lundi 25 mai 2015

Chronique d'humeur du 25 mai 2015


On ne prête qu'aux ruches


JE sors, en cette fin de semaine, d'une immersion dans le monde de la pauvreté, du courage et de l'altruisme ; je sors d'un monde où galère et solidaire redonnent un sens au genre humain. Inutile de préciser que ce n'est hélas pas la réalité quotidienne de cette société où je ne mesure qu'égoïsme, bassesse et stupidité. J'ai vu, au Pradet, à l'occasion des rencontres nationales du sport solidaire, des jeunes mecs, des petites gonzesses, se démener pour autrui et pour des salaires de misère au sein d'associations humanitaires et sociales. J'aurais voulu vous en parler, mais je m'étais promis de passer en priorité par le domaine de Terrebrune où mes amis de la Promesse se sont planqués.

Il s'agit, beaucoup d'entre vous les connaissent, de Valérie et Jean-Marc. C'est LE couple de restaurateurs de Toulon. Cherchez pas... y en a pas d'autres ! Et quand je dis de Toulon, c'est façon de parler. Ils ont fini par ne plus y croire, en cette ville ! Ah ! S'ils avaient été comme mes copains du Pradet, qu'ils aient tenu une cantoche pour cas sociaux, accidentés de la vie et fatigués du ciboulot, s'ils avaient servi hallal et pas cher, ils y seraient encore dans cette putain de rue Jean-Jaurés.

Les précieux ridicules qui ont en charge cette ville, mais qui au final ne prennent rien d'autre en compte que leur gueule, n'ont cessé de nous expliquer qu'elle allait repartir de plus belle et qu'il y ferait bientôt bon vivre. L'ennui c'est que c'est un peu plus compliqué de rendre une cité aimable, conviviale et vivante que de faire rentrer 15 000 snoc dans un stade et de leur faire gueuler « Toulon » en jetant un « canard » mort sur 15 mercenaires qui se gardent bien de vivre ici, au-delà d'une heure et demi par mois !

Non, ils ont fui, nos amis de La Promesse. Ils n'avaient pas le choix. Encore, s'ils avaient vendu des kebabs, de la pizza, de l'aïoli ou une terrasse avec vue sur la mer... Pour un palais de Toulonnais cela pouvait encore passer. Mais non, eux il fallait qu'ils viennent faire les malins. De la cuisine et de l'art, qu'elle veut faire la Valérie ! Pffttt ! Et pourquoi pas de la cuisine au lard d'Aubrac, tant qu'elle y est...

Bon, nous on a eu la bonne excuse. Jaco est tombé malade ! Excusez-nous du peu ! On est parti sans demander notre reste. Pas même des dommages et intérêts. Hubert a eu l'élégance de nous dispenser des mois de loyer où nous étions fort clos, et pour cause...

Mais eux, ils sont jeunes. Et puis c'est leur métier. Nous, on s'est offert une fantaisie. Une figure de style. Un pied de nez. Si quelqu'un vous dit un jour qu'on s'est cassé la gueule. Dites lui bien que non ! On tient même nos bilans à sa disposition... Pourtant, de nous faire plonger, le moco, il s'y est quand même essayé. Mais désolé, on ne supporte pas l'eau, surtout de cette Méditerranée.

Ils sont à Ollioules, Valérie et Jean-Marc. Domaine de Terrebrune, en plein terroir du bandol. J'ai goûté celui de l'année (non pas 2015, cono, il est encore en fleurs) et franchement, comme disent les jeunes : ça va ! Il est gouleyant le bougre comme dirait mon cousin Jacouille. Bref il se laisse boire...

Eux, que nous avons vu maintes fois sur la place Lambert, n'avaient jamais eu l'honneur de notre visite. Tu parles d'un honneur ! Mais d'un bonheur -pour nous- oui ! Parce que la Promesse, c'est ce genre de restaurant où tout est beau. Et pas que le nom...

Sans langue de bois -la mienne serait plutôt de pute... à l'occasion- la Promesse, ce n'est pas un restaurant devant lequel je peux garer ma Clio, de 140 000 kilomètres au compteur, tous les jours. Mais qu'est ce que je suis apaisé d'avoir été les retrouver dans leur petit chef-d'oeuvre d'amour, de passion, de création, de dévotion, de partage, que dis-je... de don de soi ! Jean-Marc est un type épatant qui a tout fait : de la politique à l'entreprise en passant par le commerce international. De la culture et même de la polyculture, il est passé à la viticulture. Enfin non, à l’œnologie. A laquelle il s'adonne pour le coup, sans modération mais en autodidacte.

Certains d'entre-vous le savent, j'adore les autodidactes. Sans avoir une haute idée -il s'en manque- de moi-même, je ne me déteste pas non plus ! Les types qui ont tout appris pendant des années de bachotages et qui trimbalent leur culture livresque, leur cerveau plein de schémas et de théories apprises à la virgule prés, sont essentiellement des flans incapables de se démerder sitôt qu'ils doivent quitter leur voie. Jean-Marc parle du vin, presque comme un devin, parfois divin. 
 

Il y croit, ça se voit, on le boit... Ce soir, nez en moins, je ferais le piètre dégustateur. Pas même un petit Meursault. Il le regrette. Il en a quand même une vingtaine de variétés dans sa belle cave en tour de verre.

Et Valérie, qui après avoir franchi le cap du Gault et Millau navigue vent debout vers celui du Michelin (attention pas loin de Mayol, c'est plus dur à décrocher!!!), demeure impassible dans sa belle cuisine refaite quasiment à neuf, comme l'ensemble des pièces.

Elle frissonne sa truffe, façonne son foie gras, émulsionne son homard, caresse son veau , confit ses petits légumes avec l'application d'une écolière et le génie d'une énarque. Mais jamais ne s'embarque sur d'autres prétentions que d'être au plus juste, dans la générosité, la subtilité émancipée. Bientôt elle rajoutera son propre miel à ce raffinement. On ne prête qu'aux ruches...

Entre un couple d'homos, deux vieux ricains pleins aux as et deux autres couples qui semblaient presque aussi normaux que nous (mais est-on encore normal quand on fête trentre-sept ans de mariage ?) la soirée passa sur fond d'intense sérénité. Bashung, Nougaro et probablement Count Basie (ou son arrière petit-cousin) s'étaient délicatement invités au dessus de pour nous masser les tympans.

Lorsque je me suis réveillé, j'étais donc sur un stade au Pradet avec les amis de Jéricho. Ou sur un bateau dérivant de Libye dans une houle hostile. Ou dans un bouchon parmi les audi et les volkswagen...

J'avais bien fait d'en profiter...



Jaco


La Promesse est située à Ollioules, au domaine de Terrebrune parmi les vignes et les oliviers. Mais pour ne pas vous tromper et réserver : www.restaurant-lapromesse.fr


Quand Cannes cancane 


 Quand on me parle de Cannes et de Croisette, je pense inévitablement à causette. Non pas à la petite « protégée » des Thénardier -archétypes du "mauvais pauvre", comme disait le père Hugo, qui préférait les "bons" comme la pathétique Fantine : les Thénardier ont fait des petits mais où sont les Fantine, aujourd'hui ? On vous le demande -   ni hélas à ma merveilleuse copine des temps heureux-, mais à ces discussions futiles, ces logorrhées cinématographiques qui envahissent les studios, les salons et finissent pas se déverser par-delà nos postes de télévision, telle une monstrueuse coulée de bave coulée à laquelle il est très facile d'échapper : suffit de ne pas regarder la télévision. On en connaît qui font ça depuis plus de trente ans. On cancane en quelque sorte, Jeu de mots very Nice si l'on ose écrire, cher Jaco, le French cancan invitant à l'anglais. Jadis "Var Matin" - le vrai, celui de l'époque rouge - a pu titrer en une : "Le festival de Cannes s'est ouvert hier à Nice". La grande presse…
Maintenant il faut bien admettre que si les chroniqueurs (dans toutes les positions) tirent sur tout ce qui bouge et captent surtout l'intérêt de millions de gens incapables de comprendre ne serait-ce que le titre d'un film de Tim Burton, Dardenne ou Cohen (surtout lorsqu'ils vont par deux), il y a parfois une portée culturelle et sociale qui n'appartient qu'à Cannes.
Écoutez Deneuve. Son point fort, pas plus que la réfection de monument ancien, n'est le structuralisme. Et pourtant elle s'attaque, mon vieux, à une réflexion profonde et systémique, concernant la vie courante à Dunkerque. De mémoire, c'est dire si je peux dévier un tantinet, elle expliquait « C'est d'une tristesse cette ville, c'est un port, mais il n'y a que les cigarettes et l'alcool qui marchent... » un paradis pour Thénardier(s)

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnqRbOQITBn8IuTdzMNkm7C8ngEP3IUJyaKqnUkXhiwLsjUBSQ1I57bbHLBQ3IZ8ZxtPAL9qOHhiTboGuo_571moPk9oYG3_N_nrDXdHiO6WWsZkAdRxEIgIsn151_yPhdwE2akb95e98/s400/Phrase+1.jpg
Ça se voit qu'elle n'a jamais passé une soirée à Toulon... qui, aux charmes dunkerquois, ajoute l'assent et la rugby mania Cathy, si tu veux regretter tes nuits au grand nord, mets le cap plein sud. Tu mendieras... des nouvelles !
Après, que Patrice Vergriete, l'heureux édile de cette riante cité du bord du gouffre, s'insurge devant tant de médisances, normal, il fait le job. Mais on ne le sent pas plus argumenté que ça pour riposter : « Je suggère à Madame Deneuve de revenir séjourner à Dunkerque, car elle est totalement passée à côté... » en passant à côté, elle aurait pu atterrir à Zuydcoote, station balnéaire réputée pour l'excellence des week-ends que, selon Robert Merle, on pouvait y passer dans les années quarante
Et il ne faut jamais jurer de rien.  Car si Madame Deneuve était frappée d’Alzheimer, rien ne permet d'affirmer qu'elle ne prétendrait pas à une admission dans l'une des maisons spécialisées. D'ailleurs, Monsieur Vergriete, voici peut-être une façon originale de redynamiser votre charmant pays surtout connu pour ces chaleureuses centrales de Graveline : devenir la capitale européenne du traitement d' Alzheimer. Certes on n'en guérirait pas, mais on s'en féliciterait, puisqu'on n'aurait surtout pas voulu se souvenir... "Oubli et néant, c'est tout l'homme" a écrit Théophile Gautier, précurseur romantique de Sartre
Maintenant trêve de sarcasmes. C'est vrai que dans le Nord il ne font pas vraiment « finis », si ce n'est justement aux produits prohibés ou fortement déconseillés. Mais en Bretagne et en Alsace, vous trouvez qu'ils sont mieux ? Avec leurs bonnets rouges et leurs casques à pointe, ils ne marchent pas vraiment à l'eau claire non plus. Et pour le même prix, ils sont quasiment tous complètement snoc. … ce qui les a conduits à voter FN comme des Varois : snoc de toutes les régions, unissez-vous et la walkyrie d' Hénin-Beaumont finira à l'Elysée
Y a pas plus raciste qu'un Basque ou qu'un Corse, pas plus radin qu'un Aveyronnais, pas plus prétentieux et sot qu'un Bordelais, un Lyonnais, un Niçois. Vous me demanderez sans doute « Et vous les Toulousains, alors ? Vous êtes parfaits ! » Oui, enfin, presque : il y a difficilement plus paysan, avec ce terrible accent en courant d'R, on mange gras et on meurt gros... pas si sûr, l'efflanqué Douste-Blazy, ci-devant maire de Toulouse, auquel on souhaite longue vie, ne dépassera jamais les 45 kilos
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGTirWDuhYXDXRgmYfisUuU9BNaVVromdqGi62vHh5-ieCmVL7X4TyDARssL_k-tLtANMMlU9yrnxJC0j81Gbv4zq_8WGQJfGAk0JFqbt737L0DdOV0aEqYyC0-v4WTR75VvhxO-75Adk/s400/Pharse+2.jpgC'est pour dire que Catherine Deneuve, qui doit être native du XVIe (arrondissement, pas siècle !)  elle aurait pu naître à Vichy eu égard au pedigree de son père… pour dégager une telle suffisance toute balladurienne, "je vous demande de vous arrêter, Jaco !" n'a pas complètement tort. Sorti du Trocadéro et de la Croisette, il n'y a guère d'endroit glamour où jouir de ses nuits. Besagne by night, c'est encore mieux, paraît-il On dit même que certains dans le monde, n'auraient ni le chauffage par le sol, ni de piscine intérieure... Quel manque de classe !
Encore qu'entre les mots « classe » et « ridicule » les notions demeurent relatives et subjectives. pour les "classes" (sociales) il faut relire Marx Un type qui se la pète en audi, avec ses ray-bans et ses frusques à "2000" me paraîtra toujours plus stupide, qu'un gonze sur un solex, avec son casque intégral, ses pinces à vélo et ses soquettes sous les sandalettes ah ! cette nostalgie de Jacques Tati…  . Je n'évoque même pas celles qui se font tellement lifter, qu'elles finissent avec la peau des fesses à hauteur du cerveau et se mettent forcément à raisonner comme des trous du cul... Faute d'orthographe ? On aurait plutôt écrit "résonner" surtout après avoir  lu Molière au sujet des clystère carminatifs.  
Jaco et BO


CONCERT PRIVE DE SOUTIEN
A
L'ENSEMBLE DES EQUILIBRES 


VENDREDI 5 JUIN 20H00  
"LA CECILIA" 64 IMPASSE DU LIBAN - TOULON 
Victime d'une escroquerie dénoncée par la presse (voir liens ci-dessous), l'ensemble Des Equilibres est en difficulté financière. Les pouvoirs publics sont mobilisés sur la question mais leur intervention doit être relayée. L'ensemble est aujourd'hui à la recherche de mécènes privés, s'appuyant sur les dispositifs fiscaux en vigueur.

Sur proposition de M. et Mme Gérard Estragon, un concert de soutien est organisé villa "La Cécilia" 64 Impasse du Liban le vendredi 5 juin à 20h00.
Le programme est consacrée au duo violon et alto, de la transparence de Mozart, dont l'alto était l'un des instruments favoris, à la poésie elliptique de Graciane Finzi, l'une des plus remarquables compositrices contemporaines françaises,en passant par la virtuosité de la Chaconne de Haendel transcrite par Halfvorsen et la richesse polyphonique du tchèque Martinu:

B. MARTINU: MADRIGAUX
G. FINZI: MOMENTS INTERROMPUS
W.A. MOZART: DUO KV 423
F. HAENDEL/HALFVORSEN: PASSACAILLE

AGNES PYKA, Violon, BLANDINE LEYDIER, Alto

La participation au frais est fixée à:
20€ entrée simple
50€ entrée soutien


Il comprendra un buffet apéritif à la suite du concert et l'adhésion à l'association (tarif réduit aux prochains concerts Musique en Cité(s)).

RESERVATION AU 06 58 37 23 79

Note: La réservation est recommandée, les conditions étant celles d'un concert privé.

Vous pourrez par ailleurs faire un don à l'ensemble, le montant de celui-ci étant déductible à 66% de l'impôt sur le revenu.


lundi 18 mai 2015

Chronique d'humour du 18 mai 2015

Quand Cannes cancane



Quand on me parle de Cannes et de Croisette, je pense inévitablement à causette. Non pas à la petite « protégée » des Thénardier -ni hélas à ma merveilleuse copine des temps heureux-, mais à ces discussions futiles, ces logorrhées cinématographiques qui envahissent les studios, les salons et finissent pas se déverser par-delà nos postes de télévision, telle une monstrueuse coulée de bave. On cancane en quelque sorte.
Maintenant il faut bien admettre que si les chroniqueurs (dans toutes les positions) tirent sur tout ce qui bouge et captent surtout l'intérêt de millions de gens incapables de comprendre ne serait-ce que le titre d'un film de Tim Burton, Dardenne ou Cohen (surtout lorsqu'ils vont par deux), il y a parfois une portée culturelle et sociale qui n'appartient qu'à Cannes.
Écoutez Deneuve. Son point fort, pas plus que la réfection de monument ancien, n'est le structuralisme. Et pourtant elle s'attaque, mon vieux, à une réflexion profonde et systémique, concernant la vie courante à Dunkerque. De mémoire, c'est dire si je peux dévier un tantinet, elle expliquait « C'est d'une tristesse cette ville, c'est un port, mais il n'y a que les cigarettes et l'alcool qui marchent... »

Ça se voit qu'elle n'a jamais passé une soirée à Toulon... Cathy, si tu veux regretter tes nuits au grand nord, mets le cap plein sud. Tu mendieras... des nouvelles !
Après, que Patrice Vergriete, l'heureux édile de cette riante cité du bord du gouffre, s'insurge devant tant de médisances, normal, il fait le job. Mais on ne le sent pas plus argumenté que ça pour riposter : « Je suggère à Madame Deneuve de revenir séjourner à Dunkerque, car elle est totalement passée à côté... » 
Et il ne faut jamais jurer de rien.  Car si Madame Deneuve était frappée d’Alzheimer, rien ne permet d'affirmer qu'elle ne prétendrait pas à une admission dans l'une des maisons spécialisées. D'ailleurs, Monsieur Vergriete, voici peut-être une façon originale de redynamiser votre charmant pays surtout connu pour ces chaleureuses centrales de Graveline : devenir la capitale européenne du traitement d' Alzheimer. Certes on n'en guérirait pas, mais on s'en féliciterait, puisqu'on n'aurait surtout pas voulu se souvenir...
Maintenant trêve de sarcasmes. C'est vrai que dans le Nord il ne font pas vraiment « finis », si ce n'est justement aux produits prohibés ou fortement déconseillés. Mais en Bretagne et en Alsace, vous trouvez qu'ils sont mieux ? Avec leurs bonnets rouges et leurs casques à pointe, ils ne marchent pas vraiment à l'eau claire non plus. Et pour le même prix, ils sont quasiment tous complètement snoc.
Y a pas plus raciste qu'un Basque ou qu'un Corse, pas plus radin qu'un Aveyronnais, pas plus prétentieux et sot qu'un Bordelais, un Lyonnais, un Niçois. Vous me demanderez sans doute « Et vous les Toulousains, alors ? Vous êtes parfaits ! » Oui, enfin, presque : il y a difficilement plus paysan, avec ce terrible accent en courant d'R, on mange gras et on meurt gros...
C'est pour dire que Catherine Deneuve, qui doit être native du XVIe (arrondissement, pas siècle !)  pour dégager une telle suffisance toute balladurienne, n'a pas complètement tort. Sorti du Trocadéro et de la Croisette, il n'y a guère d'endroit glamour où jouir de ses nuits. On dit même que certains dans le monde, n'auraient ni le chauffage par le sol, ni de piscine intérieure... Quel manque de classe !
Encore qu'entre les mots « classe » et « ridicule » les notions demeurent relatives et subjectives. Un type qui se la pète en audi, avec ses ray-bans et ses frusques à "2000" me paraîtra toujours plus stupide, qu'un gonze sur un solex, avec son casque intégral, ses pinces à vélo et ses soquettes sous les sandalettes. Je n'évoque même pas celles qui se font tellement lifter, qu'elles finissent avec la peau des fesses à hauteur du cerveau et se mettent forcément à raisonner comme des trous du cul...
Jaco 

Bientôt les vacances !

Alors comme ça, vous ne connaissez pas l'Aubrac ? Ah si, vous en avez déjà lu beaucoup sur le blog de Jaco ! Ou encore entendu parler à la télé ! Mais vous n'y êtes pas encore allés ? Je ne sais pas comment vous faites ! Cessez de vous torturer, ne résistez plus !

Pour comprendre l'Aubrac, il faut se rendre à Nasbinals. Pour le savourer il faut aller chez Bastide.

Bastide, comment dire ? C'est le bar du Vieux Port à Marseille, c'est le Capitole à Toulouse, le Parc de la Tête d'or à Lyon, l'estuaire de la Gironde à Bordeaux, les Champs-Élysées à Paris. D'ailleurs en périodes de pointe, il est presque aussi difficile de traverser entre l'école et l'hôtel de la Route d'Argent. Et c'est aussi vaste, parce que Bastide et l'Aubrac n'ont pas de frontière.

Un jour peut-être, à deux pas, sur le Chemin de Compostelle nous aurons aussi le bonheur, le privilèg,e d'y recevoir quelques amis. Toutefois il me semble qu'une première visite s'impose. Et passer par l'un des hôtels nasbinalais c'est redécouvrir le goût du bonheur, le sens des choses, la force de la convivialité.
www.bastide-nasbinals.com/

lundi 11 mai 2015

Chronique d'humour du 11 mai 2015

Encore une révolution manquée !




CEUX qui envisageaient que la victoire de Syriza en Grèce et les bons sondages de Podémos en Espagne préfiguraient, peut-être, d'un grand mouvement social susceptible de débarrasser l'Europe de la chape de plomb libérale, de l'insolence du capital, de l'indécence des possédants et de l'omnipotence de la finance, se sont fourré le bras dans l'œil. Oui, je sais, on dit le doigt, mais ça ne m'a pas semblé assez gros.

Ainsi, après les sympathiques Teutons qui ont donné carte blanche à Mistress Angela pour leur asséner encore coups de fouets et autres subtiles tortures, ce sont ces incredibles Tommies qui viennent d'en reprendre pour cinq avec cette grande sausage de Cameron, nourri au sein de fer et au lait -avec conservateurs- de la sorcière Maggie.

On aurait pourtant pu penser -et légitimement espérer- que les gouvernants qui traitaient le plus mal leurs ressortissants avec des  mini-jobs en Allemagne et des contrats zero hour  en Angleterre, seraient éjectés par une révolte d'autant moins éreintante et salissante, qu'elle passait démocratiquement par les urnes.

On ne peut même pas taxer ces électeurs de manquer de burnes ! Non c'est que se faire marcher sur la gueule par des pompes en croco, ça leur plait. Quelques jeux à la télé, un peu de foot et un fish and chips ou une choucroute de temps à autres et la vie est belle...

Vous me direz que je devrais peut-être balayer devant chez nous. Car trois ans après avoir accompli un miracle électoral, la France s'apprête à replonger dans les délices du libéralisme décomplexé et de la politique du serre zizi système à trique. On n'ose imaginer et il est trop tôt pour savoir si elle se choisira encore un voyou maîtrisant difficilement la syntaxe. Mais, ce sera -inévitablement- un grand donneur de leçon, expliquant qu'il faut travailler plus, beaucoup plus, mais aussi bien plus longtemps. Bref, un monsieur plus conservateur (tu meurs) ça, on n'y échappera pas. A part évidemment de sombrer dans la Marinemelade, auquel cas, celle- là, elle ne devrait pas nous le serrer mais... nous le couper. Le sifflet !

Mais, trêve de billevesées -selon l'expression chère à son brave papa-, je n'arrive pas vraiment à saisir la portée sociologique du choix des électeurs européens -dont je me moque un peu quand même- mais surtout hexagonaux.

Pourquoi, les héritiers de Rabelais, Voltaire et Hugo, issus de ce peuple génétiquement indépendant et philosophiquement évolué, sont-ils toujours aussi prompts à se soumettre à ces politiques de boutiquiers, de profiteurs, magouilleurs, qui ne pensent qu'au pognon ? Dont le seul idéal est de ne surtout pas le partager ?

Vous me suggérerez qu'il s'agit du syndrome de Stockholm. Je vous rétorquerai qu'en Suède, malgré tout, le libéralisme reste sous haute surveillance. Non mais sans rire, notre peuple aime ses bourreaux. Délibérément ! Et ceux qui veulent nous faire rester plus longtemps au bureau ou à l'usine, travailler jusqu'à la mort alors qu'a vingt ans, du boulot y en a guère et qu'à cinquante, y en a plus !!! c'est du grand art, un raffinement de torture. Parce que finalement, qui est-ce qui nous l'a piqué notre boulot ?

Si l'on écoute les libéraux purs et durs qui se drapent désormais sous la bannière des Républicains (il y aurait donc plusieurs Républiques ?), le chômage ce sont les socialos et Flamby. On va donc juste revoir les chiffres c'est quand même mieux qu'un titre assassin dans le Figaro ou Valeurs Actuelles. En avril 2008 il y a 1 996 000 demandeurs d’emploi « officiels » mais déjà près de cinq millions de précaires. Et en avril 2012 ils se « hissent » à 2 893 000. Soit une augmentation de 897 000 chômeurs. Alors que, comme cela a été démontré, tous les complices de ce régime scélérat, ces types en gros 4 X 4 allemands, ceux en Breitling, en yachting et en briefing (au Fouquet's) ont attendu les élections présidentielles avant de mettre à la porte des milliers de salariés. Dans le seul but d'épargner le président sortant et de plomber le socialo, si par malheur, il venait à « passer ».

Or depuis mars nous culminons à 3 510 000. Soit 617 000 en trois ans ! On voit par là que les glorieux résultats du précédent quinquennat autorisent peu leurs auteurs à dispenser la moindre leçon.

Il faut même être passablement gonflé pour afficher tant de morgue et de mépris lorsqu'on a porté en cinq petites années le déficit de la France à 25 %. Il s'agit certes d'un exploit toute catégorie, d'un titre mondial... mais personne ne nous l'envie. Et depuis, combien de sacrifices imposés pour éponger la note du monstrueux dépensier ? Car là, il ne s'agit pas d'une dette de campagne. Une souscription, n'y suffirait pas...

Non, pour en revenir à ces ressentiments sociologiques et aux pressentiments électoraux, c'est que les peuples et le nôtre (peut-être plus qu'un autre) aiment qu'on les écrase, qu'on les humilie. Un dirlo, un toubib, un bavard qui gagnent dix fois plus qu'eux, ils l'admirent. Si le type se contentait de toucher simplement ce dont il a besoin, ils le mépriseraient. Un footballeur qui encaisse des fortunes pour marquer un but -les bons soirs- ils l'adulent. Un acteur d'une série américaine sur lequel leurs femmes se caressent discrètement, ils l'engraissent.

Les peuples sont laids, laissons-les...

Jaco


Chanter sous l'occupation nazie

Ce milieu de printemps est toujours d'intense activité pour ceux qui s'emploient à maintenir intact le souvenir des heures tristes et parfois plus heureuses de la dernière guerre mondiale et de son dénouement. Nos amis de l'ANACR, Gérard (Estragon et Martin) que l'on voit ici entourant M. Vialatel -ancien résistant- lors de la journée de la déportation, s'investissent aussi dans l'organisation d'un spectacle baptisé Lily Marlène – Chanter sous l'occupation. Avec pour sous-titre « La Chanson témoin de son époque ».

Le Comité de Toulon de l'ANACR a invité M. Martin Penet, historien de la chanson et spécialiste de cette époque. Il vous aidera sans doute et entre autres à y voir plus clair et peut-être à vous faire une opinion, dans l'éternelle question de la soumission, de la compromission, parfois de la collaboration des chanteurs français à l'époque de Vichy et de la Gestapo. Mais vous aurez aussi confirmation que tout n'était pas forcément noir, ni d'ailleurs tout blanc.

Mardi 2 juin à 17 heures au Théâtre le Comédia (10 rue Orves à Toulon): conférence, projection et débat.





lundi 4 mai 2015

 Facebook : résister au troupeau !




DIRE, écrire et réitérer que facebook m'insupporte, m'horripile et me désespère ne relève désormais même plus du lieu commun, de la vérité d'évidence, du truisme comme ils ne disent pas sur le réseau. Cela peu même paraître lourd à l'estime des sociologues éclairés, des philosophes éthérés qui ont déjà tourné la page. J'ai aussi conscience que cela n'a, à l'échelle du monde, absolument aucune importance.

26 millions de français utilisent plus ou moins régulièrement facebook en France. 1,49 milliard dans le monde. Autant dire que l'insignifiance, l'inconséquence, l'inconsistance, la petitesse, l'inféodation, la bétification, la futilité, la vacuité, la veulerie, l'absurdité, la médiocrité, la bassesse, le crétinisme, la fanfaronnade, la platitude, l'illettrisme, le mercantilisme, le voyeurisme, la superficialité, le panurgisme, bref, la connerie... se diffusent désormais à l'échelle industrielle et que l'invasion des chenilles et des criquets, qui provoqua la famine dans certaines régions de la Corne de l'Afrique n'était rien à côté. Vous rajoutez un Mc Do, un coca, une audi et vous obtenez en mélangeant, l'alchimie de la décérébration universelle. Le symbole suprême et définitif de la décadence de l'humanité.

Mais ce qui me surprend, me choque et m'emmerde c'est que tous ceux qui, comme moi et parfois pire, souffrent d'urticaire à l'idée que le chiffre d'affaire annuel de « mesfesses » est de 12,4 milliards annuels en France et qu'elles ne paient que 220 000 € d'impôts, ne bronchent pas. Que ceux qui se prennent la tête entre les mains et réalisent que nos nouvelles générations sont irradiées, condamnées, déjà perdues, en sachant que la moyenne d'âge des usagers de «monbouc » est de 22 ans, ne se dressent pas pour tenter d'enrayer la terrifiante peste bleue qui transforme les cerveaux à peine éclos en pathétique sauce blanche.

Et encore une bonne partie de la Lozère, de l'intérieur de la Bretagne, de la Chine et de l'Erythrée ne perçoivent encore aucun signal de cette épidémie mondiale. Mais en réalité c'est un tout petit plus, puisque 62 % de la population mondiale ne reçoit pas internet. Mon Dieu, quelle horreur !

Je passe mon temps à m'indigner pour les autres et certains me remercient parfois d'avoir cette énergie. Je n'ai aucun mérite et lorsque je ne m'indignerai plus, je ne m'émerveillerai plus d'un chant d'oiseau, d'un champ de blé encore vert ondulant au printemps. Je serai mort !

D'ici-là, le combat continuera. Et pas seulement contre les facebouqués jusqu'au cervelet, pas seulement contre les manipulateurs et les manipulés. Contre les résignés qui me donnent du « t'as raison Jaco, mais c'est comme ça... » Et non... c'est pas comme ça !!! Vous y avez été sur une page, avec des photos de n'importe quoi ? des fautes de syntaxe à tous les mots ? du mauvais goût dans tous les sens ? des likes débiles ? Des tronches de snoc ? des sentiments à deux balles ? des idées creuses ? Mais putain, c'est à pleurer. Et ce sont ces gens que vous croisez chez le boulanger, ce sont vos collègues de boulot, vos voisins, parfois vos cousins... Il n'y a guère que dans les bureaux de vote que vous ne tomberez pas sur eux.

C'est que tout le monde est touché y compris dans sa famille. Certaines sont totalement illuminées, irradiées. D'ailleurs pour mesurer toute l'ampleur de l'intoxication, il faut y avoir été. Ce fut mon cas en 2009, puis en 2014. La première fois, à mon corps défendant pour promouvoir Aubrac sur mer, la seconde un peu plus de ma propre initiative et par curiosité, lorsque j'ai lancé ma souscription « un Buron pour Jaco » où je proposais des séjours de rêve dans le plus bel endroit du monde... Hé bien si j'ai quand même totalisé 150 amis d'Aubrac sur mer … même pas 10% y sont venus manger alors que j'en avais à l'époque grand besoin. Quant à la souscription -conformément à mes prévisions- on a quand même fait nettement plus fort : 0 !

Tout ça pour dire que ces réseaux, vous y êtes ou n'y êtes pas. Et moi, je leur pisse au... réseau ! Ils sont ignobles. Comme sur Linkedin, peut-être un peu moins ambitieux, mais encore plus creux. Je dis ça et je ne ménage personne, contrairement à ceux qui gerbent FB mais ne veulent froisser aucun des leurs. Mon papa, un de mes fils, mon employeur et deux amis y sont. Je les aime trop pour les mélanger aux 90 % de snoc qui pratiquent la compromission, la prostitution et la succion. Mais ils me navrent d'appartenir à cette franc-maçonnerie au rabais, où l'on fait commerce de la bêtise sans jamais baisser le front. Deux d'entre-eux au moins m'expliqueront qu'ils tentent aussi de faire évoluer les mentalités, d'instiller un peu de civisme et de conscience. C'est ça ! et pourquoi pas d'humanité tant que vous y êtes...

Bref, faites comme vous voulez mes amis qui supportez passivement ce fléau invasif et destructif. Après tout en 1940, ils n'étaient pas bien nombreux à défiler contre fachobook ! Ça likait grave Laval et le Maréchal... Je veux espérer qu'il y aura un jour un 25 août 44 ou un 8 mai 1945 du numérique.

Mais avant, il va falloir quelques maquisards dans la grande jungle d'internet...

Jaco 


La Trilogie de Marco 

Ça y est ! C'est lu ! Et Marie, qui lirait n'importe quoi, s'est même régalée, c'est dire ! Peut-être à cause de la délicate dédicace ! Sacré Marco...

J'ai tardé, je sais, à vous en reparler du dernier roman d'Archippe. Mais j'attendais de le recevoir. Comme s'il me fallait encore attendre quoi que ce soit des Presses du midi, sur lesquelles je ne dirai rien d'autre... ce serait fatalement diffamatoire. Donc je vomis un peu de la pensée et je me ressaisis ! 
D'ailleurs, certes je suis à la bourre sur Savannah Palissades, mais que dirait-on de Bryant Park ? le roman de mon brillant BO, mon ancien collègue de VM, érudit comme par 2 et gentil comme personne...

Je suis donc parti, mi-avril à Hyères au salon du livre. C'était le premier et je n'ai pas regretté. Il y avait Aurore, à côté de Marco et même un peu plus loin le « bubar » qui m'aime tant ! Si je vous disais que j'ai aussi croisé le Diable en personne vous ne me croiriez pas...

Quatre vingt dix ans après l'écriture de la Trilogie de Pagnol, notre pote Marco a bouclé la sienne. Après la Généalogie d'un Fantôme (2011) et le Monde plat de Rosemary Sheffield (2014), il nous livre donc le dernier pan de cette fresque aux forts accents américains. Et Confédérés.

Car c'est en Géorgie et en Caroline du Sud que l'écrivain nous transporte en un minutieux canevas de descriptions efficaces, de suspense distillé. Sous de grands thèmes classiques de la difficulté d'exister, la perte d'un enfant, la séparation, c'est une étude minutieuse qui se poursuit dans cet ultime déplacement vers le veuvage et …l'inconnu.

Mais je m'arrête là, sous peine de tout dire. C'est bizarrement conçu et c'est Savannahman foutu. A vous de voir et peut-être de lire. Le thème général est la reconstruction. A moins d'être un supporter inconditionnel du RCT, il me semble que nous en avons tous, plus ou moins, besoin...

Salut Cono... et la « douce » te félicite...

Jaco


C'était le bon vieux temps où Marc A. avait 
des cheveux et où il présentait ses livres à 
Aubrac sur mer. C'était... il y a un an ! 


Et attention, le plus dur pour moi :  Marc Archippe est sur … facebook.

Mais vous pouvez le retrouver sur son site archippe.fr/