Impôt
Lambert et Prime de risque
Je
voudrais vous parler des impôts. Ceux qui devraient réparer nos
routes, construire nos hôpitaux publics et nous prémunir d'un
désastre à la grecque, si seulement la moitié de ceux qui les
doivent les acquittaient entièrement et si l'autre moitié ne rêvait
pas de s'y soustraire au plus vite (2017) grâce aux libéraux libérateurs.
C'est
curieusement foutu les choses, tout de même ! Moi qui ai bossé
sans tricher d'un centime, ni d'ailleurs d'une seconde, cela fait six
ans que je rêve d'en payer, des impôts. Mais tenir un restaurant
pour faire à manger, c'est à dire sans faire de marges crapuleuses
qui vous font transformer un morceau de gite allemand en un
tournedos d'aubrac et sans faire passer une partie de vos gains par
la caisse enregistreuse, vivre honnêtement de sa passion et du
bonheur que l'on procure, c'est impossible.
Donc,
tandis que six millions de français luttent encore pour ne pas
trouver d'emplois pourris et qu'une bonne partie d'entre-eux ne peut
vivre du RSA, nous avons entre quinze et vingt millions de nos
compatriotes qui râlent de ne pouvoir changer leur « das
auto » tous les ans ; dans l'impossibilité même de
partir en vacances au printemps, alors qu'ils doivent se contenter
des télésièges en hiver et des cocotiers en été ; qui sait
même si, à force de matraquage, ils ne devront pas limiter leur contingent de Dior, Breitling,
BMW, Vuitton et Versace. Sans compter d'éventuelles restrictions
sur les champagne et petits fours. Vous savez, un peu comme si ces
millions de français avait deux trous du cul ! L'un pour emmerder
l'autre. Mais sans doute les ont ils ! En tout cas, ils y
ressemblent...
Non
seulement les riches – j'entends par riches ceux qui palpent leur
3, 4, 5 000 euros par tête de pipe, sans avoir à descendre à la mine et qui ne
prennent jamais une goutte d'eau sur la clusque si ce n'est pour
rejoindre leur audi -et ses quatre zéros-, non seulement ils ne
veulent pas payer d'impôts, mais il ne détestent nullement l'idée
de taxer les manants d'une bonne vieille petite dîme, d'une légère
gabelle.
Tous
ces types, chez les républicains d'abord qui vomissent le fisc et
trichent avec l'humanité sans même s'en rendre compte, tant leur
cerveau est vérolé, me font honte et je les renierais dans leur
globalité, si certains d'entre-eux ne m'étaient pas tellement
proches.
C'est
pour cela que les "miens", Mélenchon et quelques Verts -toujours dans cette
position erratique qui n'a rien à voir avec celle du missionnaire-,
me font profondément chier. Car ils ont beau aboyer contre ces
moyenne et haute bourgeoisies qui empoisonnent notre société, ces prédateurs et ces gagne-petits avides mais intellectuellement arides, ils
ne sont ni en état, ni en perspective de les empêcher de se
reproduire et de détruire toutes les valeurs de NOTRE république.
Alors,
certes la "gauche" de Hollande et Fabius a tendance à rajouter une
fine couche de caviar sur sa tartine de beurre, certes elle nous en
badigeonne parfois l'orifice -de beurre-, mais elle est là et nous
protège encore de tous ces obsédés du pognon-roi, ces poujadistes
décomplexés, qui ne vivent et ne se pignolent que pour leurs
sacro-saintes bourses. De toutes ces obscénités par trop banalisées.
Parfois
nos impôts ont une curieuse destination tout de même. Je pense à
ce
pauvre Vincent Lambert, qui végète depuis 2008, alimenté par
l'amour excessif d'une mère qui attend le réveil du mort-vivant
comme elle croit dur comme fer au retour de Jésus, à l'utilité des
croisades, aux bienfaits de l'Inquisition et à l'écartèlement de
tous ceux qui avortent et forniquent. De ce côté-là, il est
vrai... son Vincent est exemplaire. Parfois j'aimerais croire qu'elle
ne milite pour le supplice silencieux de son gamin que dans le seul
but d'obtenir une demi-part d'abattement fiscal ! En attendant,
l'hospitalisation du comateux dépassé, c'est quand même pour notre
pomme !
Je
pense encore à la gonzesse, là, partie au Yémen, non pour faire le
Djihad mais du pognon. Toute seule comme une grande en ondulant
tranquillement des reins au milieu des fanatiques s'arrachant les
yeux en découvrant la bombe blonde bretonne. La France et la plupart
des européens n'avaient même plus de représentation diplomatique à
Sanaa. Mais elle, pardi, était au dessus de tout ça : elle était
dans la banque ... Soi-disant humanitaire !!!! Du coup, c'est
nous qui avons banqué pour libérer la pauvre petite victime.
Si
elle s'ennuie, le prochain coup, elle pourra toujours aller vendre
des bikinis en Syrie. Si c'est pour faire du fric -et pas de la
solidarité- il est probable que pour une fois, les bons français
accepteront une petite hausse de leur ISF pour payer sa prochaine
rançon !
Jaco
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