jeudi 18 juin 2015

Note d'opportunité
 de projet


1 - Contexte et enjeu


  • a - Le lieu : Nasbinals, à l'image de l'Aubrac et de la Lozère jouit d'une forte notoriété dans les domaines de la nature, de la qualité de vie, de la production agricole, du tourisme. Ceci étant conforté par la sauvegarde de l'environnement garantie aussi bien par la conscience de ceux qui l'habitent et l'administrent, que par les labels de protection (Natura 2000 – Parc naturel).

  • b – Les ressources naturelles : situé entre 1100 et 1300 mètres, Nasbinals bénéficie à la fois d'une hydrologie importante et de qualité de par la multiplicité de ses sources nourrissant notamment le Bés qui la traverse. Compte-tenu de son altitude idéale, éloigné de tous facteurs polluants -autres que le méthane dégagé par les vaches en estive de fin mai à octobre-, l'air y est également d'une qualité inégalable. Idem pour le silence qui frappe tout visiteur, puisqu'il n'est altéré ni par la proximité d'un centre urbain ou de voie de forte circulation (autoroute et chemin de fer à plus de vingt kilomètres). Outre l'élevage qui génère des produits locaux de qualité
    (viandes, fromages, etc...), une importante flore se développe entre mars et octobre. Gentiane, jonquilles, narcisses et sublimes fleurs des champs en sont les plus familières, mais le thé d'Aubrac est devenu l'espèce la plus précieuse.
     
  • c – La force des traditions : elles reposent, on vient de le voir sur l'activité pastorale, agricole et artisanale. Elles constituaient les maigres ressources de l'Aubrac. C'est alors que dans les années quatre-vingts, le tourisme est intervenu pour inverser progressivement la courbe d'affaiblissement de Nasbinals et de sa région. Il est fondé sur trois segments à la fois bien différents et complémentaires.
    La tradition culinaire, l'aligot, la viande d'Aubrac et ses produits dérivés grâce auxquels la famille Bastide a su par la qualité de son accueil et son savoir-faire, fidéliser la clientèle. Mais aussi fédérer de nouvelles activités commerciales autour d'elle. 
    Le passage important et quasi-constant de pèlerins sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, qui font de Nasbinals et son église Romane des XI et XIIe siècles, aux yeux de ceux qui l'empruntent, l'un des joyaux de ce long parcours inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
    Enfin, station d'altitude, paradis des skieurs de fond, aussi bien que des randonneurs, pratiquants de trail et de VTT, ou encore des pêcheurs qui trouvent dans cette région des lacs et dans le Bès, des eaux limpides et poissonneuses.

    d – Le développement indispensable. S'il a pu mettre un terme à l'exode et à la chute démographique, Nasbinals -et sa communauté de communes- doit prolonger, augmenter et fidélisé une population certes raisonnée, mais suffisamment abondante pour lui apporter les ressources économiques vitales. Grâce à cette notoriété acquise et démontrée, il doit diversifier aussi bien ses offres d'accueil que la nature de ses activités.
    L'augmentation du nombre de touristes, de la durée des séjours et de la consommation (hôtellerie, offre de loisir, prestation de santé) doit à court terme générer un développement suffisant en terme d'emplois, d'installations à l'année et donc pour la commune, de richesses.

2 - Le Concept

  • a - le ciblage. Par cet afflux croissant de touristes venus chercher calme et oxygène, il n'est pas compliqué de comprendre qu'une nouvelle organisation est nécessaire. Il ne s'agit pas de renier l'accueil d'une clientèle passive et contemplative, ni la valorisation de l'aligot et de la charcuterie de montagne. Il convient de lui adjoindre une autre catégorie de touristes. Beaucoup d'entre-eux ont découvert Nasbinals en empruntant le
    Chemin de Saint-Jacques de Compostelle et sont tombés en admiration. Ils ont envie d'y revenir.
    Les plus jeunes, plus mobiles aussi qui souhaitent pratiquer à l'altitude idoine une activité sportive intense (ski de fond, trail et VTT) auront, du fait de leurs souvenirs, un préjugé favorable. Les plus anciens, de plus en plus sportifs qui ne partent plus en cure, mais souhaitent bénéficier de prestations équivalentes, sous une forme plus ludique et toujours dans un environnement convivial et touristique. On peut y ajouter les sportifs de haut niveau, à titre individuel ou les clubs envoyant leur équipe se préparer en début ou se ressourcer en cours de saison.
  • b – les soins : qui dit pratique sportive, marche, course, vélo, dit fatigue, usure, voire traumatisme. Sur le chemin de Saint-Jacques, on orientera les pèlerins qui le souhaitent vers un havre d'apaisement. Cela ira du simple massage plantaire, à la remise en état par une manipulation légère et ciblée. Des
    consultations médicales seront également possible au sein de la même structures. C'est là aussi qu'intervient le fameux thé d'Aubrac dont toutes les vertus seront mise en oeuvre sous forme de pommade, baume de massage, crème hydratante, cataplasme, tisane, extraits et huiles essentielles. Il restera évidemment disponible sous forme ... apéritive et digestive.
  • c - Le bien-être : après cela, un passage en cabine de jacuzzi, un plongeon dans la piscine à remous couverte, chauffée et
    alimentée par une source locale, redonnera force, vigueur et moral aux troupes de sportifs et touristes qui auront ensuite le choix entre un spectacle à la Rosée du matin (bal, projection, conférences, etc...) un repas traditionnel à la Route d'Argent et aux autres restaurants environnants ou (souvent) une bonne nuit réparatrice. 
  • d - la boutique : essentiellement vouée au T d'Aubrac sous toutes ses formes, elle peut également mettre au service des visiteurs certains produits ciblés (livres, vêtements, gadgets)
     
3 - Les Moyens à mettre en oeuvre
  • a - comité de pilotage. Il serait créé autour du mettre d'ouvrage. Y figureraient les représentants des collectivités locales et territoriales, les juristes, architectes et professionnels des secteurs visés : médicaux, sportifs et commerciaux. A partir de quoi une évaluation des coûts, de l'équilibre financier et du financement lui-même serait élaboré. 

     
  • b - structures juridiques et financières : deux solutions semblent émerger en tenant compte des spécificités de l'Aubrac et du pays. Soit  donner à cette réalisation une vocation publique et le statut associatif piloté par la mairie et la communauté de communes, est le plus indiqué. Reste à trouver les financements et à collecter suffisamment de fonds en amont.
    Soit créer une société d'économie mixte où tous les acteurs socio-économiques de la région (Mairie, conseils départementaux et régionaux, hôteliers, entrepreneurs, investisseurs) se fédèrent avec pour objectif d'obtenir rapidement d'importantes retombées.
  • c- structures d'accueil : là encore, deux possibilités. Soit un aménagement dans et autour de la station du Fer à cheval un complexe dans le style chalet en augmentant sensiblement sa superficie, pour y recevoir cabinets de consultation, salles de soin, jakuzzi, piscine, solarium... Soit construction, en bordure du Chemin de Saint-Jacques, sur un site plus lumineux et dégagé sur l'horizon, un centre entièrement neuf, doté d'une architecture moderne et intégré, mélangeant la pierre, le verre et le métal. Outre l'accessibilité, il sera alors important de prévoir un parking suffisant.
  • d - structures sportives : l'entretien des

    pistes de randonnées, de ski de fond et de trail existantes, devra être complétée par un traçage de zones vouées à d'autre parcours, notamment au VTT. Il faudra envisager la création d'une piste d'athlétisme autour du terrain engazonné remis aux normes. A terme la construction d'une salle omnisports peut également se justifier ou devenir indispensable.
  • e- infrastructures éco-responsables : il

    conviendra d'augmenter, mais surtout d'améliorer l'offre, le confort hôtelier et son mode d'alimentation écolo-économique.
    Quant à l'établissement "soins et bien être" il reposera entièrement sur les énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, petites éoliennes privées...) qui seront privilégiées tout comme le chauffage aux granules et autres dérivés du bois.

4 - Durée, coût, plan de financement



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