlée, malgré que la plupart de ceux
que je connaisse, soient des gros snoc. A part mes enfants,
n'est-ce-pas, qui ne sont pas gros du tout... J'aurais aussi adoré
jouer aux échecs, je veux dire gagner quelques fois (même si je ne
suis pas programmé pour gagner...), finir une grille de mots
croisés. Et par dessus-tout, écrire pour le Canard Enchaîné...

Il
vous faut prendre la bagnole, faire trois kilomètres pour acheter
votre hebdomadaire... Dissuasif non ? D'autant que si vous voulez
Charlie c'est compliqué ! Il faut le chercher derrière « dada-mag »
ou « fou-foot ». Car notre revendeur ne se contente pas
d'être excentré, c'est accessoirement un sacré beauf-Marine que
n'aurait pas désavoué notre cher Cabu. En entrant, vous ne raterez
pas les titres évocateurs et poétiques du genre Minute, Rivarol, Le
Figaro, Midi Olympique... Mais s'il vous prend l'idée de vous
procurer un journal lisible, il va falloir faire tourner plusieurs
fois le présentoir.
Enfin
en même temps, puisque c'est une galerie marchande de supermarché
qui distribue la presse, on ne va pas en plus en attendre la moindre
éthique, le plus petit souffle de passion...
Alors
bon, je veux bien accepter l'augure d'un regain d'enthousiasme, d'une
mobilisation salutaire autour de ces valeurs cardinales telles que la
liberté de conscience et l'indépendance de la presse... Et si
demain Charlie et le Canard venaient à supplanter Closer et Auto
Plus, vous m'entendriez applaudir d'ici !
Je
vais m'entraîner, on ne sait jamais...
Jaco
AIDEZ-NOUS A SORTIR DE LA CRISE
Pour
tous (ou presque) cette manif !
VOUS direz que je râle pour tout. Et par les temps qui courent, encore
heureux ! Enfin, heureux, faut voir... Je constate que pour susciter
l'indignation de nos compatriotes, il faut quand même y mettre le
prix. Bon, si ça peut avoir fait avancer les consciences des plus
avertis et éveiller celle de la grande majorité d'endormis aux
volants de leur 4X4 allemands, ce sera toujours ça, mon Charlie !
Quand au message que l'on souhaitait envoyer, il ne visait pas que
les seuls collaborateurs de l'industrie teutonne. Il s'adressait à
toutes les âmes récupérables. Sans exclusive. Pas même celle des
cons qui tirent à vue, même si l'on sait bien qu'un con peut ne pas
comprendre et que c'est même ce qui en fait sa marque de débile.
Non,
la raison pour laquelle je reste « du bite à tif »,
c'est que si je compte bien, 4 millions (et même moins) de
manifestants en France, ça fait la bagatelle de 62 millions qui sont
restés chez eux. Au secours !!! où est la bassine que je dégueule
un bon coup ? Bon j'en connais pas mal dans les 62... Notamment parmi
ceux qui devraient lire ce blog. 1500 le reçoivent, 300 l'ouvrent et
120 le lisent ! Heureusement, bien davantage vont le picorer
directement sur la toile. Grâce à Charlie je vais avoir gagné
-moi aussi !- une poignée de lecteurs, c'est mathématique et
humain...
Si
j'étais resté chez moi dimanche, même malade -surtout malade !- je
ne m'en serais jamais remis.
Même
à Toulon c'était beau ! Et pas seulement parce que j'y étais...
Nous y étions tous. Trois générations avec enfants et petits
enfants. A Toulon aussi c'était beau, même si, pour autant et comme
toujours, nous n'avons pas fait les choses comme les autres. C'était
beau, mais... moins ! Pour la première ligne, toujours costaud le
RCT (Rassemblement des Citoyens Toulonnais) ! Pour l'image, la
façade rien à redire. Le grand Falco, le grand rabbin, le grand
mufti et le grand chrétien, formant un cordon de protection de la
société, parfaitement crédible et indispensable.
Mais
il manquait du monde et de la ferveur. Je veux dire ce n'était pas
le retour des XV mercenaires de Brennus, quoi ! Vous m'avez
compris... Manquait aussi cette population musulmane pourtant si
fortement présente dans le décor et dont on attendait qu'elle
vienne à nos côtés, nous épauler et qu'elle se sente, elle-même,
proche de tous. Pas des chrétiens, ni des juifs, ni même des
athées, tout ça on s'en fiche ; ce n'était pas le propos. Tout
près de la République, de la Liberté, de la Fraternité. Tout près
des hommes.
Le
recul du communautarisme d'un côté, du rejet et parfois de la haine
à travers un parti politique qui nous empoisonne, voilà bien ce à
quoi tous ensemble, nous devrions contribuer. Par de vrais bons
sourires, de l'écoute, des regards positifs et des mains tendues. Par
du dialogue. A l'égard de tous ceux qui refusent encore les règles
impartiales et belles, d'une démocratie franche du collier.
Oui,
cette manifestation, comme tous nos frères qui y participèrent, me
fit du bien. Parce que franchement, comment aurai-je pu soulager ma
conscience, si j'étais resté chez moi ce jour-là ? Si important.
Peut-être historique ! Et si vous n'êtes pas descendus marcher,
dimanche... bon courage pour la suite !
Mais
elle m'a laissé sur ma faim. Lorsque j'ai constaté par exemple, à
deux reprises, que l'on chantait décidément mieux, ici, le
Pilou-pilou que la Marseillaise. Questions de valeurs peut-être ? Ou
de facilité...
Je
me suis aussi beaucoup interrogé sur la pertinence d'avoir donné
l'occasion à tous les lepénistes de rester chez eux ou d'aller se
radicaliser un peu plus à Beaucaire ? Je connais plein d'électeurs
de la famille infernale. Du père, mais plus encore de la fille. Et
tous ne sont pas forcément des salauds qui auraient été des
millions pour soutenir Pétain en 40 et se seraient cloîtrés quand
De Gaulle triomphait en 44...
D'ailleurs,
il me semblait que si j'avais dû organiser un tel rassemblement je
leur aurais ouvert les bras : venez, oui, venez clamer à la face du
monde que votre idéal est identique au nôtre...

Ah
ça ! En parlant de peine... Nous en avons. A commencer par celle de
vivre sous le même ciel... que ces irrécupérables. La marche
Républicaine était belle, certes. Mais elle aura aussi confirmé
que l'unité, la laïcité, la liberté, l'égalité et la
fraternité resteraient bien compliqués à partager.
Et
qu'au nom de choses invraisemblables, basées sur des principes vieux
de plus de 2000 ans, on voudrait nous obliger à croire par la force
et à nous couper des autres...
Je
crains fort que la PAIX ne soit pas encore pour demain.
Jaco
Coucou
Marietou
*************
Chronique Charlie 8 janvier 2015
On y est ! jusqu'aux coups...
Qu'est-ce qu'on se marre en ce début de XXIe siècle. Ca aurait vachement dommage de ne pas le connaître... Vous
aussi vous n'arrêtez pas de chialer ? On est fragile, non ?
C'est
pas tellement la peur. C'est la colère. Noire. Mais alors noire... Avec
plusieurs sentiments qui se chevauchent, s'amoncellent et, parfois, se
contredisent. Mais
une certitude, nos démocraties sont dans une belle merde !
Nous
n'avons sans doute pas assez, individuellement groupusculairement,
amicalement, collectivement, massivement veillé à protéger cet
esprit de tolérance, d'ouverture, de dialogue, de solidarité, de
fraternité -surtout avec nos frères venus d'ailleurs- qui sont
les piliers de nos sociétés. Nous avons laissé les extrémismes
prospérer. Les élections le disent, les crimes le crient.
Nous
avons aussi laissé l'humour, la dérision, la caricature reculer
face à tous ceux, doctrinaires religieux, politiques et financiers
qui refusent le rire. Les cons ne rient jamais. Ils ne le savent
pas, ils ne le peuvent pas, ils ne le veulent pas. Oui les financiers
! Ce sont les barbus de la finance qui, pour l'intérêt de
quelques-uns, affament la planète. Ce sont, eux aussi, des
terroristes et leur part dans les errements du monde est
criminelle...
Et
les journalistes, dans tout ça ! On est tous Charlie ? Tous ? Oui,
même Drucker ! Je l'ai entendu proclamer sur le grand journal de
Canal : « Je suis Charlie ! ». Bon ! Mais alors un Charlie...coreux (tout doux) ! Un Charlie 4X4 (tout terrain) ! Et
avec lui les intégristes, les fascistes, les frontistes n'ont
pourtant jamais tremblé, ni eu matière à se plaindre.
Du
reste, tous les journaux ont affiché à la « Une »
leur belle solidarité. Et ça aussi c'est nouveau. Parce que,
excusez du peu, des journaux qui faisaient leur boulot, qui
manifestaient un tel courage, il n'y en avait pas d'autres. Charlie
était seul, donc vulnérable et il a payé cher cet isolement. Pour
que cela ne se reproduise plus il va falloir maintenant que toutes
les rédactions aient un peu plus de moelle (on peut remplacer par
"couilles" si on le souhaite) et de morale.
Je
vais -vite fait- vous reparler de moi qui ne compte pour rien parmi
nos héros fauchés. Le hasard -toujours facétieux- a voulu que
j'apprenne la tuerie de la bouche de mon amie Michèle, alors que
nous nous apprêtions à rendre visite à son père, Robert Fogliani,
dans sa maison de retraite. C'est lui, M. Fogliani qui m'a embauché
en 1983 à Var matin. Le malheureux !
Toutefois
si le prix à payer fut de devenir Toulonnais et de passer sous les
herses -caudines- de GHM, j'ai quand même vécu 25 années
d'exaltation.
Jusqu'à
ce que des terroristes de l'information et du sport, me privent de la
liberté de ton, de l'insolence et de la pertinence du propos. Var
matin à la demande d'un seul club, m'a coupé la parole. Et ce
n'était pourtant que du rugby (et pas mal de fric quand même !) Ce
journal, qui a barré sa « Une » d'un poignant
« SOLIDAIRE » n'a pas bougé un cil pour soutenir et
moins encore retenir l'un de ses plus anciens journalistes.
Ce
n'est pas l'attentat de Charlie. J'en suis ressorti vivant ! Mais à
jamais amer. Et je redoute que demain, passé le coup de l'émotion,
V.M, comme la plupart des titres pusillanimes qui déciment l'honneur
de la presse, ne retrouvent leurs vieux réflexes lâches et
complices.
Sans
doute faut-il une autre presse. Et elle devrait renaître sur le
modèle de Charlie. Quitte à porter des pare-balles ! Sans doute y
aurait-il moins de demandes de carte professionelle. Mais rapidement,
davantage de lecteurs. Et on y verrait tellement plus clair...
Bon,
je ne vous recommande même pas d'acheter le prochain Charlie Hebdo.
Ni, surtout, les suivants. Car si les chaînes d'infos -qui trouvent
enfin le sang qui nourrit leur diarrhée et leur vacuité- et les
canards stériles venaient à disparaître, ce serait sans
importance. Le seul qui doive survivre, est précisément celui que
l'on a voulu faire taire...
Jaco
Chronique d'humour du 7 janvier 2015
Vive
les causes … désespérées !
« Et
encore une bougie d'soufflée et encore une année d'passée... »
Amis
de la poèsie, ce n'est pas du Baudelaire, c'est du Sébastien.
Eh
oui ! Les temps sont durs mais ce qui compte ce ne sont pas les vers,
mais ce qu'il y a dedans. Vous me rétorquerez, non sans raison, que
c'est pas parce qu'on n'a pas un rond que l'on doit préférer RMC à
France Culture. Car les deux sont au même prix. C'est pourtant ce
qui se produit. Enfin c'est à craindre. Car lorsqu'on prend
connaissance du contenu de la radio monégasque et que l'on mesure
son audience, on prend peur : il y a quand même encore pas mal de
snoc qui écoutent le «poste ». Mais pas d'avant-garde...
Enfin
! au sacrosaint principe des libertés individuelles et de la même
manière que l'on ne s'occupe pas de ce qu'ils font avec leurs
fesses, on ne peut interférer dans ce qu'ils font de leurs oreilles.
Et s'ils souhaitent se les bourrer avec du Gourdin et du Moscacho, si
cela ne les culpabilise pas d'entretenir la médiocrité, au non du
pèse, du sport et du peu d'esprit : amène...
Durant
les quatre premières années de ce tout petit blog dont la jeunesse
justifie amplement qu'il crût au Père Noël et lui laisse encore
espérer qu'il croisse vers l'éternel, le pauvre Jaco s'est tout de
même évertué à changer le monde. D'autres, amis défiants ou
indulgents, parents et alliés, sous-entendirent même qu'il s'était
escrimé à chasser le monde... de son restaurant.
Pas
faux ! Sauf que les chiffres (d'affaire) plaident plutôt en notre
faveur et que si nous n'avons rien gagné (nous n'étions pas là
pour ça) nous n'avons surtout rien perdu. Enfin ! Surtout pas
l'honneur ! Beaucoup de restos, placés aux coins stratégiques de
Toulon, s'en seraient satisfaits (du chiffre) et en auraient sûrement
fait meilleur usage...
Nous
avons, en à peine plus de cinq piges, triés tous les snoc -ce qui
prend un certain temps quand même !- ne gardant que la crème. Ainsi
ne venait-on plus forcément grimés aux couleurs du club local ; ne
garait-on pas obligatoirement son 4X4 deutchland sur le trottoir ;
n'exigeait-on pas la table la mieux placée où l'on serait sûr
d'être vu ; ne suspendait-on pas son blazer à « 4 000 »
sur un perroquet interloqué. Et si c'était le cas, c'est qu'on
avait suffisamment d'humour, de recul sur soi et d'humanité en soi.
Mais
aussi : l'on ne s'offusquait pas lorsque Jaco accueillait le client
par un sonore « oh Cono ! » (non c'est pas un joueur de
rugby irlandais) ; l'on ne traitait pas le personnel comme de la
merde ; l'on se régalait avec des plats simples ou la passion
remplaçait l'artifice ; l'on revenait sans hésiter et surtout l'on
y envoyait ses amis...

Le
vivier des gens de goût, les amateurs de bonne chère (plutôt que
de chères bonnes !) ne déborda jamais, car les crocodiles n'y
rentraient pas et les crabes ne s'y sentaient point à l'aise. Mais
Bon Dieu ! qu'est-ce qu'on s'est régalés avec l'ami Conquet, une
gentiane, un verre de marcillac et une bonne poire. Beaucoup de ceux
qui nous accompagnèrent ne nous connaissaient pas et vice-versa.
C'est vous dire si nous n'avons pas perdu notre temps à Toulon en se
faisant quelques paires d'amis...
Il
me plaît à imaginer qu'en prêchant la générosité, en préférant
le partage, en sublimant la passion, nous avons fait, dans quelques
esprits -qui ne le possédaient pas d'origine-, reculer même d'un
iota -et pourquoi pas d'un iatus !- le superficiel, le mesquin, le
dérisoire. A grand coup de saucisse, en lançant des tripous et des
incantations plus ou moins comestibles, cela relevait de la gageure,
voire de la sorcellerie.
Vous
n'êtes probablement pas majoritaires, ceux qui me lisez. Les autres
sont à Courchevel, dans leurs chimères, perdus dans leur beau
linge. Je ne leur manque pas. Eux non plus. Je vous promets -vous qui
êtes restés là, les pieds sur terre-, je vous jure en cet instant
de voeux et de résolutions, que je persisterai ici, ailleurs et
n'importe où, à me mouiller, à m'engager, à me couper de tous
ceux qui le justifieront, pour poser les premières pierres d'un
monde différents. Où l'on cessera enfin de vouloir gagner à tout prix au détriment des
« bleus » ou des « rouge », où l'on
renoncera à engranger toutes les fortunes à quelques uns au préjudice de tous les
autres ...
En
somme, 2015 restera pour nous le combat des causes désespérées.
Celui-là demeure, et de loin, le seul qui vaille... En tout cas, le
seul qui m'aille !
Jaco

***********
Je
souhaite à mon ami (mon frère) André, une belle, un grande, une
merveilleuse retraite.

Quand
à ceux qui restent -parce qu'ils n'ont pas le choix- je leur
souhaite de s'arracher à leur tour de cette médiocrité. Ou
bien... de tout changer !
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