dimanche 19 avril 2015

Chronique d'humour du 20 avril 2015

           Au gay, vive la rose...           


C'est le début de l'abstinence chez les mâles. Et la fin de l'abstention chez les femmes. C'est même quasiment un plébiscite à la Poutine. 100 % d'entre elles, affirment avoir été victimes de harcèlement dans les transports en commun. Et c'est forcément vrai puisqu'ils l'ont dit à la télévision et que cela a été repris par 20 minutes et même dans l'Express. Et si c'est dans l'Express...
De là à prétendre que 100 % des hommes sont des harceleurs, sous entendu des cochons, des malfaisants, des délinquants, il n'y a qu'un pas. Pourtant, il me semble que lorsque j'étais gamin, dans le bus, c'était plutôt les filles qui se frottaient contre moi ! Mais à mon âge, maintenant, la mémoire...
Et quand elles parlent de harcèlement, les fameuses 100 %, c'est des choses parfois terribles. Insoutenables à entendre. Il y en a -des hommes, surtout des jeunes- qui leur parle dans le métro et même, rendez-vous compte, certains vont jusqu'à les regarder. Et un coup d'œil, je ne sais pas si vous avez eu la malchance d'en recevoir, ça peut faire très mal.
En revanche lorsqu'elles se baladent à moitié à poil dans la rue ou dans des tenues qui souvent sont bien plus indécentes que la nudité, là elles ne harcèlent personne !
Mais moi, ce qui m'étonne le plus dans les 100 %, c'est que toutes se plaignent d'avoir été victimes de ces grivoiseries typiquement masculines, voire machistes. Parce que j'en ai vu, dans mon hypermarché, naguère, qui ne semblaient pas tellement traumatisées lorsque leur poissonnier leur présentait leur plus belle queue de lotte dans un clin d'œil entendu ; ni même fortement humiliées, lorsqu'elles faisaient renouveler à l'envi leurs prescriptions chez le kiné aux mains magiques...
Et j'en connais un sacré paquet, pour qui ce fut absolument inespéré d'avoir été une seule fois harcelées. Même pas des morts de faim. Sans doute s'agissait-il de sacrés miros. Parce qu'entre l'âge, les formes et l'odeur, je dois reconnaître, moi qui ne suis que presbyte et encore, occasionnel, qu'il y a bien 80 pour cent que je me garderais bien de harceler. Etant entendu que pour les vingt autres, je m'abstiens également de toute manifestation trop ostensiblement admirative. Il y a un temps pour tout et on peut bien attendre d'être rentré à la maison !!!
Mais soit. Il faut vivre avec son temps. Et puisque les voyeurs ne sont plus en cour, à bon entendeur, salut ! Je vais me faire beaucoup plus circonspect que je ne l'aie jamais été. Ainsi, lorsque je rentre dans une boutique, un parking, au cinéma, dans un local quelconque, j'éviterais désormais de tenir la porte à une dame et je ne parle même pas d'un enfant, car les suspicions de pédophilie sont plus redoutables encore. 

Du reste, dans un compartiment où figurent des femmes, je renoncerai à pénétrer, car ma présence pourrait être mal interprétée. Et puis, vous savez ce que c'est, un regard est si vite parti. Vous saluez par inadvertance une pauvre dame de quatre vingt deux, vous assortissez cela d'un sourire compationnel et toc, vous vous retrouvez en cabane. C'est trop bête.
C'est un peu comme quand vous prenez la bagnole et qu'au bas d'une grande ligne droite en descente, malencontreusement limitée à 30 à l'heure, vous commettez l'irréparable, un moment d'égarement criminel et vous foncez à au moins 40 ! Et flash... la sanction tombe !
Enfin, revenons-en à nos nichons... oh ! pardon, à nos saintes nitouches. Je ne vois qu'une solution pour mettre un terme à ces insupportables agissements. Au départ c'est un peu dur, mais on s'y fait très bien : il faut légaliser le mariage gay.
Ah ! On me dit que c'est déjà fait. Voyez, on a beau dire, ces « socialos », quels visionnaires tout de même...
Jaco

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