lundi 21 septembre 2015

Chronique d'humour et d'amour (pour le fisc) du 21 septembre 2015



Vous reprendrez bien encore  impôt ?


Tiens, je sais que ça vous passionne presque autant que moi,  je voudrais vous parler des impôts. Oh ! pas des miens… Car je suis un peu dans la situation d’un ecclésiastique qui vous entretiendrait de sexualité débridée, d’un fonctionnaire qui deviserait sur la pénibilité au  travail ou d’un sportif qui évoquerait Kant  ou Diderot. D’Aristote, il ne connait qu’Onassis.  
Les impôts - j’ignore bien pourquoi - s’obstinent à me mépriser. Lorsque j’étais journaliste, ils ne voulaient déjà pas de moi, sous le prétexte hallucinant que j’avais droit à un abattement spécial de 30 %. Au nom de quoi ? Des bonnes relations avec le pouvoir sans doute… Et avec trois gamins à la maison, dont ce n’était pourtant pas la vocation, j’étais systématiquement exempté.
Pire encore, une année où j’avais eu très chaud  et où j’avais fini par m’équiper d’une climatisation réversible, le fisc m’avait gratifié d’un joli chèque pour me remercier de ne pas payer d’impôt.
Puis au resto, avec mes piètres bénéfices grâce au prix de revient exorbitant de la viande d’Aubrac et de l’aligot, je n’arrivais toujours pas à être admis dans le cercle des redevables.
Ensuite, une année sabbatique et maladive m’a définitivement exclu de la zone des imposables et je ne suis pas certain que mes nouvelles fonctions de communicant  m’offrent ce privilège dont on me dit, par ailleurs, le plus grand mal. Et ne serait-ce que pour me forger ma propre opinion, j’aimerais beaucoup, un jour,  y avoir droit.
Las on n’en prend pas le chemin. Car sans attendre l’alternance de 2017 où, c’est juré, les libéraux cesseront le matraquage  fiscal comme ils l’ont toujours fait -c’est bien connu- voilà que notre président « anti-finance », « anti-riche » et antipathique aux gens de droite et d’une bonne partie de la gauche, s’est mis en tête de renoncer à l’impôt.
Et c’est un comble, lorsqu’on sait que c’est justement pour qu’il fasse cracher au bassinet toutes les pleureuses accablées, pillées, asséchées, dévalisées, prostrées sur le siège en cuir de leur  classe affaire ou de leur 4X4 made in Germany – ya vol mein general !-  que nous l’avons élu ! 
Lorsque l’on vit dans une Démocratie, avec une école, une fonction, une voie, et parfois –suivant la pêche du jour-  une raie  publique,  on se doit de payer l’impôt. Plein pot. Et content, surtout lorsqu’il en reste finalement assez, pour changer la bagnole, partir à la neige, au soleil et parfois tout ça en même temps.
J’évoquais tout à l’heure la fonction publique et je dois admettre que cela doit parfois faire un peu mal là où je pense –suivant la pêche du jour- quand on a versé son dû à la collectivité, je veux dire sans tricher,  trafiquer au black ou défiscaliser à tout va et que l’on est reçu comme je le fus ce matin en mairie.  Il s’agissait de deux mollassonnes « hors d’âge » totalement acariâtres, inopérantes, en un mot, abjectes. J’avoue que ce matin c’était l’une des toutes premières fois où j’arrivais à me satisfaire de pas joindre mon obole à la cause commune.
Cela n’exonère en rien les acrobates du travail dissimulé, les funambules de la calculette, les exilés fiscaux et cette sale race de profiteurs que l’on entend braire à tort et à travers.  Non seulement je les empêcherais de refoutre les pieds en France les Gasquet, Noah, Prost, Halliday et la quasi-totalité des gros patrons, sous peine d’aller immédiatement au gnouf, mais je leur interdirais même de parler français. Parce "qui qui n’a payé" leur encre, leurs livres, leurs études gratuites jusqu’au bac ? Qui ? Eh bien les citoyens avec une petite partie de leurs revenus prélevés. Bon d’accord, pour Johnny les études, elles ne nous ont pas coûtées un radis, il peut passer, mais qu’on ne l’y reprenne pas.
Le drame de la France et surtout des dernières honnêtes gens qui s’obstinent à travailler, à payer et à trouver que la vie est tout de même plutôt belle, le drame, c’est qu’elle compte énormément de riches, mais que quasiment aucun n’a de scrupule, d’honnêteté, d’humanité.
« Moi je veux bien payer, mais à condition qu’on refasse ma rue, mon hôpital et que je sache où va mon argent. Je ne veux pas payer pour des types qui viennent se gaver sur mon compte… » C’était presqu’un copain le type, je dis bien c’était, parce qu’à la fin je lui ai demandé s’il ne voulait pas aussi qu’on lui refasse le trou du cul…
Ouais, ouais je sais, c’est un tantinet grossier, mais ça mérite. Parce qu’évidemment, même si ce n’était pas au café du Commerce, il était question des réfugiés. Notez que je n’évoque jamais le sujet avec qui que ce soit, parce qu’il y a tous les risques de tomber sur un noc. Donc, que des gens sur la planète se fassent tirer comme des lapins, qu’ils n’aient rien à bouffer, que les enfants  meurent et que les femmes pleurent , ce n’est pas le problème du contribuable français. Surtout de celui qui triche et qui râle tout le temps.
«On y est pour rien, nous,  s’ils sont nés dans des  pays pauvres,  tous ces arabes, ces nègres et ces kosovars, c’est vrai quoi à la fin… »
Non, je suis pour que tout le monde paie l’impôt. Et que les imbéciles paient le double si possible. Que tout le monde paie : ceux qui rejettent les réfugiés qui viennent manger notre pain, mais aussi nos pauvres de banlieue, les allocataires et Rmistes qui brandissent un peu partout le drapeau Bleu Marine de la honte.
L’autre jour je suis allé dans un magasin d’électroménager. Il y avait plein de dames un peu costaudes en legging rose et en polo vert entourées de gamins qui criaient dans tous les sens ; je voyais bien qu’elles devaient s’alimenter de patates surgelées, les malheureuses. Les stands de friteuses, de téléphones portables et de tablettes étaient envahis.
C’est en allumant  la radio que cela s’éclaira : l’état venait de verser la prime de rentrée scolaire  aux familles en difficulté.
Eh bien voyez, on leur piquerait cinquante euro d’impôt, comme à tous les petits,  elles garderaient peut-être leur vieux  portable mais un petit syrien serait peut-être sauvé de la noyade. Et les gros cons qui gagnent tant n’auraient qu’à la fermer…
Non ce n’est pas le moment de baisser l’impôt  il faut le généraliser aux pauvres et le multiplier aux riches. De toute façon, pour les prochaines élections, ça fait longtemps que c’est foutu…
Jaco



Du-te și Alex România

Mercredi,  je serai forcément partagé. Rendez-vous compte, mon ami Alex Déjardin rencontre la France avec l’équipe de Roumanie dont il est l’un des deux préparateurs physiques. C’est un peu comme quand Toulon allait jouer dans son ancien club à Bayonne … Non je déconne !

Rigolez, mais y a quand même du suspense. D’abord parce que la France n’aime pas ces matches et qu’avec son équipe « réserve » elle va sans doute y rester… sur la réserve. Ensuite parce que pour les Roumains, rencontrer la France en poule à Wembley, c’est un peu leur finale.

Rigolez, mais vous avez vu le Japon face aux Boks ? Quelle santé ! Et bien donc tout va se jouer sur le physique. L’équipe qui sera capable de courir aussi vite à la soixante-dixième minute qu’à la première.

Bref si la Roumanie perd se sera normal, mais si elle gagne ce sera… Alex !


samedi 12 septembre 2015

Chronique d'humour -et d'amour- du 14 septembre 2015



          Un supplément d’âne…          





Non, vous n’êtes pas ici sur le chemin de Stevenson, ce jeune Ecossais en mal de vivre, qui avant de découvrir sa célébrissime « Ile au trésor » s’était égaré volontaire dans les Cévennes avec son âne. Il n’en avait pas fait du saucisson, je vous rassure, mais son compagnon, je vous l’assure… Il avait ainsi longuement cheminé entre la Haute-Loire et Le Gard, traversant la Lozère du nord au sud.

Là, vous êtes bien sur ce chemin de Saint-Jacques de Compostelle , GR 65, que l’UNESCO a bien voulu inscrire à son patrimoine immatériel. Immatériel correspond bien d’ailleurs à ce modèle de périple, tant tout est fondé sur l’égalité, la sobriété, voire le dépouillement.
 

Cela n’exclut nullement quelques dérogations intemporelles et circonstancielles, comme la découverte, par exemple, de l’hôtel de La Route d’Argent où il est difficile de ne pas se poser quelques minutes –ou quelques heures, histoire de partager un brin de convivialité, se tracer une petite moustache de houblon –brassée forcément par quelques moines-, se convertir à l’aligot et toute autre forme de tentation terrestre… Les longues marches futures expieront ces quelques égarements profondément humains.

Pour le repos de l'âne, Pompon à choisi de s'arrêter à la fontaine alimentée par ce chapelet de sources qui irriguent Nasbinals jusqu’à plus soif, pour s'y désaltérer. Son compagnon à deux pattes lui a aussi tendu une grappe de raisin sur laquelle il s’est précipité, sans aller jusqu’à dévorer la rafle insipide et âpre.
Entre Nasbinals et Aubrac, c'est là que le Chemin devient divin...
Il nous a expliqué –mais non pas l’âne, couillon !- qu’ils étaient partis de Compostelle et qu’ils refaisaient le chemin à l’envers. Non par esprit de contradiction, mais parce que Pompon est resté quelques temps en pension en Galice en compagnie de quelques délicieux ongulés ibériques et qu'il s'agissait de rentrer un peu au pays ! Et il avait le sourire, car Le Puy n’était plus sans fond. A peine deux jours et tournée générale de picotin d’avoine. Car même si les deux hommes qui l’accompagnaient n’avaient en rien le profil de tortionnaires, c’est quand même lui, le quadrupède, qui se tapait la corvée des bagages. Or, au même titre que la condition féminine s’est nettement humanisée - y compris la nuit- , les ânes aussi ne souhaitent plus être des bêtes de somme -y compris le jour-. 
Et c’est ce qu’il raconte avec force détail sur son compte facebook… Alors là, c’est le Pompon ! Il a un compte facebook, le salopard ! J’espère qu’il ne roule pas en audi au moins ! Non là franchement il baisse dans mon estime, Santiago -car il s'appelle aussi Santiago-. Je préférais celui de Buridan (qui crevait plutôt que de choisir), ou l’âne culotte de Bosco, ou celui qui vole du côté de Gonfaron, ou l’âne des poètes de Trénet… Enfin, n’en faisons pas tout un fromage d’autant qu’avec du lait d’ânesse c’est compliqué. Nasbinals est magnifique en septembre. Moins sans doute que dans sa torpeur pré-hivernale, mais déjà apaisé des invasions estivales. Très fréquenté -bien fréquenté-, il le reste néanmoins, par ces pèlerins de Saint-Jacques animant les drailles de mouvements multicolores. Des femmes et des hommes cheminant davantage, me semble-t-il, à la recherche d’eux-mêmes et des autres, d’une communion avec la nature et l’espèce humaine, que d’une réelle quête spirituelle. Qu’importe l’élan qui les emporte… Ce 10 septembre ils auront pu partager sans manière, ce petit supplément d’âne.
Jaco 

IL VOUS FAIT RIRE MOSCATO ?


Si Moscato parlait français, s’il avait une once de finesse et d’humanité ça se saurait. Je n’évoque même pas sa brillante carrière de rugby où il répandit le fair-play et l’humilité sur tous les terrains de France, comme chacun le sait !  Et pourtant les radios et télés-poubelles lui ouvre le micro à qui mieux-mieux. Sa dernière tirade, populiste à souhait, vaut le détour :


lundi 7 septembre 2015

Chronique d'HUMOUR nostalgique mais offensive du 7 septembre 2015



       Libérez-nous de la Bretagne     


Merci à ceux qui se sont inquiétés de n'avoir pu déguster un petit blog bien frais et sans faux-cul, la semaine dernière. J'ai passé, auprès des miens à Graulhet, un week-end éprouvant, mais finalement  un peu rassurant...
Et puis vous allez devoir vous y faire, le blog de Jaco entrera  bientôt au rayon du passé et... du futur. J'espère d'ici quelques semaines exercer ma plume au service d'autres passions, de pays et de gens que j'aime. Ainsi, entre le Comité de Mondino et ce nouveau défi personnel et professionnel, je n'aurai guère plus de temps à consacrer à cet exercice dans lequel je prends, néanmoins, encore un vif plaisir désintéressé et purement stérile.
En même temps, s'effacera une frustration profonde, car voyez-vous, si certains me lisent d'un œil approbateur ou seulement condescendant, bien peu me semblent réellement en phase avec la révolte qui m'anime quasiment à travers tous les faits d'une société défaite et indigne.
Vous le savez je ne fais pas de politique. Pour la bonne raison que je ne crois en rien et que mes convictions me contraignent à un grand écart qui n'est plus de mon âge. Donc, je n'avais placé aucun espoir en ce président de gauche, qui n'était d'ailleurs pas, à l'origine, mon candidat. Mais je lui étais -je lui reste et lui resterai- infiniment reconnaissant de m'avoir débarrassé de l'autre qui, à chaque expression, chaque position, chaque tic me faisait honte. Il me donnait pour de bon l'envie, à l'instar de Depardieu, de me « casser pov'con » comme il l'avait élégamment suggéré -au salon de l'agriculture- à tous ceux qui ne lui convenaient pas.
Mais ce n'est pas pour moins payer d'impôts -hélas je n'ai pas ce « soucis »- ni pour un pays (la Mordovie) et un président (Vladimir Volkov)  aussi fréquentables, que j'aurais opté. J'ai certes un peu picolé dans ma vie, mais sans commune mesure avec le plus ignoble exilé fiscal du moment.  J'ignore d'ailleurs où est-ce que j'aurais bien pu aller me planquer...
Je n'aurais sûrement pas choisi, non plus, la Bretagne où la concentration de snoc me paraît aussi incroyable que la densité de cochons pollueurs au mètre carré. Entre les Bonnets rouges et les benêts à fourches, ceux-là ils en tiennent une sacrée couche. Là, je suis obligé d'en revenir à notre président. Il nous a certes évité le pire il y a trois ans, mais depuis il nous fait chier jusqu'à la gauche.
Dans le genre reniements en tout genre, il écrase la concurrence. Il n'aimait pas la finance, mais après une belle tentative de taxation à 75 % il s'est déballonné devant tous les gros porcs (pas tous bretons) en mercedes et les footballeurs dont il fallait instamment se débarrasser pour qu'ils aillent gagner leurs Coupes dans les pays riches (Espagne, Italie, Portugal, etc...). Il a laissé les débiles du nord-ouest avec leur pompons rouges démonter les portiques grâce auxquels (et à Borloo sous Sarko) on pouvait récupérer quatre ronds auprès de ces fumiers qui  salopent les routes de nos petites communes exsangues, mais surtout l'atmosphère et vont zigouiller la planète avant le 22e siècle. 
Tiens, j'ouvre une parenthèse pour regretter quand même la légèreté clitoridienne d'Anne de Bretagne qui ne cessa de vaciller d'un lit et d'une rive de la Manche à l'autre, poussant l'orgasme, autour des années 1500,  tantôt avec Charles VIII, tantôt avec Louis XII, pour finir par basculer chez nous et nous emmerder depuis six siècles avec des galettes immangeables, du beurre salé, des cochons en batterie et les algues vertes qui tuent tout sur leur passage... tout sauf les Bretons qui sont immunisés.


Je réclame d'urgence un référendum sur l'indépendance de la Bretagne. On peut même envisager de la séparer du continent à coup de dynamite...
Et voilà donc qu'après les patrons, Hollande a envoyé son premier ministre jurer, la main sur le cœur, qu'ils aimaient les agriculteurs. Et leur balancer trois milliards, un moratoire sur leurs charges et je ne sais quoi encore... Bon c'est insuffisant parce qu'ils voudraient en plus que le gouvernement oblige ceux qui roulent en wolksvagen et en audi, à manger de la viande française et l'Europe à cesser de produire ses cochonneries payées avec un lance-pierre, pour que nous puissions vendre la nôtre à prix d'or. Et pourquoi pas exiger que la Chancelière fasse la danse du ventre sur la table du parlement européen en string ficelle... Sinon on bloque Paris ; on fait tout péter... Ah ! sacrés paysans, ils n’auront  jamais aussi bien porté leur nom.
Lorsqu'au même moment des peuples entiers sont poussés à l'exil, que des enfants meurent sur les berges d'une Europe égocentrée, prête à récidiver par pure avidité et vile lâcheté, les horreurs des années quarante, lorsque les fous ne s'appelaient pas Orban ou Poutine, mais Hitler ou Franco. Du reste les Français sont prêts. Une majorité refuse d'accueillir les exilés et dénoncerait ses compatriotes s’ils s’avisaient d’héberger des clandestins. Faute de juifs on bouffe du Syrien. 
Il n'y a là strictement rien de nouveau. Chaque fois que la gauche gouverne,  elle s'aplatit piteusement devant ces immondes libéraux qui affichent leur morgue et leur bêtise crasse, puisque dans les campagnes, les cabinets, les études, les bourses, les salons  et les sociétés se sont eux qui ont le pouvoir. Le pouvoir de dire non à l'impôt, non à la solidarité, non à l'humanité...
A quoi sert-il de faire croire qu'on les aime alors qu'on les abhorre ? Faites leur tous les cadeaux, toutes les courbettes... de toute façon ils ne voteront jamais à gauche. Alors autant réactiver une bonne vieille lutte des classes et les combattre tant qu'il est temps...
Jaco